Alors que les chasseurs du monde entier ont pu essayer la bêta ouverte de Monster Hunter Wilds, nous avons de notre côté eu l’occasion de découvrir les premières heures du jeu complet. Après World, le jeu étant le mieux vendu de toute l’histoire de Capcom, ce nouvel opus extrêmement attendu pourra-t-il dépasser le maître de la chasse aux monstres ? Voici nos premières impressions à son sujet, dans sa version PS5.
Tandis que la bêta ouverte de Monster Hunter Wilds s’arrête après la première mission de l’histoire et vous laisse ensuite vous balader librement dans la première zone du jeu, nous avons pu aller un peu plus loin que ça. Quatre heures durant, nous avons ainsi pu en apprendre plus sur son intrigue, et surtout explorer plus avant les Terres Interdites et découvrir quelques-uns des monstres qui y résident. À noter que les captures présentes dans cette preview proviennent d'une version encore en cours de développement, même s'il s'agit bien du jeu complet à venir le 28 février sur PC, PS5 et Xbox Series.
Les Terres Interdites de Monster Hunter Wilds s’ouvrent à nous
Puisque la bêta ouverte de Monster Hunter Wilds correspond à l’introduction du jeu, nous sommes directement passés pour le cadre de cette preview à la suite, que vous découvrirez lorsqu’il sortira. La narration semble être un peu plus poussée que dans Rise et surtout World, avec notamment des enjeux plus personnels pour notre chasseur et son groupe. Le tout reste cependant, pour ce que nous en avons vu, encore assez convenu. Il est naturellement impossible de juger de la chose après une session de jeu ne dévoilant qu’un tout petit morceau de l’iceberg. Ce qui saute en revanche directement aux yeux, c’est le satisfaisant sentiment d’immersion que les Terres Interdites le nouveau monde du jeu, procure.

Pour la petite histoire, la Guilde des Chasseurs, pour laquelle notre personnage travaille, pensait cette région inhabitée, mais c’est en réalité tout l’inverse. Nous allons en effet y rencontrer différents peuples autochtones avec leurs propres coutumes et cultures. Plus que jamais, on se sent comme un explorateur qui doit trouver ses marques dans un territoire inconnu pour survivre. Nos premiers pas dans les Terres Interdites sont hésitants, et la fameuse monture exclusive à Monster Hunter Wilds qu’est le Seikret se mérite. Une fois celle-ci pleinement débloquée, le plaisir de se balader dans ces vastes espaces est en revanche immédiat. Nos déplacements en monture sont fluides et rapides, et on s’émerveille de cette nature sauvage qui nous entoure. La récolte des ressources nécessaires à fabriquer divers objets pour nos chasses suit la même philosophie, avec la fronde de World qui peut maintenant attraper n’importe quoi à distance. Dans le cadre de notre preview, nous avons ainsi pu voir plus avant le désert de la bêta, mais aussi la forêt et la zone volcanique, présentées dans des trailers officiels, et fascinantes à explorer, avec de nombreux secrets qui ne demandent qu’à être découverts. À noter que ces biomes sont interconnectés et accessibles sans aucun temps de chargement, en plus d’être aussi vastes que leurs équivalents dans les deux derniers opus. Wilds présente donc de facto le monde le plus ouvert jamais vu dans la franchise.

Mais la nouveauté la plus impressionnante de Monster Hunter Wilds sur ce terrain est certainement la météo changeante dans chaque région. Celle-ci modifie radicalement notre façon de les aborder. Dans leur période luxuriante, la vie animale et florale est partout. C’est alors le meilleur moment pour récolter des ressources, ou se la jouer dresseur Pokémon en capturant des petits animaux comme dans World. La situation se gâte en revanche sérieusement quand le temps tourne au cataclysme. À ce moment-là, seules les créatures les plus sauvages sont de sortie, les ressources se font extrêmement rares, et la météo elle-même pourra jouer autant avec nous que contre nous en plein affrontement. Tout cela impactera notablement nos chasses et nous forcera à une bien plus grande prudence. Dans la nature, rien n’est dû au hasard, et nous sommes très curieux de voir ce qui se cache derrière de tels phénomènes météorologiques, et certainement les puissants monstres qui en sont à l’origine. Profitons-en pour mentionner l’aspect technique du jeu. Cette session preview s’est déroulée sur PS5, en mode Fidélité, avec donc un framerate visant les 30 fps. Pourtant, malgré quelques petites saccades par moments, l’ensemble tournait de manière très propre, et le moteur RE Engine a montré toute l’étendue de ses solides capacités. Contrairement à Dragon’s Dogma 2 à son lancement, Capcom semble donc s’être fendu d’une optimisation aux petits oignons pour son prochain jeu tant attendu. Fort de ce constat, il nous tarde vraiment de voir le résultat final sur PC.

Focus sur une chasse aux monstres sous sa forme ultime ?
Même si explorer le monde de Monster Hunter WIlds est une activité fascinante en soi, l’élément central de la franchise est naturellement de se battre contre de grosses bêtes. À ce titre, la session preview nous a permis d’affronter de nombreux monstres déjà présentés dans les trailers, mais aussi des créatures inédites, tant nouvelles que tirées des précédents titres de la série. Un point commun demeure toutefois entre ces monstres aux comportements propres à chacun : le plaisir des combats est toujours aussi présent. À noter d’ailleurs que Capcom a bien pris acte des retours des joueurs suite à la première bêta ouverte du jeu, en apportant de nombreux changements. Ceux-ci étaient bien incorporés dans notre version preview, et les améliorations déployées sont aussi notables qu’appréciables. Ce notamment concernant le fameux « hit-stop » ou encore l’équilibrage de certaines armes comme l’insectoglaive.

