ROG et ASUS TUF, deux acronymes en signe de ralliement pour ASUS et les amateurs de jeu vidéo sur PC. En l’espace de quelques années, la marque s’est forgée une solide réputation. Pour toucher toujours plus de joueurs, elle a été précurseur dans l’intégration de technologies de pointe, comme Reflex de NVIDIA, avec pour objectif de proposer aux gamers exigeants une réactivité hors-normes et le meilleur rendu graphique possible.
Une question de latence…
Pendant longtemps, le marqueur d’une configuration PC performante était le nombre d’images par seconde. Une indication intéressante qui, cependant, ne suffit plus aujourd’hui alors que les compétitions d’eSport prennent un essor considérable et que les oppositions en ligne impliquent toujours plus de joueurs.
Au-delà du seul nombre d’images par seconde (ips), NVIDIA tente d’imposer l’affichage de la latence pour distinguer les meilleurs composants. La latence telle que la met en avant NVIDIA n’a rien à voir avec celle évoquée sur certains jeux massivement multijoueur : il s’agit dans ce cas de calculer le temps nécessaire pour qu’une sollicitation du joueur soit prise en compte dans le jeu. Elle est affectée par toutes les interférences réseau liées à votre propre connexion Internet, le chemin que doivent parcourir les données et la puissance des serveurs.
Non, ce que tente de mettre en avant NVIDIA, c’est la latence dite « système ». Comme vous pouvez le voir dans le schéma ci-dessus, il s’agit ici de prendre les éléments d’un PC et d’additionner leur impact sur le temps de réaction de la machine. Lorsque vous cliquez sur la souris, celle-ci a besoin d’un temps pour enregistrer votre demande et la transmettre au CPU qui, à son tour, va prendre quelques « microsecondes » pour traiter l’information. Il faut aussi considérer le temps nécessaire à la carte graphique pour rendre l’image et, enfin, pour son affichage à l’écran.
Sur de nombreux jeux, ces différentes étapes n’ont que peu d’importance : le décalage entre la première et la dernière étape est bien trop faible pour influencer la partie d’un joueur de point & click par exemple. En revanche, pour tout ce qui touche au jeu compétitif dans les jeux de baston, les jeux d’action première/troisième personne ou, même, les jeux de sport, cela peut vite devenir critique.
La double proposition de NVIDIA
Constatant que la densité de transistors au sein des processeurs graphiques (GPU) devenait de plus en plus difficile à faire progresser, NVIDIA s’est penché sur une autre façon d’améliorer la fluidité d’un jeu. En février 2019, la firme a publié la première version de son DLSS (Deep Leaning Super Sampling), une technique qui permet d’améliorer le rendu graphique tout en réduisant les ressources nécessaires.
De manière assez schématique, le DLSS vient suppléer la carte graphique. Cette dernière calcule par exemple une scène en 1440p, mais l’affiche en 2160p grâce aux algorithmes DLSS qui se chargent d’interpoler l’image d’origine le plus intelligemment possible. Le GPU est délesté d’une partie des calculs et la vitesse d’animation se rapproche de celle du 1440p réel pour un rendu graphique quasi identique au 2160p réel.
Le DLSS est passé en version 2.0 en avril 2020 et la version 3.0 a été présentée en septembre dernier. Là, NVIDIA est allé encore plus loin en permettant au DLSS3 d’intercaler des images entièrement générées par ses algorithmes entre des images rendues par le GPU. L’idée est, là encore, de décharger le GPU d’une part toujours plus importante des calculs. Problème, le DLSS3 accentue la latence système : pas terrible pour les jeux compétitifs.
Le DLSS3 serait-il contre-productif ? Non, évidemment et pour contrer son désavantage, NVIDIA se base sur une technique qu’il perfectionne depuis déjà plusieurs années, le Reflex. Lancée avec les GeForce RTX™ 3000 – en septembre 2019 – Reflex a d’abord été pensé pour synchroniser plus efficacement le CPU et le GPU d’une machine : les deux composants principaux du PC travaillent alors de concert, en harmonie.
