Assassin's Creed Shadows s'apprête à plonger des millions de joueuses et joueurs dans le Japon féodal du XVIe siècle. Beaucoup attendaient qu'un jeu de la licence prenne enfin ce pays pour décor. Pourtant, tout risque de ne pas être rose à la sortie, le 20 mars prochain. De fait, les polémiques n'ont cessé autour du jeu ces cerniers mois. Ubisoft a donc pris les devants avec une décision radicale pour limiter la casse.

Une sortie sous haute tension pour Assassin's Creed Shadows

Le géant français du jeu vidéo connait d'importants déboires ces derniers temps. Les résultats de ses derniers gros AAA solo, Avatar Frontiers of Pandora et Star Wars Outlaws, n'ont pas été à la hauteur. Par conséquent, il doit parvenir à relever la barre. La sortie d'Assassin's Creed Shadows est donc un moment-clé pour l'éditeur et ses multiples studios.

Cependant, le « Ubi-bashing » s'est bien trop généralisé en ligne pour qu'en interne, un événement qui devrait être aussi festif qu'une sortie de jeu — d'autant plus un Assassin's Creed — ne se passe sereinement. Il faut dire que les polémiques de toutes sortes se sont enchaînées depuis l'annonce officielle du jeu, soit pour protester contre un manque de respect culturel, soit pour crier au scandale face aux protagonistes : Yasuke, un porteur d'armes noir, et Naoe, une femme shinobi.

Dès lors, l'éditeur souhaite éviter que ces équipes ne deviennent des cibles pour les haters sur la toile. Ubisoft leur a donc fait passer quelques recommandations, comme le fait de « ne pas afficher sur les réseaux sociaux qu'on [y] travaille », comme le rapporte un employé. De plus, il a mis en place une équipe de veille dédiée aux réseaux sociaux. Cette initiative inspirée par le modèle canadien vise à prévenir contre les campagnes de harcèlement en ligne. Or, la sortie d'Assassin's Creed Shadows risque de faire des équipes des boucs émissaires.

De plus en plus, les acteurs du secteur vidéoludique semblent prendre en compte le bien-être de leurs employés vis-à-vis des menaces virales. Square Enix a récemment adopté une nouvelle politique pour le bien de ses équipes. Ubisoft prend la même direction en assurant soutenir les siennes. Il a donc mis en place une aide psychologique. Il s'engage également à porter plainte pour les cas graves.

Ce sont des mesures qu'on souhaiterait évidemment voir se propager dans l'industrie. La sortie d'Assassin's Creed Shadows pourrait enfin avoir éveillé les consciences chez Ubisoft. À l'approche du procès pour harcèlement contre d'anciens cadres du studio, c'est une décision qui pourrait indiquer un début de changement pour l'entreprise. Une chose est certaine, les prochains jours et prochaines semaines risquent tendues pour l'éditeur qui sera scruté à plus d'un titre par la sphère du gaming.

Source : BFM TV.