Le maître du jeu de gestion, Frontier Developments, connu pour des titres incontournables comme Planet Zoo et Jurassic World Evolution, met temporairement de côté les animaux pour revenir à l'un de ses premiers amours : les parcs d'attractions. Après avoir marqué un grand coup avec Planet Coaster en 2016, qui avait redéfini le genre, l'éditeur nous propose désormais Planet Coaster 2. Nous avons eu l'occasion d'y jouer pendant deux heures pour nous faire une idée, histoire de découvrir notamment les attractions et manèges aquatiques. Alors, s'agit-il d'une véritable suite ou d'une simple version améliorée ?
En fait, dès l’annonce de Planet Coaster 2, une question revenait souvent : pourquoi créer un nouvel opus au lieu de simplement ajouter des extensions au jeu original ? La réponse devient évidente dès qu'on commence à jouer. Bien sûr, les attractions aquatiques sont un ajout majeur, mais ce n’est qu’une partie de la nouveauté. Le jeu a été totalement reconstruit à partir de zéro. Le système de chemins a été revu en profondeur, et de nouvelles façons d'intégrer les décors ont été introduites. Il est désormais possible de personnaliser les attractions fixes en y ajoutant des éléments uniques, un peu à la manière de Jurassic World Evolution 2. Mais sans les dinosaures, évidemment.
Ces ajouts ont pour objectif d’offrir bien plus de micromanagement, avec une prise en main plus précise de la gestion du parc. Ce niveau de contrôle manquait dans le premier épisode, qui se focalisait surtout sur la création de manèges. Avec Planet Coaster 2, chaque détail semble compter, et cela promet une expérience de gestion plus riche et immersive. C’est en tout cas la promesse de Frontier. Les développeurs l'ont répété à plusieurs reprises : le jeu a pu bénéficier de toute l’expérience accumulée par le studio en termes de gestion ces dernières années. Et ça se ressent.
Un mode Campagne pour apprendre à jouer
Notre démo de Planet Coaster 2 s'est déroulée en deux parties : le mode Histoire et le mode Bac à sable. Le concept du scénario est simple : vous êtes en concurrence directe avec un parc rival, high-tech et bien financé, avec qui vous partagez inexplicablement un terrain. Votre mission ? Créer des attractions de prestige pour surpasser ce concurrent.
Même si l’histoire est plutôt légère, avec des objectifs comme la construction de piscines (dans le cadre de la démo), il est intéressant de voir comment Frontier a intégré un mode Histoire dans un genre qui n'est généralement pas axé sur la narration. Cependant, il ne faut pas se leurrer : comme dans beaucoup de jeux de gestion, la Campagne principale sert surtout de tutoriel. Elle permet aux joueurs d'apprendre les bases avant de se lancer dans un mode Bac à sable complet, sans limite de budget, ou dans un mode libre avec une gestion financière plus poussée.
Une prise en main laborieuse au départ
Construire deux piscines et les faire fonctionner pour ouvrir notre parc semblait simple sur le papier. En pratique, cela s'est révélé bien plus complexe. Planet Coaster 2 n'est pas difficile à manipuler, mais l'interface est énorme, avec de nombreuses icônes, menus et sous-menus. Sans un tutoriel pour s’orienter, on peut vite se sentir dépassé. Heureusement, grâce à quelques conseils en direct des développeurs, nous avons réussi à nous en sortir. Mais on espère qu’un véritable tutoriel, clair et précis, sera disponible au lancement. Cela rendrait l’expérience beaucoup plus fluide. À l’heure actuelle, il est difficile d’imaginer un néophyte se plonger dans l’aventure sans une aide supplémentaire. Un guide bien pensé serait un atout indispensable pour les nouveaux venus. Car un jeu plus dense c’est bien, mais encore faut t-il qu’il puisse être apprivoisé.
Des changements qui font du bien
L'une des nouveautés qui va ravir les fans du premier Planet Coaster, c'est le tout nouveau système de chemins. Après avoir placé une attraction, vous devez positionner l'entrée et la sortie, que vous pouvez ajuster autour du manège. L'orientation des attractions devient donc cruciale.
Ce système permet également de créer des chemins courbes, rendant la connexion entre deux points beaucoup plus simple. Le jeu est intelligent et vous laisse ajuster la courbure, ce qui rend la construction bien plus fluide et agréable que dans les précédentes créations du studio. C'est un vrai progrès par rapport au premier jeu, où ce genre de manipulation pouvait être frustrant. Voir totalement casser le côté esthétique de votre parc.
Cependant, un point reste inchangé : chaque chemin doit être parfaitement connecté, car les visiteurs refusent de marcher sur l'herbe. Une fois ce défi relevé, vous êtes libre de laisser libre cours à votre imagination et de créer le parc de vos rêves. Avec tout ce que cela implique en termes de décorations autour des chemins, vous pouvez compter sur une multitude d'objets déco et de zones naturelles (directement inspirées de Planet Zoo). Pourquoi ne pas opter pour une ambiance tropicale, aride, ou encore méditerranéenne pour donner un vrai cachet à votre parc ? Tout semble possible en termes d’outils créatifs, à tel point que nous n’avons pas eu le temps d’en faire le tour complet.
