Le 15 novembre sur PC, PS5 et Xbox Series, Assassin's Creed Shadows nous permettra donc de découvrir la vision d'Ubisoft à propos du Japon féodal en compagnie de Yasuke et Naoe. Mais beaucoup de spectateurs du trailer avaient visiblement des choses à redire justement quant au choix des protagonistes principaux.

Instabilité dans le Japon féodal d'Assassin's Creed Shadows

Nous savions depuis un moment qu'Assassin's Creed Shadows s'intéresserait à l'histoire de Yasuke. Mais découvrir le personnage en action dans le premier trailer cinématique du jeu attendu le 15 novembre était visiblement... une autre histoire. Pour rappel, Yasuke est historiquement un esclave d'origine africaine et de stature imposante, transporté par un jésuite au Japon en 1579. Il aurait bien rencontré le seigneur Oda Nobunaga et serait entré à son service. C'est là que l'homme reçut le nom de Yasuke. À partir de ce point, les historiens ne sont pas forcément d'accord. Certains affirment qu'il n'a servi que de porteur pour l'influent seigneur, et qu'il se serait rendu dans le seul combat auquel il aurait été confronté. D'autres disent que Yasuke est devenu le premier samurai d'origine africaine. Il aurait en tout cas acquis une certaine maîtrise de la langue japonaise et quelques faveurs d'Oda Nobunaga.

Quoi qu'il en soit, l'idée d'incarner Yasuke dans Assassin's Creed Shadows n'a pas été du goût de beaucoup. Certains ont accusé le jeu d'être « woke » pour cette raison, et également parce que Naoe, l'autre protagoniste principal, est une femme, toutefois d'origine japonaise, et fille fictive du légendaire shinobi Fujibayashi Nagato. D'autres estiment que les choix d'Ubisoft sont « irrespectueux » envers la fascinante histoire du Japon. Selon eux, Yasuke n'a pas sa place en tant que personnage jouable, n'étant pas lui-même d'origine japonaise.

Ubisoft et la « réalité historique », une histoire compliquée

Dans les précédents jeux Assassin's Creed, Ubisoft s'est toujours permis de prendre de grandes libertés tout en y instaurant quelques éléments de « réalité historique ». Pour certains, le géant français en aurait trop pris dans Shadows. Les amateurs d'histoire du Japon féodal lui préfèrent donc son équivalent Ghost of Tsushima, selon eux beaucoup plus respectueux de la représentation de cette période complexe et riche en événements passionnants du Pays du Soleil Levant.

Il faudra voir le jeu proprement en action pour découvrir ce qu'il en est réellement sur sa vision du Japon féodal. Nous devrions être servis sur ce point durant le Ubisoft Forward, prévu le 10 juin prochain. Outre cette polémique autour de ses personnages jouables, Assassin's Creed Shadows fait les frais d'une autre polémique similaire à celle autour de Star Wars Outlaws concernant la tarification de ses différentes éditions, et surtout le fait que certaines quêtes soient inaccessibles sur la version de base. Il apparaît toutefois peu probable que le géant français fasse machine arrière, sur un terrain comme un autre, malgré une réception pour l'heure très négative du jeu, particulièrement au Japon.