Annoncé il y a quelques temps, PES 2017 est le premier des deux concurrents historiques à avoir dévoilé sa liste en préparation de la saison de football virtuel qui débutera à la rentrée. Une liste pleine de promesses avec des termes marketing accrocheurs et des visuels proprets. Mais la seule vérité est celle du terrain. Après un premier contact sur la version PS4, on peut dire que les 3 points sont à portée.
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La question qui vous taraude forcément à l'entame de cet article doit être : "qu'est-ce qui change par rapport à l'édition précédente ?" Je ne vais pas tourner autour du plot mais plutôt foncer droit au but : à la fois tout et peu de choses. Comprenez qu'il n'y a pas de révolution majeure dans le rectangle vert mais que le diamant PES 2016 a été poli pour que les imperfections les plus perceptibles auparavant soient oubliées. Explications.
Fox trotte, puis galope
Cela commence avec la réalisation globale - qui n'était pas spécialement à montrer du doigt. Bien que la version essayée n'ait permis de s'amuser qu'avec quatre équipes (Arsenal, Atletico Madrid, France et Allemagne), cela a permis de noter des améliorations assez flagrantes en termes de modélisation. On trouve toujours des ratés comme Hugo Lloris dont les yeux doivent clairement donner des migraines à tous les modélisateurs 3D. Mais certaines, à l'image de mon Paul Pogba d'amour, de Bastian Schweinsteiger, de la muraille Neuer ou bien encore Olivier Giroud répondent présent niveau carrure et reproduction du visage. C'en est parfois troublant. Et il n'y a pas que de ce côté que les liens avec le Fox Engine ont été resserrés à bon escient. PES 2017 voit son rendu global passé à la shampouineuse avec des graphismes plus nets, plus "vibrants".
Textures et éclairages font des stades des arènes bien plus vivantes et crédibles. Pendant les entrées des joueurs et autres cut-scenes (avec ô miracle, quelques caméras moins rigides et plus télévisuelles), l'ensemble apparaît autrement plus fluide. Détail amusant, la pelouse plie sous le poids du ballon. Quant aux animations en match, elle se sont encore étoffées sur les contrôles, les frappes et les collisions bien plus convaincantes - ce qui, a priori, permet d'avoir moins de moments de flottement. Suivant le contexte, le placement du joueur par rapport au cuir, on a presque toujours le bon geste. Et c'est parfois spectaculaire, à l'image de quelques contrôles en aile de pigeon ou orientés de façon aérienne automatiquement ou d'un tir en talonnade... parce que c'était le seule solution plausible et immédiate ! Les équipes de Konami n'oublient pas que le foot est une fête.
On respecte les consignes du coach
Quelques matchs et, sans conteste, on voit que les spécificités des joueurs sont respectées et que certains secteurs se sont renforcés à l'intersaison. Les attaquants sont plus agités, même s'il peut encore leur arriver de faire machine arrière au mauvais moment ; les milieux vont au contact sans broncher ; les défenseurs se positionnent efficacement, avec un suivi du porteur du ballon efficace et des centres coupés avec assurance - peut-être un peu fébriles, toujours, face à certaines profondeurs ; le gardien a pris du galon.
En dehors d'un plongeon sans les mains façon Oblak, dont j'ai pu être victime et de fréquents relâchements de frappes puissantes dans les pieds adverses, on a peu de choses à lui reprocher. On pourrait presque, à la vue des scores des différentes parties, qu'il est à limite de l'imperméable. Les double-arrêts et sauvetage de frappes enroulées - toujours mortelles - ne sont pas rares et sur les missiles lointains, il semble qu'il faille vraiment le voir les gants sur sa gourde pour le surprendre. Les parades de folie assurent le show, font enrager et, avec le fait que cadrer n'est pas une mince affaire, créent une forme de tension et un besoin de parvenir à ses fins. Pour que marquer soit une récompense et non une routine. Tout ça pour dire qu'on jurerait un PES 2016 mieux équilibré - avec un arbitre plutôt discret, et tant mieux. Cela tombe bien : il n'en faut peut-être pas plus pour "kiffer football", comme dirait Pelé.
Més que un feeling
Evidemment, le dopage de l'I.A. et du visuel sont tous là pour servir un gameplay dont le feeling demeure excellent. On trouve ses marques immédiatement, les transmissions sont coulées, les passes assez précises et puissantes lorsqu'il le faut. Les temps de réaction sont idéaux et autorisent un peu de folie assez vite, quand bien mêmes les deux, trois premières rencontres sont surtout passées à tâtonner et à se faire à une inertie et des protections balancées un peu différemment. Quoi qu'il en soit, le tempo dépend beaucoup de nous et de notre style. De ce côté, le développeur a souhaité redonner un peu de pouvoir. Outre le retour de la jauge d'attitude collective, pour déterminer une tendance allant du 100% offensif au tous à la maison, on note un accès à des tactiques avancées à assigner à la croix directionnelle. Deux stratégies d'attaque (comme le Tiki-Taka, le faux n°9 , un jeu en centres ou en permutations sur les ailes) et deux de défense (incluant le marquage strict ou le très intensif Gegenpressing) à appliquer quand vous le souhaitez et qui, avec l'activation de la formation fluide, a des chances de vous donner un léger avantage depuis le banc de touche...
ON L'ATTEND... BEAUCOUP
PES 2017 lance sa pré-saison sur de bonnes bases. Il faudra évidemment voir son évolution avant son arrivée sur PS4, Xbox One, PC, PS3 et Xbox 360 le 15 septembre 2016. Mais pour l'heure, les différents aspects qui pouvaient appeler à réserve dans le précédent volet semblent avoir été polis et les quelques ajouts, que les moins acharnés ne décèleront pas forcément, pourraient bien peser dans la balance. On se rassure côté feeling et sur le plan visuel, mais il reste encore pas mal d'inconnues, dont l'Adaptive I.A. (système qui voit le CPU analyser votre style et en prendre la mesure pour vous obliger à varier), les modes de jeux ou encore la teneur et l'authenticité des effectifs (sont encore promises des mises à jour hebdomadaires...). A surveiller comme un Luis Suarez affamé.
Cet article a été initialement publié le 2 juin 2016.