On avait déjà tâté du Renegade Ops à Stockholm, dans les studios même du développeur Avalanche. Cette fois, c'est à la rédac', dans une version plus évoluée du titre édité par Sega (4 personnages disponibles, des niveaux supplémentaires) que Renegade Ops a fini de nous faire comprendre qu'il faudrait compter sur lui à la fin de l'année...
Pour les habitués de la fiche de présence remplie par les copains, voici le topo : Renegade Ops emprunte sa physique à Micro Machines, son gameplay à Jungle Strike et son ambiance à G.I. Joe. Mais le mieux dans tout ça, c'est qu'il le fait avec humour en appuyant les traits de ses personnages (le méchant Inferno au rire démoniaque, le commandant badass qui ponctue ses phrases de jurons, les otages à l'accent hispanique...) dans un style comic très approprié pour ses cinématiques et avec un moteur de jeu qui a de la gueule pour le reste. Le raccourci est peut-être un peu facile mais imaginez un Just Cause en miniature (dans ses phases de conduite exclusivement), à l'instar de la différence qui existe entre les GTA récents, en 3D, et les premiers épisodes, en 2D, et vous pouvez vous faire une idée de Renegade Ops, qui est cependant intégralement en (belle) 3D. Vous pouvez aussi regarder les vidéos qui accompagnent ces impressions sinon... L'Internet moderne est formidable.
Quator tout terrains
Alors quoi de neuf depuis notre voyage en Suède ? Eh bien tout d'abord, si l'on avait déjà incarné sans le savoir la brunette Diz avec son EPM (un champ électromagnétique paralysant), on découvre désormais les trois acolytes de la gamine. Outre leurs aspects physiques dont on se fout, car ceux-ci n'apparaissent que durant la sélection de ces personnages, c'est bien les facultés propres de leurs véhicules qui nous intéressent ici. Armand, le grand stockos, peut déployer une carapace sur son engin, tant que le joueur reste appuyé sur la gâchette dédiée et que la barre de bouclier de la machine est remplie. Cependant, en bon tatou, il sera impossible de tirer avec les volets de protection baissés. Utile pour foncer dans le tas mais pas plus. Au passage, je vous rappelle que l'on dirige son véhicule avec le stick gauche et que l'on tire avec le droit. La punkette de service dispose quant à elle d'un soutien aérien, alors que le méché blond peut troquer, le temps que sa barre se vide, son tir primaire contre une mitrailleuse de l'enfer. Seulement, pendant ce temps là, le canon étant trop lourd, impossible d'avancer. Des forces et des faiblesses pour chacun donc, qui se verront plus ou moins compensées grâce à un arbre de compétences que l'on remplira au fur et à mesure de l'expérience accumulée en combat. Et puis quoi de mieux pour équilibrer les faiblesses de l'un ou de l'autre, que de jouer à deux ?
Rambo (à) 2
C'est avec Nabil, notre stagiaire de l'enfer qui avait la dalle d'action (comme en plus le ramadan a débuté il y a peu...) que nous nous sommes lancés à l'assaut de la jungle d'Amérique du Sud du diabolique Inferno, celle-là même que je pensais être une forêt du Vietnam dans ma première partie. Les doublages français façon série B, comme on en trouve dans les films de Chuck Norris ou Dolph Lungren, et surtout les accents hispaniques des pauvres villageois apeurés m'ont permis de corriger mon erreur géographique. Revenons à nos moutons et à l'action : à deux, si on s'aperçoit que le titre perd un peu en qualité graphique et un poil en fluidité, on reste épaté par la lisibilité de l'ensemble, malgré l'action frénétique, les graphismes foisonnent de détails. L'écran est splitté et jamais les deux parties de l'écran ne se mélangent. Si on attend de voir ce que donne une partie coop en ligne (PSN ou XBLA), la coop locale tient vraiment la route, même si un peu d'interactivité entre les deux joueurs aurait été bienvenue. Du coup, on s'organise et on partage les objectifs : quant un ira annihiler une batterie de lance-missiles, l'autre ira récupérer des reliques, toujours sympa pour faire grimper le score. Il semble de plus évident que les vieux de la vieille, qui auraient aimé jouer avec leur pote à Desert Strike, vont prendre leur pied une fois qu'on montera à bord d'hélicos pour s'attaquer à un porte-avion ennemi...
Deuxième impression, cette fois plus en profondeur, et il semble désormais évident que Renegade Ops a de quoi être un titre indispensable en téléchargement, pour les amateurs d'action pur jus, ceux qui ont kiffé à l'époque la physique de Micro Machines et l'ambiance générale de Jungle et Desert Strike. Si finalement les quatre véhicules ne modifient pas tant que ça la façon de jouer, on apprécie le coop vraiment lisible et bien pensé, et on espère que le jeu proposera une grande variété de véhicules et de terrains d'opérations. Si en plus, en fin d'année, pour la sortie du jeu, Sega a la bonne idée de le proposer à un prix abordable, Renegade Ops promet d'être un bon défouloir qui fera parler de lui.