Ce cas de figure intervient généralement quand le jeu est dit GPU bound, que le PC attend le GPU pour poursuivre son travail de rendu. Dans d’autres cas, on parle de jeu CPU bound et, à côté des deux options d’activation de Reflex (on ou off), on peut alors compter sur le mode on+boost qui vient fort justement donner un coup de boost au système pour mieux caler les choses au prix d’une certaine augmentation de la consommation électrique.
Aujourd’hui, Reflex est donc d’autant plus important qu’il réduit la latence induite par le fonctionnement même du DLSS3. Tout jeu certifié DLSS3 est automatiquement certifié Reflex et il paraît difficile de se passer de cette double technologie une fois que l’on y a goûté.
Croire sur parole les fabricants et les testeurs est une chose, vérifier les résultats de ses propres yeux en est une autre. En plus du module d’analyse de son logiciel GeForce Experience, NVIDIA a donc imaginé le Reflex Latency Analyzer, un outil intégré à certains écrans G-Sync comme le ROG Swift PG27AQN. Non content d’afficher une fréquence de rafraîchissement de 360 Hz, le moniteur permet de vérifier la latence système via un encart qui s’affiche durant la partie : en temps réel, on peut alors vérifier le niveau de latence du système.
Ce faisant, le ROG Swift PG27AQN devient en quelque sorte une pièce centrale de notre configuration « gamer exigeant ». Une pièce centrale conçue autour d’une dalle IPS assez remarquable puisqu’elle est la première sur le marché à permettre cette fréquence de rafraîchissement de 360 Hz en 1440p. Cela dit, ASUS connaît le public des joueurs et c’est pourquoi il offre trois modes d’affichage.
Il y a bien sûr le mode classique, en 2560 x 1440, mais aussi deux autres modes. Le mode eSport est conçu pour contenter les « puristes » en leur offrant un affichage conforme à leurs habitudes, le temps d’une compétition par exemple : l’écran passe en 25 pouces @ 1080p. La troisième option dite pixel perfect garde cette diagonale de 25 pouces, mais en améliore la netteté en utilisant la définition 2368 x 1332 pixels.
Alors que l’on parle de Reflex et d’écran gaming, ASUS se devait de proposer un périphérique réactif. Pour ce faire, le constructeur emploie la technologie maison Ultrafast IPS qui lui permet de proposer le temps de réponse le plus rapide de tous les moniteurs 1440p sur le marché. ASUS met également en avant une très faible latence : on parle de 1 ms (gris à gris).
Bien sûr, au-delà de la seule réactivité, le ROG Swift PG27AQN se doit de proposer une image de qualité, sans quoi, toutes les belles technologies graphiques n’auraient guère d’intérêt. Rien à craindre à ce niveau. En premier lieu, le moniteur dispose d’une certification DisplayHDR™ 600 pour une gamme de couleurs plus large et un contraste plus élevé que la plupart des modèles. Ainsi, 95 % de l’espace colorimétrique DCP-P3 et 89% du sRGB sont couverts.
La luminosité tourne autour de 500 nits en mode SDR et on peut mesurer un taux de contraste d’environ 870:1. Certes, le ROG Swift PG27AQN n’est pas le meilleur dans ce domaine, mais il est clairement dans le groupe de tête et, une fois quelques ajustements réalisés, il procure une image brillante aux couleurs vives très agréables sur des jeux comme Fortnite, League of Legends ou Overwatch 2.
À contrario, le résultat est peut-être un tout petit peu moins flatteur sur des jeux plus obscurs, des titres plus sombres comme la série Amnesia ou The Callisto Protocol, mais c’est vraiment pour trouver un défaut à ce moniteur qui coche presque toutes les cases. Autre « défaut », les ports HDMI ne sont qu’à la norme 2.0 et ne peuvent donc pas monter jusqu’aux 360 Hz. Ils sont techniquement limités à 144 Hz.
