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Quelle fut votre dernière émotion ?
Ca n'a pas vraiment influencé Peace Walker, mais j'ai trouvé le film allemand Duel au Sommet vraiment intéressant. Il y aussi Johnny Mad Dog qui traite des enfants-soldats, bien sûr District 9 et Moon. Bien sûr je suis très pris, mais j'essaye toujours de trouver du temps pour voir des films. J'en regarde au moins deux par semaine.
Vous avez déclaré que votre corps était à 70% constitué de cinéma. Tenté par la production d'un film interactif ?
J'avoue être effectivement très intéressé par ce genre d'expériences. Je n'ai de cesse de souligner combien l'interactivité est la force des jeux vidéo. En tant que créateur de jeu, ça ne m'intéresserait pas de créer un film. Aujourd'hui, les jeux comme les films sont digitaux, et je suis persuadé que dans un futur très proche, il deviendra de plus en plus dur de définir une frontière entre ces deux médias. Il n'y aura plus de définition claire entre studios de jeu vidéo et de cinéma. Nous partagerons le même style de données. La seule distinction restera l'interactivité.
Vos fils influencent-ils toujours le développement des Metal Gear ?
Effectivement, je pense que vous faites référence à mon premier fils. Aujourd'hui j'ai un second garçon. Et la situation se répète un peu. Mais pour être franc, je n'ai pas intégré des éléments de Monster Hunter pour plaire à mes enfants. Vous savez mon premier fils est désormais lycéen et j'ai pu discuter avec lui, il est passionné par les mangas et les doublages d'Anime. On s'est improvisé des réunions tous les deux où je lui demandais quels étaient les acteurs à la mode, lesquels je devais caster pour les voix japonaises de Peace Walker. Je dois la moitié du casting de voix à mon fils et c'est vraiment intéressant car il représente parfaitement le public visé par le jeu. Sans lui, j'aurai peut être utilisé d'autres personnes que je connais mais qui n'auraient pas touché les joueurs d'aujourd'hui.