C'est dans une lettre ouverte à ses employés que Bobby Kotick, le boss d'Activision Blizzard, s'en est pris à la firme japonaise.
On se demande si cette affaire finira par prendre fin. Depuis que Microsoft a annoncé son rachat d'Activision Blizzard, Sony a sorti les griffes. Le principal concurrent de Microsoft craint que l'écosystème Xbox profite trop de cette acquisition. Car évidemment, cela se ferait au détriment de PlayStation. Sony est allé jusqu'à lancer des accusations à l'encontre de Microsoft. Selon l'entreprise, Activision Blizzard pourrait même développer des versions volontairement inférieures de ses jeux sur PS4 et PS5.
Le PDG d'Activision Blizzard dénonce le comportement de Sony
Face à toutes les tentatives de Sony pour faire échouer le rachat, Bobby Kotick a fini par réagir. Robert A. Kotick, de son vrai nom, était le PDG d'Activision depuis 1991. Un poste qu'il a conservé en 2008, lorsque la firme a fusionné avec Blizzard en 2008. Ces dernières années, il est visé par de nombreuses critiques et accusations. L'ambiance de travail toxique du studio est notamment dénoncée, même en interne. Mais dans une lettre ouverte publiée à ses employés il y a quelques heures, ce n'est pas ce sujet que Kotick a abordé.
En effet, le PDG et homme d'affaires américain a préféré tacler Sony. Il déplore ainsi l'obstination de la firme nippone à vouloir empêcher le rachat d'Activision Blizzard par Microsoft. Au passage, il rassure également les joueurs. Il affirme donc que les Call of Duty et les autres jeux du studio ne sortiront pas dans des versions volontairement buguées sur PlayStation. Voici le contenu de la lettre.
[...] La bonne nouvelle, c'est que les régulateurs qui s'inquiétaient initialement de la concurrence des consoles commencent à mieux comprendre notre industrie. Les données et les preuves présentées par Microsoft font pencher la balance. Vous avez peut-être vu des déclarations de Sony, y compris un argument selon lequel si cet accord est conclu, Microsoft pourrait publier des versions délibérément "buguées" de nos jeux sur PlayStation. Nous savons tous que nos joueurs passionnés seraient les premiers à tenir Microsoft responsable de tenir ses promesses de parité de contenu et de qualité.
Et, nous tous qui travaillons si dur pour offrir les meilleurs jeux de notre industrie, nous soucions trop profondément de nos joueurs pour sortir des versions inférieures de nos jeux. Sony a même admis qu'ils ne sont pas réellement préoccupés par un accord [d'exclusivité] cocnernant Call of Call of Duty : ils voudraient simplement empêcher notre fusion de se produire. C'est évidemment un comportement décevant de la part d'un partenaire de près de trente ans, mais nous ne permettrons pas à Sony d'affecter notre relation à long terme. Les joueurs PlayStation savent que nous continuerons à proposer les meilleurs jeux possibles sur les plateformes Sony, comme nous le faisons depuis le lancement de PlayStation.
Le PDG d'Activision Blizzard, Bobby Kotick, dans une lettre ouverte partagée en ligne
Bobby Kotick, confiant pour l'avenir
Dans les reste de sa lettre, Bobby Kotick se tourne vers l'avenir. Il se dit "confiant" quant à la finalisation du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft. En février, la direction s'est entretenue avec la Commission européenne (CE) et la Competition and Markets Authority (CMA). À cette occasion, le studio et l'éditeur ont rappelé leur volonté de "proposer plus de jeux à plus de joueurs". Concrètement, cela passera par la signature d'accords avec d'autres acteurs du secteur. Des jeux du studio devraient donc voir le jour sur Nvidia GeForce NOW dans les 10 prochaines années. Quant à Call of Duty, la franchise devrait débarquer sur Nintendo Switch à l'avenir. Reste maintenant à finaliser l'achat.