Là encore, il ne s’agit cependant pas d’un vrai défaut : il faut plutôt voir ces trois ports HDMI 2.0 comme des options pour brancher des consoles par exemple. Le PC sera toujours sur le DisplayPort qui, en 1.4, permet évidemment d’exploiter le 360 Hz. Enfin, ASUS complète les choses avec un connecteur audio jack 3,3 mm et l’indispensable port USB-A 3.2 Gen 1. Grâce à lui, on peut exploiter le module Reflex Latency Analyzer.
Pour ce faire, il faut donc connecter une souris en USB et il suffit alors de vérifier les résultats. Bien sûr, changer de souris (ou de clavier) exerce une influence directe sur la latence du système et c’est dans cette optique qu’ASUS commercialise la souris ROG Harpe Ace Aim Lab Edition conjointement au clavier ROG Azoth et au tapis de souris ROG Hone Ace Aim Lab Edition. Un trio qui assure autant de confort que de précision, mais nous y reviendrons.
Le cas Cyberpunk 2077 et le mode RT Overdrive
Là, il faut savoir que jusqu’à présent, l’implémentation du ray tracing dans les jeux vidéo était très parcellaire. Avec le path tracing du mode RT Overdrive, NVIDIA souhaite franchir une nouvelle étape en multipliant les projections de rayons de sorte que les scènes soient plus riches et plus réalistes que jamais. Pas besoin d’être ingénieur pour comprendre que davantage de projections de rayons nécessite davantage de puissance.
Aussi belle soit-elle, une telle technologie n’est donc pas sans poser quelques problèmes de performances. Pour ce faire, il convient de se tourner vers les plus costaudes des cartes actuelles. En l’occurrence, les ASUS TUF Gaming GeForce RTX™ 4080 et Dual RTX™ 4070 constituent deux excellents choix.
Si la seconde est déjà une carte remarquablement puissance, la première est évidemment la plus indiquée pour profiter pleinement de Cyberpunk 2077 en mode RT Overdrive. Il faut effectivement savoir qu’elle n’est pas très éloignée du monstre de puissance que représente la GeForce RTX™ 4090.
De base, l’activation de toutes les options fait plonger le nombre d’IPS et la TUF Gaming GeForce RTX™ 4080 est en difficulté : à 52 ips de moyenne, elle ne peut maintenir une parfaite fluidité. Activer le DLSS3 ‘auto’ résout le problème (107 ips), mais au prix de compromis graphiques gênants. En revanche, en ‘quality’, le DLSS3 fait des miracles : plus de 90 ips de moyenne et les 1% low sont à plus de 80 ips avec une image resplendissante.
Pour forcer le trait et vous donner une idée assez précise du rendu graphique que l’on peut attendre du DLSS3 par rapport à la fluidité qu’il procure, voici un exemple « par l’image » grâce au concours des experts de Digital Foundry. À gauche, l’image est en 1080p, « moche » mais fluide en activant les options les plus lourdes. À droite, les mêmes options avec le mode DLSS3 ‘performance’… et en 4K s’il vous plaît !
Jouer avec nos Reflex
La technologie Reflex a donc l’immense avantage de compenser la perte de latence liée à des technologies « d’embellissement » comme le DLSS3. Pour autant, ce n’est ni la raison première de sa création par NVIDIA en 2020 ni l’unique utilisation de Reflex aujourd’hui, en 2023. Comme son nom l’indique, Reflex est aussi là pour que l’on puisse faire bon usage… de nos réflexes justement.
Sur des jeux ultra-compétitifs comme Overwatch 2 ou Valorant, une latence système un rien supérieure à celle de l’adversaire peut suffire pour perdre la partie. Fournie par NVIDIA, l’illustration ci-dessus est parfaite pour comprendre que les choses se jouent en millisecondes et que la différence entre un système à 45 ms ou un à 12 ms est aussi importante que l’écart de réactivité entre un joueur classique et un « eSportif ».
Les choses ne sont guère différentes sur Overwatch 2 et pour que vous ayez quelques chiffres en tête, nous avons mesuré les performances d’une carte plus accessible – la ASUS Dual GeForce RTX™ 4070 – que nous avons comparée au reste de la gamme NVIDIA. Dans tous les cas de figure, l’activation de Reflex + Boost vient drastiquement réduire la latence système : elle est divisée par deux sur notre carte RTX 4070 !
