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Gameblog : Paris a rarement été utilisée comme toile de fond pour un jeu vidéo. En quoi est-ce un bon choix pour Remember Me ?
Moris : A la base, nous ne voulions pas du tout faire ça à Paris ! Nous ne voulions pas être catalogués comme le studio français qui fait des concepts french touch à Paris. On allait encore nous mettre dans une case sans possibilité d'en sortir. Puis il y avait cette notion de dérive, celle de réchauffement climatique, de montée des eaux, et nous nous disions qu'il y aurait beaucoup de flotte. Cet élément est plus en retrait maintenant, mais nous pensions à l'Océanie, aux States... Mais on ne trouvait pas ça très intéressant. Alors on s'est dits : "Merde, quoi, Paris !" Parce que déjà, au niveau de l'univers on peut faire ce qu'on veut. Si on a envie de dire qu'il y a eu des guerres, que ça s'est affaissé, qu'il y a de l'eau partout, on peut le faire, on s'en fout. La ville est là, on y vit, c'est la nôtre, on l'aime autant qu'on la déteste. Et on a la chance d'avoir des super concept artists qui peuvent prendre des tas de photos ou se faire des séances de sketching quand ils veulent au Louvre. Il se sont éclatés à reprendre les architectures Haussmanniennes, à les revisiter. Paris a énormément de prestige et mine de rien, la réception est très bonne quant à ce choix !
Nilin évolue dans un Néo-Paris mélangeant tradition haussmanienne et futur d'anticipation.
Gameblog : Pour finir, y'a-t-il une question que vous avez trop entendu au sujet de Remember Me et dont vous avez marre ?
Moris : Ce que je peux dire, c'est que celle-ci je ne l'ai jamais eue (rires). Non, je vais vous avouer, j'en ai jamais marre d'entendre des questions. A vrai dire c'était beaucoup plus répétitif l'année dernière. J'enchaînais les speechs et les questions. J'étais lessivé, je sentais mes neurones se déconnecter d'avoir donné 45 fois le même discours. En trois jours, j'étais devenu un zombie. Sinon... Vraiment, je ne vois pas. Même quand on me demande pourquoi un personnage féminin, je trouve que c'est une bonne opportunité d'expliquer, de dire qu'on a peut-être des préjugés dans l'industrie... Franchement, aucune question ne me barbe.
Gameblog : Et y'a-t-il une question qu'aucun journaliste ne vous a encore posée et que vous attendez avec impatience ?
Moris : Non plus. Je suis désolé d'être chiant (rires). J'ai eu droit à des interviews d'une grande variété. Sur certaines on a parlé quasiment que de l'univers, d'autres du personnage, de la collaboration avec Capcom, des mécaniques de jeu, du Memory Remix, de la création du studio... On a abordé tellement de trucs... Après il y a des questions où je dois botter en touche pour en garder un peu pour la suite mais... Ah si, il y a bien une chose ! Capcom avait déposé le nom Remember Me et aucun journaliste n'a tilté qu'à la fin de notre teaser (à voir en page 1, ndlr) il était écrit "Remember you soon" (rires).