Il y a peu de temps, avec l'énorme mise à jour Empereur, The Creative Assembly terminait le développement de Total War : Rome II, sorti il y a un an. Équilibrage, mécanismes supplémentaires, refonte d'interface, et bien entendu, amélioration d'IA... Le programme est chargé. Mais si ce n'est pas suffisant, Creative Labs annonce à présent un stand alone nommé Total War : Attila. Après la conquête, la chute de l'Empire Romain ?
S'il fallait un lien entre les Total War consacrés aux romains et ceux se déroulant à l'époque médiévale, c'est bien celui-ci : Total War : Attila nous met aux commandes de l'empire alors que la plus grande civilisation au monde chancelle sous son propre poids. A présent divisée en deux, l'ouest et l'est, l'autorité tend à se fracturer encore plus et cette fragilité permet à différentes factions de développer des velléités rebelles. Tout cela sur fond de gestion difficile : famine, maladies, et bras de fer permanent avec les Huns, dont l'influence s'étend de l'Asie centrale jusqu'à l'Europe. Nous sommes en 395, et le prince Attila est à peu près né (on n'a pas de date fixe à ce sujet). Plus tard, peu partageur, il butera son frère et s'occupera de raser gratis l'Empire Romain, avant de mourir d'une indigestion de pizzas en revenant d'Italie. De quoi faire une campagne mouvementée dans un Total War, non ?
Attilaoutai ?
Malheureusement, si nous avons pu avoir un aperçu de la mise en place de ces événements, avec à l'essai le siège d'une ville romaine par les saxons, nous n'en sauront pas plus sur les agissements d'Attila, passés mystérieusement sous silence. De nombreuses questions se posent pourtant, sur la manière dont il sera géré par l'IA. A quelle vitesse se déroulera le jeu, sachant que ce personnage emblématique, considéré comme un héros par les Huns, comme un démon par les autres, est décédé avant sa vingtième année de règne ? Est-ce que la campagne couvrira ce qui suivit avec l'instabilité créée dans la région : les invasions barbares et la chute de l'Empire ? Pourra-t-on refaire l'histoire ?
Guerre sale
Tout ce que je sais pour l'instant, c'est que je leur ait collé une rouste, aux saxons. Quelques nouveautés entraient en compte pour le combat : la possibilité de mettre des barricades en ville à des endroits prévus pour, par exemple. Une défense à double tranchant, puisqu'elle stoppe efficacement les hordes ennemies (si vous placez de bons défenseurs dessus), mais elle empêche tout autant vos armées de passer. Le positionnement stratégique des troupes en début d'affrontement gagne donc en importance. De plus les cartes deviennent évolutives et affichent de plus en plus de dégâts matériels selon la durée du siège avant l'assaut final. Ce qui reste pourra devenir la proie d'incendies féroces, car le feu est à présent dynamique et peut se propager. On notera aussi la présence de civils sur les lieux, qui pourront toujours ralentir les troupes ennemies en se jetant sous les roues des chariots (j'extrapole).
Graphismes et décadence
D'un point de vue plus global et stratégique, Total War : Attila inclut des nouveaux mécanismes d'épidémie, pour s'amuser avec les chouettes maladies de l'époque. On pourra aussi définitivement raser des villes entières : une politique de terre brûlée radicale, mais pouvant trouver son utilité en défense comme en attaque. Ambiance sombre pour ce Total War : Attila, dites donc ! Pas mal d'améliorations graphiques viendront d'ailleurs renforcer les lourdes atmosphères de fin du monde sur le terrain. Le lifting touchera de nombreuses autres points visuels, comme la mer qu'on voit danser ou l'interface, qui offrira aussi de nouvelles options pour clarifier la gestion (nombreux filtres, journal d'événements, etc.) On s'attend presque à une puissante simulation d'herbe qui ne repousse pas.
On l'attend... Beaucoup
Même si ce Stand Alone n'est clairement qu'un Total War : Rome II.V, Attila promet une campagne intéressante et, on l'espère, dynamique, avec des choix de gestion difficiles et des sacrifices à faire. Un environnement qui demandera à l'IA d'être vraiment au top, il y a donc de quoi tester ! Sans oublier le rapport intérêt/prix à vérifier.