Tandis que Borderlands 4 est en cours de développement avec une sortie prévue l’année prochaine, la licence a fait une tentative désespérée de se lancer au cinéma. Un long métrage pourtant porté par un casting de rêve, mais qui n’a clairement pas su trouver sa place. C’est un bide monstrueux, mais pas pour Take-Two qui se montre rassurant.
L’éditeur Take-Two n’est pas à plaindre, il est l’un des plus prolifiques du marché et l’année 2025 s’annonce corsée. GTA 6, Civilization 7 ou encore Borderlands 4, tous sont prévus pour l’année prochaine. Ça va faire mal à nos portefeuilles cette affaire, mais fera certainement un grand bien aux finances de l’éditeur. Capitaliser sur ses franchises, Take-Two sait le faire. Le géant s’est même associé (de loin) avec de grands noms du cinéma pour un film Borderlands, mais ce fut un échec cuisant. Pourtant au casting on avait du beau monde, Jack Black, Cate Blanchett, Jamie Lee Curtis ou encore Kevin Hart pour ne citer qu’eux. Derrière la caméra, ils ont plusieurs à s’être passés le guidon dont Eli Roth, très connu par les fans de cinéma d’horreur.
Borderlands est un bide colossale, mais rien de grave pour la licence
Malgré ses belles gueules, le film Borderlands s’est ramassé violemment. Pour un coût d’environ 115 millions de dollars tout compris, le film n’a finalement rapporté que 31 millions de dollars. Ça fait, très, très mal si bien que même Uwe Boll, pourtant champion du monde de navets et d’adaptations ratées (House of Dead, Alone in the Dark, Postal…), s’est moqué. Mais malgré la catastrophe, contre toute attente, Take-Two ne grimace pas tant que ça. Strauss Zelnick, patron de l’entreprise, s’est entretenu avec IGN peu avant son bilan financier, et a affirmé que pour lui, le bide du film « n’a pas fait de mal du tout » à la franchise, et l’aurait même « aidé un peu ».
S'il s'accorde à dire que « le film a été décevant », Zelnick précise que pour Take-Two il a été plutôt bénéfique puisqu'« il a permis de faire vendre plus du jeu de la série». «Je ne pense pas du tout que cet échec ait nui à la licence » a t-il conclu. Mais pour Strauss Zelnick ça témoigne bien d’une chose dont il avait déjà parlé auparavant, Borderlands est une licence difficile à porter sur grand écran. « Cela met en évidence quelque chose dont j'ai parlé à de nombreuses reprises : la difficulté d'adapter notre propriété intellectuelle sur un autre support » explique-t-il dans les colonnes d’IGN.
Une franchise impossible à adapter au cinéma ?
C’est pas faux. Il faut dire que la franchise est connue pour aller au bout des choses sans censure, que ce soit dans son écriture ou dans sa violence très graphique. Ça fait partie de l’univers, tout le monde est cinglé et ultraviolent. C’est aussi particulièrement gore, entre les mutations et les hectolitres d’hémoglobine que l’on déverse en mitraillant. Pour que ce soit fidèle, il faudrait arriver à retranscrire tout ça à l’écran, ce qui est difficile pour qui cherche à toucher le grand public. D’un autre côté, des films comme Deadpool ont bien réussi à se faire une place tout en épousant une violence et un humour décomplexé.
En tout cas, la licence Borderlands se porte visiblement très bien. Borderlands 4 a intérêt à nous surprendre en revanche, puisque le troisième opus avait commencé à montrer les limites de la formule, même chose pour Tiny Tina’s Wonderland d’ailleurs, bien que les jeux restent très funs à faire en coopération. Nous verrons, 2025 n’est plus si loin.
source : IGN