À l'occasion de la sortie d'Avatar 2 : La Voie de l'eau, le producteur Jon Landau a révélé les raisons de l'énorme attente entre le premier film et sa suite.
C'est presque le grand jour. Après 13 ans d'attente, Avatar 2 : La Voie de l'eau sera en salles dès ce mercredi 14 décembre. Mais pourquoi un délai aussi long ?
Voici pourquoi Avatar 2 a mis 13 ans à sortir
Avec Avatar 2 : La Voie de l'eau, James Cameron peut enfin continuer la franchise de sa vie. Un projet qu'il avait en tête depuis 1994 et qu'il n'a démarré qu'après avoir passé plus de 10 ans à tout peaufiner. Et il aura fallu autant de temps avant d'avoir le droit à une suite, mais pourquoi ?
Voici l'explication de Jon Landau, producteur et fidèle collaborateur de Cameron :
Les gens n'arrêtent pas de dire « Qu'est-ce qui a pris si longtemps ? » Premièrement, il a fallu écrire quatre scripts, ce qui a demandé du temps. On ne pouvait pas se contenter d'en écrire un et d'être satisfaits. On a dû écrire les quatre les uns à la suite des autres. Pourquoi était-ce important ? Pour plusieurs raisons. Parce qu'on souhaitait que nos acteurs sachent où vont leurs personnages, car les décisions qu'ils prennent au début auront un impact sur le long-terme.
Ensuite, il y avait des raisons logistiques à cela dans notre histoire. Prenons l'exemple des enfants. Nous savons que dans la vraie vie, les enfants grandissent. Alors si on voulait qu'ils aient à peu près le même âge dans Avatar 3 et 4, on devait les tourner en même temps. Donc il était très important pour nous de définir ces scénarios avec un niveau d'exigence pour lequel Jim (ndlr : James Cameron) serait heureux de les tourner.
Jon Landau, producteur, lors d'une interview pour ScreenRant.
Un chantier titanesque
Voilà des raisons mais il y en a certainement bien d'autres qui expliqueraient la sortie très tardive d'Avatar 2.
Technicien hors pair, James Cameron a sûrement attendu que les technologies évoluent à un niveau suffisamment significatif. Dans les critiques, extrêmement positives au demeurant, beaucoup soulignent la qualité du HFR (High Frame Rate) qui fait passer le film d'un taux d'images par seconde à 24fps en temps normal, à 48fps. Il est dit que l'intégration est en effet bien meilleure que celle de la trilogie Le Hobbit - oui, ce n'est pas difficile - notamment parce que Cameron ne l'utilise pas constamment.
Et au global, ça reste un chantier titanesque mais maîtrisé de A à Z par le réalisateur. Il a par exemple deux équipes d'artistes, « les meilleurs des meilleurs », différentes pour la création des environnements :
On a dû créer notre propre version d’une faune et d’une flore subaquatique qui est en voie de destruction. On s’est inspiré des récifs coralliens, un environnement qui m’est familier étant féru de plongée. J’ai eu envie de créer un univers basé sur ce que je connais mais qui possède sa vie propre. Rien de religieux mais une force que dirige la nature. J’ai retrouvé les artistes du premier film, ceux que je considérais les meilleurs des meilleurs, ceux avec lesquels je pouvais presque communiquer intuitivement. J’ai divisé les équipes en deux, l’une d’elles gérait le monde des Humains et les militaires, l’autre était chargée de la nature, des animaux et de la flore, de tout ce qui était la planète Pandora y compris ses habitants. Il y avait donc deux départements artistiques, deux mondes. Ils pouvaient se dire des choses comme « Mes vaisseaux vont détruire tes créatures » ou « Mes créatures vont pulvériser tes machines ». Ce n’était pas vraiment méchant. On s’est bien amusé…
Via 20 Minutes.