Interviewé par GameSpot, Dyack déclare ainsi :

Le triple-A n'est pas une bonne chose. Je penses que notre industrie est actuellement dans une position similaire à celle d'Hollywood au début des années 20, l'âge d'or des films. On y faisait des films comme Cleopatre ou Ben Hur, où tout le monde était employé et où les équipes comprenaient des milliers de personnes. Ca a donné naissance à des films fantastiques, c'étaient vraiment des films géniaux, je les regarde encore aujourd'hui, ils sont hallucinants. Mais les studios regardaient ça et se disaient "Nous ne faisons pas d'argent. Ca ne marche pas."

Dyack ne va pas jusqu'à prédire la disparition des grands éditeurs, mais il suggère que les entreprises de grande taille adaptent leurs pratiques et leurs manières de travailler :

Ensuite ces studios (de cinéma) n'ont pas disparu ; et je ne dis pas que ce sera bientôt fini pour EA ou les autres. Ils seront toujours là. (...) Mais ce qui s'est passé, c'est qu'ils ont changé leurs méthodes de travail et ça en est arrivé à peu près au modèle qu'on a aujourd'hui, et que j'appellerai... un micro-studio, ou un studio très concentré, qui grandit avec des éléments qui ne sont pas ses propres employés mais du développement externe. C'est plus efficace comme ça. Je penses que c'est dans cette direction que doit aller le triple-A, ou tout du moins le développement de jeux.

Denis Dyack est désormais Creative Officer chez Precursor Games, le studio derrière Shadow of the Eternals, projet au financement participatif qui  a récemment été relancé sur Kickstarter avec un objectif de campagne amoindri (750.000$ au lieu du million et demi initial).

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