Après deux opus, l'un sorti en 2003 (Runaway : A Road Adventure) et l'autre en 2006 (Runaway : The Dream of the Turtle), on attendait avec impatience ce nouvel épisode mettant en scène le très charismatique Brian Basco et sa désormais célèbre compagne Gina. Le troisième volet de leurs aventures, baptisé Runaway : A Twist of Fate, est quant à lui prévu pour la rentrée prochaine sur PC et DS. Nous avons reçu une pré-version, et nous vous livrons nos premières impressions sur ce point & click !
Tout d'abord, il convient de préciser certaines choses concernant le titre de Pendulo Studios que nous avons eu entre les mains. Sachez qu'un seul chapitre (le second, sur six prévus) était jouable, mais malheureusement sans les voix et avec encore pas mal de petits bugs de-ci, de là. Et le tout en anglais dans le texte. Bien entendu, la version finale sera entièrement traduite, avec textes et voix en français. Cela ne nous a pas empêché pour autant de jauger la bête, et de passer un très agréable moment en compagnie d'un Brian au mieux de sa forme. Ceci étant clarifié, entrons dans le vif du sujet... Dans A Twist of Fate, c'est à une histoire entièrement nouvelle que les joueurs vont prendre part. Certes, ceux qui ont terminé l'épisode précédent verront sans doute un grand nombre de leurs interrogations trouver leurs réponses avec ce troisième opus, mais les petits "nouveaux" ne seront pas pour autant déboussolés. Car, en vérité, il n'est pas la suite directe du précédent. Il peut se vivre de manière totalement indépendante et ainsi plaire aux profanes, qui y joueront sans problème comme un titre à part entière. Un gage de réussite supplémentaire ? Assurément.
Oh Happy Dale !
On retrouve donc le très sémillant Brian... enfermé dans un hôpital psychiatrique, avec pas mal de "pensionnaires" hauts en couleurs. Comment en est-il arrivé là ? Je vous fais le pitch, vite fait : en l'occurrence notre jeune homme impétueux est tout simplement accusé du meurtre du fameux et très autoritaire colonel Kordsmeier, que les habitués de la série connaissent forcément. Après un procès totalement bâclé, durant lequel il ne se souvenait curieusement de rien, Brian est envoyé dans l'établissement psychiatrique de Happy Dale (référence à la série Happy Days ?) où le Docteur Bennett doit percer à jour le degré de folie de Brian. Simulacre ou réel delirium tremens ? Telle est la question... En attendant, notre homme va tout faire pour tenter de se faire la malle, aidé en cela par quelques "malades" du coin, dont un certain Gabbo, spécialiste ès-évasions. Ce dernier passe son temps affalé sur son lit, las de s'enfuir... Brian va donc devoir trouver une manière de s'échapper par les conduits d'aération, comme le lui suggère Gabbo. Mais, pour "x" raisons, un certain Kurgan a décidé de contrecarrer ses plans et a tout simplement fermé la salle principale permettant l'accès à ces fameux conduits...
Delirium Tremens Pendulum
Le thème de la folie donne lieu ici à des scènes totalement loufoques. Entre les pensionnaires de l'asile et le personnel parfois tout aussi déjanté, les situations sont pour le moins étonnantes, voire totalement délirantes. Ainsi, Marcelo, le mime / contorsionniste qui occupe la même chambre que Brian, est l'une des "énigmes" de ce chapitre. Il faut lui parler à de nombreuses reprises pour récupérer des objets... imaginaires, mais qui auront une grande importance pour la suite. Il y a également Ernie, l'un des surveillants, dont il faudra titiller la fibre "Elvisienne" (il joue à une sorte de Elvis-Quiz sur DS), face à un collègue, fan de Chuck Berry, via une énigme pas forcément évidente à mettre à jour, mais dont le "dénouement" vaut son pesant de cacahuètes ! Les autres protagonistes sont également sérieusement atteints, comme Montgomery qui, à 102 ans, se voit en train de rouler sur la Route 66 avec sa table de ping pong... ou encore Miss Palmer, la surveillante en chef, avec ses airs de Mère supérieure, que Brian a envie de baffer à chaque fois qu'il vient lui poser une question. Bref, les zoziaux en question sont travaillés et plutôt réussis. Vol au dessus d'un nid de coucous n'est pas très loin...
Nouvelle interface
Du point de vue du gameplay, ça reste évidemment du point & click classique, avec des tas d'énigmes à résoudre. L'interface d'A Twist of Fate est encore plus intuitive que pour le précédent épisode, grâce à plusieurs petits ajouts fort bienvenus. Désormais, il est en effet possible d'aller d'un point A à un point B en double-cliquant au point d'arrivée du personnage. Une sorte de "téléportation" tout en douceur se déclenche alors, avec un effet de transparence parfait, histoire d'éviter les longues marches fastidieuses. De même, un système d'aides est désormais implémenté, à la manière de Secret Files, grâce auquel on peut voir tout ce qui est "cliquable" à l'écran. Pratique quand on a peur de rater le petit détail qui fera toute la différence. Comme c'est souvent le cas sur ce type de jeux à énigmes bien retorses. La difficulté semble également bien dosée, pour peu que l'on se donne un peu de mal, comme d'hab'. Les animations intermédiaires sont également réussies, avec toujours ce petit côté dessin animé dont Pendulo Studios a le secret. Idem pour les animations en 3D de l'inventaire, très réussies. Deux autres menus n'étaient en revanche pas encore utilisables. L'un semble apporter de l'aide directe au joueur bloqué. À confirmer.
Au final, ces quelques moments passés en compagnie de nos joyeux lurons préfigurent du meilleur pour la suite. Bien évidemment, tout reste encore à découvrir sur ce nouveau chapitre des aventures de Brian et de Gina. L'intrigue reste encore mystérieuse, de nombreux personnages doivent encore se dévoiler... Et on attend évidemment des dialogues en français bien doublés et crédibles. Néanmoins, ce premier aperçu donne en tout cas le ton de ce que sera Runaway : A Twist of Fate, lors de sa sortie, prévue à la fin de l'année. Pendulo Studios a encore mis la barre très haut avec ce troisième épisode de leur point & click, en y incluant des dialogues à l'humour toujours omniprésent, et nul doute qu'il aura peu de concurrence sur ce créneau-là. Vivement !