IMPRESSIONS. C'est amusant de voir comment les trois gros RPG financés par Kickstarter sortent dans l'ordre croissant du montant récolté. Divinity : Original Sin est déjà disponible avec un très bon accueil, surtout grâce à son originalité en coop. Wasteland 2 arrive en août chez InXile, puis Pillars of Eternity cet hiver. Est-ce que les notes vont aussi aller crescendo ? Une chose est sûre, mon GOTY sera un RPG... Lequel ? Peut être Wasteland 2, qui s'annonce massif.
En 1988 sortait Wasteland, le RPG post-apo qui inspirera Fallout. C'est tellement vieux que même moi je n'y ai pas joué. En fait, je suis juste passé à côté comme ça arrive parfois, alors que je n'ai pas raté Bard's Tale, pourtant plus ancien. C'est donc avec un oeil presque neuf que j'aborde la licence. "Presque", puisque forcément le sud-ouest américain dévasté par les bombes rappelle forcément celui de Fallout, sans le charme et l'originalité de la touche "années 50". Rassurez-vous, ça n'empêche pas Wasteland 2 de s'annoncer riche, violent et dingue, avec un humour forcément très proche de Fallout 2 (c'est à dire chargé en références, clins d'oeil, gags absurdes, etc. alors que le premier Fallout était plus soft, sombre et subtil.)
Rangers Power
En Arizona et en Californie, les Rangers font la loi. Et les gangs la défont. Ceux qui trinquent sont les gens "normaux" entre les deux, mais que voulez-vous, c'est toujours comme ça. Vous jouez un groupe de nouvelles recrues des Rangers et vous allez enquêter sur la mort d'Ace, un vétéran connu ayant affronté une menace bien étrange : un être synthétique, un robot intelligent. Et rapidement, un nom se fait entendre sur les ondes : Matthias, le grand méchant de l'histoire. Oui, Wasteland 2 garde ce petit côté manichéen des westerns de la grande époque. Les Rangers sont les héros au grand coeur, un point c'est tout. Mais InXile qui développe cette suite, reste très ouvert sur les possibilités : si vous souhaiter rejoindre le côté obscur, vous en aurez l'occasion. D'ailleurs, si vous voulez mourir rapidement dès le début du jeu en attaquant n'importe qui, c'est possible aussi. Faites comme vous voulez.
Rencontrer des gens, les tuer
InXile promet un scénario très riche en événements, en quêtes annexes et en factions à découvrir. Surtout, de nombreux choix se présenteront à vous, avec des conséquences multiples et irrévocables, à court comme à long terme. Les développeurs vous le font comprendre dès les premières minutes de jeu, quand votre équipe de quatre Rangers reçoit deux appels de détresse de deux villes séparées. Vous ne pourrez en sauver qu'une seule de la ruine. Évidemment, ce n'est pas un choix excessivement significatif, si ce n'est pour vous mettre dans le bain. Il y aura sûrement d'autres dilemmes au cours de l'aventure, qui vous toucheront plus personnellement. Vos paroles comme vos actions entreront en compte : certains événements se dérouleront devant vos yeux en temps réel, pour peu que vous décidiez de ne pas intervenir (ou trop tard). Une présentation récente nous a montré diverses exécutions par des groupes religieux fanatiques par exemple, que les Rangers auraient pu interrompre. Tout dépend qui vous voulez froisser ou non...
You talkin' to me ?
Le dialogue est aussi une option, bien entendu. Trois compétences y seront consacrées : Kiss Ass (lèche-cul), Hard Ass (teigneux) et Smart Ass (p'tit malin), trois moyens de diriger la conversation vers son objectif. Le plus étonnant étant que ces compétences ne sont pas liées directement aux statistiques habituelles (charisme, force, intelligence.) On peut changer de personnage actif dans le dialogue à tout moment pour choisir celui qui convient le mieux, mais il reste encore à déterminer l'impact du choix entre ces trois techniques (quand elles sont toutes disponibles) sur le même Personnage Non Joueur : sera-t-il plus ou moins résistants à l'une des options, et comment le savoir ? Cela reste à définir.
Insert Text Here
Le reste du dialogue normal se déroule grâce à des mots clés qui apparaissent dans le texte, mais aussi dans l'interface. Il suffit donc de cliquer sur les sujets qui nous intéresse pour assécher la discussion. Mais, on peut aussi taper au clavier ces mots... et même des mots clefs supplémentaires, qu'on aura appris par d'autres voies. Par exemple, on peut dire "Snake" au général Vargas, au début, pour parle de son ancien nickname. Ce n'est pas une option de base, mais on peut le deviner. Il y aura donc des mots clés secrets pour approfondir les dialogues et découvrir des infos en plus. Rien d'important à la mission principale confie InXile, mais c'est bien sympa quand même !
Ceux qui ont un pistolet chargé...
Et quand les mots ne suffisent plus, il reste le combat, que j'ai trouvé intéressant bien qu'un peu simple au premier abord, si on espère quelque chose du niveau de Fallout Tactics. On ne peut pas viser des parties spécifiques du corps, et ça, c'est toujours un peu triste. En revanche, le tir ami est de rigueur, ce qui reste dangereux avec les armes à effet de zone, comme les fusils à pompe. Sans compter qu'au delà des quatre Rangers que vous contrôlez, vous pourrez toujours agrandir votre groupe avec divers compagnons. Et ceux-ci peuvent parfois se libérer de votre autorité (cela dépend d'une compétence), et agir à leur guise. Certains aiment tirer dans le tas... Il reste beaucoup à découvrir sur le combat, mais les compétences sont très claires, avec les différents avantages et désavantages de chaque arme affichés clairement (munitions chères, facilité de critique, etc.) Dans l'action, il faut gérer ses points d'action, les différentes couvertures (avec des personnages bien animés en fonction de leur position, yeah!), différents états de blessures, l'élévation du terrain, etc. Bref, ça a l'air simple au premier abord, mais ça ne le sera pas, et attention : les personnages sont vite hors combat !
On l'attend... passionnément
Relativement classique, et n'avançant pas quelques mécanismes que j'aimerais bien revoir dans un RPG un jour, Wasteland 2 n'en reste pas moins impressionnant de part la richesse qu'il promet. L'ensemble à l'air beau, bien foutu, à la fois simple et profond, et surtout passionnant de part les décisions à prendre. Le tout enrobé dans une écriture de qualité, qu'il faut étudier sur la longueur. Oh oui, on va étudier ça de près. Oh oui, oui, oui.