Le jeu est en 1440p, une définition qui fait plus souffrir les petites cartes (RTX 3060) que les grosses : la ASUS Dual GeForce RTX™ 4070 semble être un excellent compromis. Impression confirmée avec le test de fluidité et, même si la RTX™ 3080 s’en sort très bien sur Overwatch 2, la RTX™ 4070 commercialisée par ASUS a l’avantage d’être aussi compatible avec le DLSS3 pour Cyberpunk 2077 en RT Overdrive. Ou comment joindre l’utile à l’agréable !
Des « accessoires » à ne pas négliger
Tout au long de ce dossier, nous avons largement détaillé les cas de l’excellent écran ROG Swift PG27AQN ou des non moins remarquables cartes graphiques TUF Gaming GeForce RTX™ 4080 et Dual GeForce RTX™ 4070. Pour autant, dans notre quête des meilleures conditions de jeu, il ne faut pas négliger des « accessoires » que nous n’avons pour l’heure que survolés : le clavier, la souris et, parce que le diable se cache dans les détails, le tapis de souris.
Sur Gameblog, nous avons déjà pu tester l’ensemble ROG imaginé par ASUS pour accompagner au mieux les joueurs exigeants. Le duo ROG Azoth (clavier) et ROG Harpe Ace Aim Lab Edition (souris) est sans doute ce que nous avons eu de mieux entre les mains… et pourtant, nous en avons vu passer du matériel ! Un kit de deux produits qui peut être avantageusement complété par le tapis de souris ROG Hone Ace Aim Lab Edition.
La ROG Harpe Ace est une souris d’exception qui, bien sûr, est compatible Reflex. Elle complète parfaitement l’écran ROG Swift PG27AQN de sorte que l’on puisse toujours connaître les performances de son système. Elle intègre un capteur Aimpoint de 36000 points par pouce – ce qui se fait de mieux – et ne pèse que 54 grammes. Autant dire que ce n’est pas la souris qui va vous handicaper pendant les sessions de jeu. Mieux, la suite logicielle Aim Lab est là pour vous aider à vous entrainer et affiner les réglages de votre souris (sensitivity, mouse dpi, angle tuning, lift-off distance).
L’application est aussi capable de paramétrer automatiquement la sensibilité de votre ROG Harpe Ace pour vous proposer les réglages les plus adaptés en fonction de vos performances ! En somme, c’est une souris qui s’adapte elle-même à votre style de jeu.
De son côté, le ROG Azoth n’a qu’un seul défaut : des capuchons de touches en ABS sur la version française. Pour le reste, c’est un sans-faute. Les contacteurs ROG NX sont impeccables, une plaque en silicone est intégrée pour amortir les « chocs » : précision et confort de frappe sont de mise. On profite d’une connexion (filaire, RF 2,4 GHz et Bluetooth) ainsi que d’une batterie longue durée (plusieurs centaines d’heures), d’un petit écran OLED pour tout régler, de trois niveaux d’inclinaison et, comble du raffinement, de contacteurs pré-lubrifiés en usine. En adoptant un format classique de clavier custom, on s’aperçoit vite qu’il est très facile de remplacer les switches et les capuchons à sa convenance, ASUS fournit d’ailleurs tout le nécessaire pour débuter avec un kit de lubrification complet et des switches de rechange.
Vous pourrez ainsi créer le clavier qui vous ressemble à partir de cet excellent clavier préassemblé. Que demander de plus ?
Que demander de plus ? Eh bien un tapis de souris du même acabit pour parfaire notre set de gamer. Pour être honnête, nous avons un regret, qu’ASUS ne propose pas son ROG Hone Ace en version XXL de 900 millimètres ! Il faut se contenter de 508 mm, mais pour le reste, c’est une merveille avec son revêtement protecteur qui assure une glisse parfaite tout en protégeant la structure en mousse de l’eau, de l’huile et de la poussière. Avec ses bords anti-effilochage, il résiste au temps et vous aidera à patienter en attendant Counter-Strike 2.