Désigné comme l'expérience la plus appropriée pour les personnes confinées et en mal d'évasion, Animal Crossing : New Horizons offre une certaine liberté aux joueurs. Peut-être un peu trop pour le régime chinois, qui voit d'un mauvais oeil l'un des usages constatés.
Son succès est clair. Et même au sein de la rédaction, on ne cache pas un certain bonheur à retrouver son île une fois en dehors des heures de travail. Bref, Animal Crossing : New Horizons est partout. Ou presque.
La Chine, elle, n'en veut plus. La simulation de vie insulaire de la Nintendo Switch a disparu des sites de vente en ligne de l'Empire du Milieu, comme Taobao ou Pinduoduo. Ceux-ci ont reçu des directives de la part du gouvernement qui s'est senti forcé de réagir à ce qui constitue une "menace pour l'unité nationale". En cause ? L'emploi fait par des protestants hongkongais, qui ont profité des options de personnalisation proposées pour décorer leurs lieux de vie virtuelle de messages à caractère politique.
This is what we do in #AnimalCrossing... maybe it's why these people are so anxious to go back to the game!! pic.twitter.com/vVeaGq54lv
- Joshua Wong 黃之鋒 😷 (@joshuawongcf) April 10, 2020
Bien que ce type de contenu contestataire soit l'oeuvre d'individus n'ayant, pour l'heure, pas la possibilité de se réunir en nombre dans les rues de Hong Kong, c'est la disponibilité du jeu, pas officiellement sorti en Chine mais que l'on peut acquérir en import, qui est donc impactée.
On imagine bien entendu que l'ampleur de cette censure, qui s'étend aux plateformes de streaming comme Bilibili et Douyu, va avoir un effet contraire et pousser davantage à rallier Tom Nook à la cause.
Animal Crossing : New Horizons est disponible sur Nintendo Switch.
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