L'industrie du jeu vidéo connaît de grosses difficultés ces derniers mois. Après Microsoft et d'autres, c'est à Amazon d'en faire les frais.
Longtemps boudés, les jeux vidéo sont aujourd'hui devenu un incontournable. Nombreuses sont les entreprises qui veulent se lancer dans le secteur. Si Google a échoué avec Stadia, d'autres s'en sortent mieux. On pense en particulier à Netflix qui, peu à peu, étoffe son catalogue. En revanche, Amazon galère. Et ce n'est pourtant pas faute d'essayer. A l'image d'Epic Games, la firme propose régulièrement des jeux gratuits à ses abonnés. Si les critiques sont décevantes, son MMO New World était parvenu a créer le buzz à sa sortie, malgré une baisse de régime par la suite. Amazon est d'ailleurs toujours attendu au tournant, puisque de gros projets devraient arriver. Rappelons notamment qu'Amazon Games éditera le prochain Tomb Raider. Mais en interne, la situation se complique, et de nouveaux licenciements ont été annoncés. Récemment, d'autres géants du secteurs tels que Microsoft sont également passés par là.
Amazon licencie (encore) des employés
Après plusieurs vagues de licenciements successives, Amazon annonce une nouvelle fois supprimer des emplois. La différence, c'est que cette fois, c'est sa branche gaming qui est concernée. Le vice-président d'Amazon Games, Christoph Hartmann a ainsi annoncé via un communiqué que Prime Gaming, Game Growth et le studio Amazon San Diego étaient concernés. Au total, cela représente un peu plus d'une centaine d'employés. Comme pour Microsoft et d'autres, Hartmann évoque la nécessité de se concentrer sur les projets les plus rentables. Il assure cependant que les personnes licenciées seront accompagnées. Certaines devraient donc agrandir les rangs du studio derrière New World et divers projets. Les autres bénéficieront d'aides de recherche à l'emploi et de divers bonus. Une manière comme une autre d'aider à faire passer la pilule :
Je reconnais que l’impact de ces décisions ne concerne pas seulement sur l’entreprise, mais également nos coéquipiers et amis. Il n’est jamais bon de dire au revoir à ses collègues, et je vous remercie de les soutenir pendant qu’ils traversent ce changement. Nous respectons le fait que ce soit une période difficile et que vous puissiez vous poser des questions ou avoir des préoccupations.
Christoph Hartmann (via un communiqué partagé par CNBC)
EA, Microsoft, Ubisoft... des vagues de licenciements qui se multiplient
Limoger une centaine d'employés, pour une entreprise qui en compte plus d'1,6 million, ça peut paraître très peu. Mais le fait est qu'Amazon multiplie les licenciements ces ders mois. Plus tôt cette année, la société de Jeff Bezos annonçait en effet que 9000 emplois allaient prochainement disparaître. Auparavant, déjà 18 000 postes avaient été supprimés. En l'espace de quelques mois, ce ne sont donc pas moins de 27 000 employés qui ont été remerciés. La dernière vague de licenciements en date, qui ne concerne donc "qu'une" centaine d'entre eux, est en revanche la première à concerner spécifiquement la branche jeu vidéo d'Amazon.
Mais c'est plus généralement l'industrie du JV qui semble en pleine crise dernièrement. En janvier, Microsoft avait notamment annoncé que plus de 10 000 personnes allaient être renvoyées. A l'époque, déjà, nous nous inquiétions d'ailleurs de l'avenir de jeux comme Starfield ou The Elder Scrolls 6. Il y a quelques jours, c'est Electronic Arts qui décidaient de se séparer de 800 employés. Enfin, citons le cas d'Ubisoft qui, dans le cadre d'une restructuration, s'apprête à fermer plusieurs de ses entités en Europe.