L'idée est simple : un FPS spécialisé Snipe, dans une environnement tendance contemporain à la Modern Warfare. Dans la peau de ces tireurs d'élite, le joueur progressera souvent seul, et devra apprendre à domestiquer ses pulsations cardiaques, la balistique de ses fusils à longue portée, et son environnement direct. Un titre dont le pitch semble avoir été conçu pour séduire Kendy... et le faible prix, beaucoup d'autres.
Prévu sur PC et Xbox 360 pour Juillet, aux prix respectifs de 30 et 40 euros, Sniper Ghost Warrior est développé par les polonais de City Interactive sur le moteur Chrome Engine 3 (utilisé plus récemment sur Call of Juarez : Bound in Blood par exemple). Si son prix attractif pour une sortie boîte est un plus indéniable (ou un moyen malin de se faire une place dans la jungle de sorties d'envergure aux moyens bien supérieurs, jugeront certains), ce n'est pas son seul charme.
Une proposition complète
Sniper Ghost Warrior proposera donc une campagne solo complète, et un mode multijoueurs spécial. Côté solo, 16 missions (pour une dizaine d'heures de jeu) sont prévues pour balayer toute la palette des situations auxquelles un sniper fictif pourrait être confronté - en ajoutant quelques moments dans la peau d'un soldat d'assaut plus traditionnel pour varier les plaisirs et offrir une perspective croisée sur les événements de la campagne. Celle-ci se déroule dans une dictature fictive d'Amérique du Sud ; envoyé sur place par les Etats-Unis, une escouades d'opératifs américains s'apercevront très vite que comme dans tout bon jeu vidéo, leur missions en apparence simple va tourner au vinaigre à vitesse grand V. Dans les séquences que nous avons pu découvrir, on peut citer notamment une mission nocturne de récupération de données dans un camp ennemi en pleine jungle, une autre de jour, sur une plage, axée infiltration (si on se fait repérer, c'est le Game Over), et une autre d'assaut sur une station pétrolière qu'on rejoint en zodiac, aux côtés cette fois d'autres membres d'escouade d'assaut incarnés par l'IA. Aux côtés du solo, le mode multi proposera trois types de partie (deathmatch, team deathmatch, et VIP), avec un système un peu particulier de radar qui ne donnera que la direction dans laquelle se trouve un autre joueur, sachant que les 12 adversaires seront évidemment tous... des snipers. Côté réalisation enfin, si le titre n'est pas le plus beau de sa catégorie, il reste soigné et très agréable à l'œil, et le doublage, important dans l'ambiance, a pu être réalisé par PCB, qui a notamment travaillé sur Modern Warfare 2. Bref, ce n'est pas parce que le prix est en-dessous de ses concurrents qu'il lésine sur les moyens techniques !
Le quotidien du tireur d'élite
Venons-en au cœur du game design : la retranscription de l'expérience (romancée) d'un sniper. Tout d'abord, sachez que suivant le mode de difficulté choisi, l'expérience sera plus ou moins réaliste. Car qui dit snipe dit balistique, puisque le tir de précision à longue distance doit tenir compte de plusieurs facteurs en la matière. En "facile" et en "moyen", en plus du réticule de visée, un point lumineux indique où le tir va atterrir en fonction des conditions balistiques - pas en mode "difficile". De même, si en "facile" le tir touchera immédiatement comme on en a l'habitude dans la plupart des FPS, le délai réel entre le tir et l'impact sera pris en compte en modes "moyen" et "difficile". Donc pour ceux qui chercheront à jouer avec l'expérience complète, il faudra compenser pour ajuster les tirs, en fonction de la distance, du vent (signalé par une jauge en haut de l'écran) et du mouvement de la cible. En parallèle, les pulsations cardiaques apparaissent en haut à droite. 80 pulsations/ minute est la moyenne, au calme, mais après un tir, ou un sprint, celles-ci s'emballent naturellement, et compliquent la vie du sniper. Au calme, le joueur pourra aussi activer un mode de concentration avant son tir (comme s'il retenait son souffle), transcrit en jeu par un ralenti et une légère désaturation des couleurs. Couché ou accroupi, les tirs seront aussi plus précis, bien entendu, et cela influencera également la qualité de l'infiltration puisqu'une part non négligeable du gameplay se concentre également sur la capacité du joueur à rester discret pour atteindre les meilleur"s positions de tir sans se faire découvrir. Là encore, une jauge indique à l'écran la qualité de la couverture, se remplissant à mesure qu'on est en passe de se faire découvrir. Il faudra bien entendu planifier ses tirs consciencieusement et avec un ordre précis, puisqu'il suffira qu'un garde tombe devant un autre pour que l'alerte soit donnée et que ces derniers ne passent en mode "urgence", recherchant activement le joueur.
Sniper Ghost Elite ne caracolera pas en tête du genre aux côtés des ténors du FPS, c'est sûr, mais avec une proposition complète, et a priori soignée, un game design un peu original, mais surtout un prix adapté particulièrement attractif, il pourrait tout à fait trouver son public. Réponse dans deux mois, pour ceux qui préféreront les jungles virtuelles aux plages réelles.