Ainsi, Ubisoft s’est exprimé face à des accusations graves visant Brandoville Studios, un studio indonésien qui a participé au développement d’Assassin’s Creed Shadows. Ces révélations, survenues après la fermeture du studio en août 2024, décrivent un environnement de travail toxique marqué par des abus physiques et psychologiques. Que sait t-on ?

Une déclaration officielle d'Ubisoft sur le développement d'Assassin’s Creed Shadows

Dans un communiqué relayé par Eurogamer, Ubisoft a fermement condamné les faits rapportés sur ce studio travaillant sur Assassin’s Creed Shadows. L’entreprise a exprimé son soutien aux employés touchés par ces pratiques inacceptables.

«Nous sommes profondément troublés par les récents rapports concernant Brandoville Studios. Nous condamnons fermement toutes les formes d’abus, et nos pensées vont aux employés affectés.

Ce message vise à marquer une rupture nette avec les événements décrits tout en montrant une certaine empathie envers les victimes. Selon les témoignages, entre 2019 et 2024, le studio aurait été dirigé d’une main de fer par Kwan Cherry Lai. Les accusations sont nombreuses et choquantess durant le développement d'Assassin’s Creed Shadows . Elles incluent :

  • L’imposition de pratiques religieuses obligatoires, avec des séances quotidiennes de culte chrétien.
  • Des humiliations publiques, comme forcer un employé à écrire des lignes répétitives, une punition infantilisante.
  • Un contrôle abusif sur les finances personnelles des employés, réduisant leur autonomie.
  • Une pression excessive sur une employée enceinte, qui a perdu son enfant après une naissance prématurée et plusieurs mois en soins intensifs.

Ces témoignages durant le développement de Assassin’s Creed Shadows décrivent un climat de peur et de contrôle. Celui-ci aurait marqué les salariés jusqu’à la fermeture du studio.

Un problème récurrent dans l'industrie

Cette affaire sur Assassin’s Creed Shadows relance le débat sur les conditions de travail dans l’industrie du jeu vidéo. Depuis plusieurs années, de nombreux scandales ont mis en lumière les abus, notamment dans les studios sous-traitants. Les pressions pour respecter les délais, combinées à une culture du silence, créent des environnements propices à ce type de dérives.

Pour Ubisoft, ces révélations posent aussi la question de la supervision de ses partenaires. Malgré les efforts déployés depuis les scandales internes de 2020, cet incident montre que des zones d’ombre subsistent. Le géant du jeu vidéo devra prouver qu’il tire des leçons de ces événements.

Source : Eurogamer