Compte tenu du temps imparti, nous avons principalement joué avec les lames doubles et l’épée longue, en prenant quand même quelques instants pour essayer les améliorations apportées à l’insectoglaive, trois armes de prédilection de votre serviteur. Il ne nous aura pas fallu bien longtemps pour retrouver nos marques et nous sentir comme à la maison, chaque arme ayant gardé la même panoplie de coups que dans World, mais avec plusieurs nouveautés exclusives à Wilds de très bonne facture, de ce qu’on en a vu. Même constat s’agissant de la nouvelle mécanique du titre : le mode Focus. Pour rappel, celui-ci permet de « viser » notre proie et nous offre alors de nouvelles attaques et/ou manœuvres défensives. Au fil du combat, nous allons endommager diverses parties du monstre et ouvrir des blessures. Les frapper avec un coup spécial en mode Focus va entraîner une animation spécifique à chaque arme, qui vient magistralement renforcer le côté spectaculaire de la chasse. Cette nouvelle fonctionnalité se veut donc à la fois simple à prendre en main, et très satisfaisante à employer.

Une telle philosophie se trouvait d’ailleurs dans les monstres présents durant cette session preview de Monster Hunter Wilds. Le début du jeu, le fameux mode de difficulté « Novice » pour les connaisseurs, se montre donc plutôt accessible, ce qui devrait contribuer à attirer de nouveaux chasseurs en herbe. La difficulté devrait en principe monter crescendo au fil des créatures rencontrées, et surtout lorsque nous passerons en mode Expert, ou après la fin de l’histoire et l’entrée dans le proverbial « endgame ». Malgré le degré de facilité certain de cette courte session preview, le plaisir que procure le gameplay de Wilds compense largement la chose, avec le sentiment vraiment grisant d’incarner un puissant chasseur face à de véritables forces de la nature. L’utilisation du décor environnant se montre également plus satisfaisante que dans les précédents opus, avec de nombreux pièges naturels à exploiter et une verticalité poussée dans de nombreuses arènes pour nous permettre notamment de monter le monstre. Cet élément de gameplay introduit dans la 4ème génération de la franchise en profite d’ailleurs pour appréciablement évoluer : en plus de donner des coups de couteau infligeant peu de dégâts, nous pouvons maintenant frapper le monstre avec notre arme autrement qu’en guise de coup final. Nous ouvrirons dans le processus des blessures que nous pourrons exploiter en mode Focus, en plus d’étourdir le monstre. Ce qui rend la montée de notre proie encore plus utile que jamais.

Notre chasseur va bien sûr continuellement monter en puissance au fil de la progression, grâce aux ressources amassées durant ses chasses. Le système de fabrication des armes et armures propre à la franchise est évidemment toujours présent, et semble même gagner encore en accessibilité. Nous ne pouvons hélas pour le moment pas vous en dire plus à ce sujet, mais sachez en tout cas que les artistes du jeu se sont vraiment surpassés concernant le design des tenues de notre personnage… et celles de notre Palico. La Fashion Hunter risque d’être plus folle que jamais, et on a hâte de voir ce que Capcom nous réserve sur cet élément central de Wilds.
Chasser seul c’est bien, mais à plusieurs c’est encore mieux
Dans la dernière heure de cette preview de Monster Hunter Wilds, nous avons eu l’occasion de jouer avec trois autres confrères dans une session multijoueur, qui plus est contre de tous nouveaux monstres. La mise en place du lobby a pris un peu de temps, chaque joueur devant entrer un code de session pour la rejoindre. Une fois cela fait, nous avons eu le plaisir de constater que le fun de la chasse à plusieurs est toujours aussi présent. Les combats prennent alors la forme d’un joyeux chaos, nos proies se montrant plus féroces et erratiques pour constamment garder chaque joueur sur le qui-vive.

Même si les monstres sont globalement plus robustes et hargneux en multijoueur, Monster Hunter Wilds fait encore sur ce point des efforts pour être plus accessible. Par exemple, toucher par inadvertance nos alliés avec des attaques simples ne les fera plus autant flancher que dans les précédents jeux. Ainsi, frapper à plusieurs une proie au même endroit sera globalement moins frustrant, surtout lorsqu’un agaçant utilisateur d’une épée longue tel que votre serviteur mouline comme un forcené.
Étant donné la teneur confidentielle de cette preview, nous n’avons en revanche pas pu voir ce que donne un lobby complet. Sur ce terrain, Monster Hunter Wilds entend frapper très fort, avec des sessions pouvant accueillir jusqu’à 100 joueurs simultanément. Il nous était bien sûr impossible de juger de la qualité de la connexion dans de telles conditions, ou si tous les chasseurs seront bien présents à tout instant dans le même monde. Dans notre groupe en beaucoup plus petit comité, nous n’avons en tout cas pas constaté de quelconques latences, les deux chasses en multi s’étant déroulées sans accrocs. Il faudra cependant attendre la sortie complète du jeu, et le potentiel énorme afflux de chasseurs que cela va entraîner, pour avoir un avis plus catégorique à ce niveau.
En définitive, ces premières heures de Monster Hunter Wilds nous ont plutôt confortées dans l’idée que le prochain jeu de Capcom semble avoir toutes les cartes en main pour être un carton à la hauteur de World. Son monde est encore plus fascinant et immersif que dans les précédents titres, les combats toujours aussi grisants et spectaculaires, tant en solo qu’à plusieurs, et le sentiment de progression de notre chasseur intact. Les efforts apportés à l’accessibilité semblent également en faire une porte d’entrée idéale dans la monstrueuse franchise pour les chasseurs en herbe. Reste cela dit à voir dans sa version finale ce qu’il en est de l’histoire, de la montée en difficulté des chasses, et surtout du nombre de monstres anciens comme nouveaux qui nous attendent.