Dans les starting-block pour cette génération, Microsoft n’a pas toujours fait les bons choix à l’ère de la Xbox One. La preuve, l’éditeur a refusé celui qui est devenu l’une des plus grosses ventes de 2018.
C’est ce qui s’appelle passer à côté d'une grosse opportunité. Avant de mettre la main sur de gros studios comme Activision-Blizzard ou Bethesda, Xbox s’est heurté à quelques mésaventures stratégiques. Au point d’être passé à côté de l’une des plus grosses exclusivités PS4.
Quand Microsoft a refusé l'exclusivité Xbox des jeux Marvel
La sortie du livre « The Ultimate History of Video Games Volume 2 » était passée inaperçue jusque-là. C’était sans compter sur un membre de Resetera qui a partagé l’un des détails les plus croustillants de l'œuvre. Le livre en question retrace en effet le parcours de Marvel pour entrer plus agressivement dans l’industrie du jeu vidéo. Et avant d’arriver à un accord avec Sony pour créer l’exclu PS4 Spider-Man, Marvel Games a d’abord approché son rival.
Lorsque Jay Ong a été nommé à la tête de la branche gaming de Marvel en 2014, son premier challenge a été de comprendre pourquoi le succès du MCU n’a pas trouvé écho dans le monde du jeu vidéo. Il y avait bien quelques jeux ici-et-là qui ont trouvé leur public, mais rien d’impressionnant en termes de ventes. Il a directement fait l’impasse sur Nintendo, trop focalisé sur ses propres licences, et il est directement entré en contact avec Xbox et PlayStation.
Insomniac Games, la licorne de Marvel Games
Une opportunité en or, puisque Marvel’s Spider-Man d’Insomniac représente à lui seul plus de 20 millions d'unités vendues. Pourtant, lorsqu’il a évoqué un jeu Marvel pouvant rivaliser avec la série Batman Arkham en termes de qualité et de popularité, Microsoft a purement et simplement décliné. Oui, la firme de Redmond a refusé d’avoir des exclusivités Xbox Marvel pour « se concentrer sur ses propres licences » à cette époque.
A l’inverse, Sony a immédiatement accepté le deal et a confié le projet à Insomniac, qui a alors commencé à travailler sur Marvel’s Spider-Man. A l’époque, le studio avait également tendance à donner la priorité à ses propres franchises plutôt qu’à celles déjà existantes. Sony s’est finalement laissé convaincre qu’Insomniac était le bon choix pour ce projet et ça a payé.
L’accord entre Sony et Marvel s’est cependant heurté à un autre obstacle : récupérer les droits de l’homme araignée alors entre les mains d’Activision. Ça a finalement été un jeu d’enfant puisque l’éditeur racheté par Microsoft (l’ironie) s’est contenté de « souhaiter bonne chance » à l’employé de Marvel pour « trouver la licorne » qui ferait de meilleurs jeux Spider-Man. Huit ans plus tard, Insomniac Games a fait un carton plein, au point de travailler sur Marvel’s Spider-Man 2 et Wolverine, deux jeux ultra attendus.