Si vous venez de passer une année entière dans une grotte - on vous comprendrait - vous avez loupé la sortie chaotique des consoles de neuvième génération dans le commerce. Cela dit, pas d'inquiétude : question "nouvelles licences exclusives qui défoncent et te donnent envie d'acheter la machine", vous n'avez rien manqué. Et ce ne sont pas Godfall ou Bugsnax qui me feront mentir.

J'avoue, je ne suis pas sympa avec Astro's Playroom. Et Demon's Souls déchirait clairement sa maman en quatre (nous laissons à Joniwan la responsabilité de l'usage cette expression, NDLR) , mais nous l'avions déjà bouclé il y a 10 ans. Là, nous nous trouvons en présence d'un vrai "nouveau jeu", et peut-être que ce dernier pourrait s'imposer comme LA "Killer App" de la PS5 ? Et bien sachez qu'il se pourrait que nous ayons quelques éléments de réponse...

Déesse de la lune

Returnal vous place dans la peau de Sélène, une astronaute qui enquête sur un signal de détresse dont le vaisseau se crashe alors qu'elle approchait de sa planète cible. Autre problème, elle va très vite tomber sur un cadavre d'elle-même, puis a son tour mourir et se rendre compte qu'elle est coincée dans une boucle temporelle sans fin, un peu comme Tom Cruise dans Edge of Tomorrow - certains aliens de Returnal semblent d'ailleurs s'en inspirer - ou Bill Murray dans Un jour sans fin. Et il va falloir tenter de briser ce cycle. Un point de départ somme toute assez classique mais très efficace, et ce d'autant plus que la narration est plutôt stylée, diffuse mais très percutante, et que si nous n'avons pas encore toutes les clefs de la compréhension, après 3 heures de jeu, on est clairement accrochés !

Même joueur joue encore

Niveau gameplay, là aussi, on a plutôt apprécié ce qu'on a pu expérimenter du jeu de Housemarque. Rogue-lite de son état, à chaque mort, vous retournez au tout début du jeu, sur le site du crash... En perdant tout votre équipement et en ne gardant que quelques améliorations permanentes. Le monde change à chaque passage, vous offrant une nouvelle disposition de toutes ces salles reconnaissables, mais organisées de façon différentes (avec quelques petits bugs de placement pour certains téléporteurs). Mais rassurez-vous, si la mort est assez punitive, elle permet de revenir plus fort, et la seconde exploration d'un niveau se fera dans des conditions plus simples, avec la connaissance de l'univers en plus, ce qui vous offrira de quoi vous préparer un peu mieux à l'affrontement de boss qui conclura le niveau.

Le jour de la marmotte

Côté action, clairement, ça dépote. Vous vous souvenez de P.N.03 ? Le seul jeu du "Capcom Five" qui n'a jamais franchi les frontières de la GameCube ? Et bien sachez qu'on est sur une formule qui ne sera pas sans rappeler ce titre, à savoir des affrontements qui possèdent un fort côté arcade, avec des ennemis qui lâchent des patterns de boulettes en mode "shoot'em up" dignes d'un bullet-hell de chez Cave. Si vous n'avez pas les premières références, peut être que l'évocation de certains combats de Nier Automata vous parlera un peu plus. Là-dedans, pour esquiver le tout avec une riposte coordonnée, Sélène se manie au doigt et à l'oeil et le tout se montre très fluide et agréable. Les combats contre des hordes d'ennemis tous plus dangereux les uns que les autres offrent une nervosité certaine et on établit des stratégies en temps réel plutôt prenantes, un peu comme dans les derniers DOOM. Nous n'avons vu qu'une infime partie du bestiaire, des armes, des accessoires ou des boss, mais cela nous a clairement donné envie d'en voir davantage. Les deux premiers niveaux étaient aussi assez forts en termes de design, avec des ruines d'une civilisation extraterrestre à la dominance bleu nuit, suivie par un désert aux notes rouges cramoisies, et les monstres ne sont pas en reste avec des créatures parfois bien surprenantes.

Retro Next Gen

Enfin, sachez que sur ce qu'on en a vu, le jeu fait clairement honneur à la PS5, en tournant au rythme frénétique de 60 fps quel que soit ce qui est affiché à l'écran, et que le tout se montre plutôt ravissant. La direction artistique n'y est pas pour rien, mais les effets de lumière, les textures, les modèles 3D, tout semble au poil. Et ce n'est pas un minuscule passage devant un miroir qui ralentit un peu le nombre d'images par seconde qui nous fera râler. La DualSense apporte aussi son lot de sensations et non, clairement, sur ce qu'on en a vu pour l'instant, Returnal n'est pas très loin du sans faute, puisqu'on n'a presque aucun reproche à lui faire. Pour l'instant... en attendant notre TEST très bientôt !

ON L'ATTEND... COMME LE VRAI JEU DE LANCEMENT DE LA PS5 !
Returnal propose une formule action TPS teintée de shoot'em up, le tout étant mâtiné de mécaniques Rogue-lite intraitables qui donnent envie d'y retourner. Sur ce qu'on en a vu, côté action, on est sous le charme. Intrigante aussi est l'histoire, qui s'inspire clairement du film Edge of Tomorrow, puisque Sélène, notre pauvre avatar qui vient de se crasher avec son vaisseau spatial sur une planète inconnue, va mourir à de multiples reprises, et revenir à chaque fois au tout début, sur le lieu de l'accident... On n'en sait pas plus pour l'instant mais on veut en voir le bout. Et question technique, la PS5 est bien mise à contribution, avec de très beaux graphismes associés à un design convaincant, et du 60 fps constant. À très bientôt pour le TEST, on espère le plus rapidement possible ! Returnal arrive le 30 avril sur PS5.