IMPRESSIONS. La chasse au sorcier est ouverte, et avant de pouvoir lui mettre la main dessus, il va encore falloir le pister, Le loup blanc. Car si en effet nous pensions pouvoir jouer, ou tout du moins avoir une démonstration du jeu, lors du Level Up Bandai Namco qui s'est tenu il y a peu à Berlin, il aura fallu se contenter d'une bande-annonce (celle des derniers VGX) décortiquée et commentée scène par scène par les Polonais de CD Projekt pour The Witcher 3 : Wild Hunt, un titre attendu pour le début de l'année 2015 sur PC, Xbox One et PS4. Une austérité toute slave mais une présentation qui laisse quand même un peu de bave au coin de la bouche.
Seul titre du Level Up à être proposé sur la nouvelle génération de machine, et première incursion pour la série sur une console Sony, The Witcher 3 impressionne et c'est peu de dire qu'il bénéficie du soin du détail comme l'a confirmé la version commentée en direct d'un bande-annonce que nous connaissions malheureusement déjà mais aussi l'interview qui a suivi. Le REDengine 3 fait des merveilles dans le rendu diffus des lumières, avec des feux qui génèrent désormais eux-mêmes leur propre éclairage, un rendu particulièrement saisissant sur du métal. De l'aspect de la peau de Geralt de Riv, aux ombres qui changent au rythme de la météo et avec une profondeur de champ qui laisse rêveur dès lors que l'on sait que chaque colline, chaque montagne que l'on voit, est potentiellement un endroit où l'on peut se rendre. Un monde ouvert à explorer donc mais pas à la Skyrim (un monde "trop plat" selon CD Projekt RED, linéaire car on peut le traverser d'un bout à l'autre de la carte) ni à la Dragon Age II, trop segmenté et avec des temps de chargements entre les déplacements.
Plus de 100 heures de jeu
Ce Witcher 3 proposera l'exploration de régions, à pied, à cheval, en bateau, sans qu'on ait vraiment pu savoir comment tout ce vaste monde tient ensemble. En tout cas, on nous promet plus de 100 heures de jeu en comptant les quêtes annexes, l'aventure se focalisant toujours sur l'histoire. Au passage, il est intéressant d'apprendre que le RED Engine 3 n'est pas un moteur spécifique à The Witcher 3, qu'il sera aussi celui de Cyberpunk 2077 et qu'il peut éventuellement être proposé à la vente à d'autres studios comme on nous l'a personnellement confié.
Pas de quoi se faire des cheveux blancs
Malgré ce que peuvent laisser imaginer certains visuels de Geralt qui semble avoir pris un coup de vieux, The Witcher 3 se déroule bien quelques mois seulement après The Witcher 2. Le tueur de monstres à louer, à la recherche de la femme de la prophétie, celle qui compte pour lui, va parcourir un monde dévasté par la guerre et aux régions vraiment très différentes selon ses créateurs, dans un contexte qui emprunte toujours énormément aux mythologies slaves et anglo-saxonnes. Confronté à The Wild Hunt, le plus terrible fléau auquel l'humanité a eu à faire face, un groupe de cavaliers après lesquels l'herbe ne repousse plus, les pouvoirs hors du commun du sorcier ne seront pas de trop pour survivre dans ce monde que l'on nous annonce 35 fois plus grand que dans le jeu précédent. Les combats ont ainsi été repensés pour être plus violents (des membres peuvent être coupés d'un simple coup d'épée) et plus spectaculaires, l'environnement pouvant être utilisé à bon escient, avec une attention particulière aux enchaînements de combos.
ON L'ATTEND : PASSIONNÉMENT
C'est certain, il y a de quoi se sentir très déçu alors que la présentation de The Witcher 3 : Wild Hunt, dernier volet de la trilogie The Witcher, ne proposait que de décortiquer une bande-annonce que l'on connaissait déjà. Cependant, au fil des commentaires et de ce que l'on apprend de la technique et de l'univers de ce titre attendu pour 2015, impossible de ne pas se montrer enthousiaste face à un jeu qui semble proposer une narration très mature et une aire de jeu immense, peaufinée dans ses moindres détails. Espérons cependant que l'E3 nous proposera quelque chose de plus conséquent que ce charmant mais frustrant apéritif.