Parmi la palanquée d'annonces qui ont solidement rythmé le Xbox & Bethesda Showcase de l'E3 2021, impossible de ne pas citer le Game Pass : l'abonnement de Microsoft aura ainsi ponctué la quasi-totalité des annonces, histoire de s'ancrer durablement dans les esprits. On appelle ça la ré-pé-ti-tion. Et cet exercice n'est pas pour déplaire à certains développeurs, loin de là.
Il y a quelques semaines, le président de Square Enix Yosuke Matsuda se félicitait du bon départ réalisé par la nouvelle licence OutRiders, qui avait profité d'un lancement day one sur l'abonnement de Microsoft pour rapidement voir son nombre de joueurs croitre, et rapidement dépassé les prévisions de l'éditeur.
La force par le nombre
Aujourd'hui, c'est au tour du boss final d'Avalanche, Pim Holfve, d'en placer une pour ledit Game Pass, sur lequel atterrira le prochain jeu des équipes aux commandes des séries Just Cause et Mad Max : Contraband.
Interrogé par nos confrères de GamesIndustry, l'intéressé prend soin de brosser dans le sens du poil son nouvel éditeur :
Nous avons eu une excellente relation avec Microsoft, et la perspective de travailler avec un constructeur a également été quelque chose de fascinant, puisque nous avons pu découvrir ce que cela signifie réellement en termes de support, tout en nous rapprochant du hardware.
C'est un tout nouveau type de partenariat pour nous. Nous avons eu des relations fantastiques avec Square Enix, Bethesda et Warner Bros, mais ce ne sont pas les mêmes qu'avec un constructeur.
Mais pour que son nouveau jeu de contrebande en coopération fonctionne, Avalanche le sait : il faut des joueurs, encore des joueurs, toujours des joueurs. Voilà pourquoi la perspective de s'adresser à plus de 18 millions d'abonnés sonne comme une bonne opération :
Notre objectif principal est de développer notre base de joueurs... même si ce ne sera pas directement la nôtre, mais ici celle de Microsoft. Mais nous savons que si nous augmentons ce nombre, les revenus suivront.
La principale motivation pour nous en tant qu'entreprise n'est pas l'argent, c'est le divertissement. Les consoles de la famille Xbox sont des plateformes plus importantes que nous ne le pensions : au départ, nous tablions sur une communauté principalement issue du PC, mais nous voyons désormais plus grand.
World map sur table
Si l'on ignore toujours avec précision à combien se chiffre les accords entre éditeurs et développeurs, Avalanche ne perd pas le nord, et compte également sur un supplément de visibilité pour tout de même faire grimper l'addition :
Call of the Wild nous a aidés à comprendre que le modèle du Game Pass était fantastique, car nous avons pu toucher beaucoup plus de joueurs. C'est un bon moyen pour les gens de s'y essayer, et de les engager dans l'univers d'un jeu : dans ce cas, nous avions un catalogue d'une bonne vingtaine de DLC. Les gens sont ainsi vraiment tentés d'en acheter plus. Le modèle économique fonctionne clairement à notre avantage.
Si certains n'hésiteront pas à invoquer une expression beurrée et fessière, d'autres reconnaîtront la franchise de Holfve, qui permet de mieux comprendre l'équation que doivent résoudre les nombreux studios ayant noué un partenariat plus ou moins privilégie avec Microsoft.
En revanche, il ne faudra pas forcément s'attendre à revoir Contraband de sitôt : le jeu étant, aux dires du PDG, prévu pour dans "plusieurs années" sur PC et Xbox Series. En revanche, les analystes de tous poils pourront toujours revisionner la bande-annonce de l'E3 :
Je pense que nous en avons déjà montré beaucoup. En réalité, il y a déjà beaucoup d'indices.