Toujours quelque chose à faire
Ensuite, chaque attraction doit être alimentée, que ce soit par des générateurs électriques ou solaires. Vous devrez passer par une carte du réseau électrique, à la manière de Jurassic World, pour connecter les générateurs et vous assurer que tout fonctionne correctement. Sans oublier la gestion du système hydraulique, qu'il faudra régulièrement purger et nettoyer pour garantir l'hygiène de vos bassins (nous n’avons hélas pas eu l’opportunité d'approfondir le sujet sur le temps imparti). Et c’est bien dommage car l’idée s’annonce très bonne.
Aussi, tout doit être testé pour des raisons de sécurité. Vous devez aussi prévoir des installations pour vos visiteurs et votre personnel. Embaucher des animateurs, installer des boutiques pour inciter les visiteurs à dépenser, et surveiller l’entretien des équipements sont autant de tâches à gérer.
Impossible d’ouvrir une piscine sans prévoir un vestiaire où vos visiteurs peuvent se changer. Tous les bâtiments sont interconnectés, ce qui vous oblige à garder un œil sur chaque détail. Vous n’avez jamais l’impression de manquer de choses, tant il y a de responsabilités à assumer pour que tout fonctionne correctement. Un plaisir. Reste à voir si cette impression sera toujours présente sur la longueur.
J’ai dépensé sans compter
Le véritable cœur de Planet Coaster 2 reste le mode Bac à sable. C’est là que vous pouvez vraiment laisser libre cours à votre imagination, sans être limité par les contraintes du scénario ou du budget. Ici, tout est permis, et c’est cette liberté totale qui rend l’expérience si riche et passionnante.
Sans avoir à vous soucier de l’argent, vous pouvez enfin créer le parc de vos rêves, en expérimentant toutes les options disponibles. C’est dans ce mode que notre démo a vraiment pris toute son ampleur, notamment avec les manèges aquatiques. On a enfin pu apprécier pleinement le plaisir de construire des toboggans, des piscines et tout un tas d’attractions. Le mode Bac à sable est clairement l’endroit où Planet Coaster 2 révèle toute sa magie.
Le plaisir des manèges aquatiques, la grande nouveauté
Nous avons commencé par creuser un immense bassin, totalement libre de forme, autour duquel on a installé tout un tas d’attractions, dont des toboggans géants. Même si Planet Coaster 2 permet de créer ses propres manèges avec la forme qu'on veut, on s’est d’abord contenté des options par défaut. Histoire de comprendre les mécaniques de base. Une fois qu’un toboggan a un début et une fin (autrement dit, une zone sécurisée pour plonger dans l’eau), on peut le tester avec un mannequin pour vérifier si tout roule. Et comme d’habitude, la caméra embarquée est de retour, permettant de voir exactement ce que les visiteurs verront. C’est toujours aussi immersif et ajoute un vrai plus au jeu.
Côté foule, le jeu s’en sort à merveille. Voir des dizaines de visiteurs se balader ou nager dans un bassin qu’on a construit de nos propres mains (ou presque !) est étrangement satisfaisant. C’est vraiment relaxant de regarder tout ce petit monde profiter de notre création. D’autant que Planet Coaster 2 propose une gestion plus fluide et réaliste des groupes avec un pathfinding plus intelligent et globalement une animation plus agréable à l'œil, mais toujours avec son côté un peu cartoon. Avec un zoom toujours aussi fou, permettant d’admirer en détail le moindre recoin de nos créations.
Beaucoup de personnalisation
Une fois le parc aquatique ouvert, on a pu plonger dans le système de personnalisation des attractions, qui semble incroyablement complet. Au-delà des couleurs, vous pouvez tout modifier : ajouter des parasols, des bancs, des transats, positionner une échelle pile où vous le souhaitez, et même ajouter des bouées pour égayer les bassins. C’est tellement chronophage que la démo s’est terminée sans qu’on ne réalise le temps passé. Comme si on était tombé dans une faille spatio-temporelle. Un bon signe pour la suite ! À vrai dire, deux heures étaient bien trop courtes pour explorer toutes les nouveautés, mais une chose est sûre : dans l’état actuel, nous n’avons qu’une seule envie, replonger dans le grand bain.
ON L’ATTEND… IMPATIEMMENT !
Dans l’état, Planet Coaster 2 semble avoir toutes les cartes en main pour séduire. En plus du nouveau système de manèges aquatiques, le jeu introduit de nouvelles bases qui ajoutent encore plus de profondeur et de micromanagement. De quoi ravir les amateurs de jeux de gestion qui sommeillent en vous. On a qu’une seule hâte : continuer l’aventure pour découvrir tout ce que le jeu a à offrir. La sortie est prévue pour le 6 novembre 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series.