Pour la petite histoire, je suis tombé dans la marmite Monster Hunter assez tardivement. La franchise a fait ses débuts sur PS2 chez nous en 2005, mais ma carrière de chasseur n’a en effet commencé qu’avec la sortie de World sur PC en 2018. Alors que The Witcher 3 figure parmi mes jeux préférés de tous les temps (surprenant, avec un pseudonyme pareil, j’en conviens), et que j’affectionne tout particulièrement la boucle de gameplay d’un Diablo-like (à savoir farmer des monstres et du butin pour augmenter la puissance de son personnage), affronter de grosses bestioles dans des combats épiques et assez uniques dans le paysage vidéoludique pour faire évoluer mon chasseur ne pouvait que me plaire. Résultat : World et Rise, avec respectivement 680 et 290 heures de jeu, représentent à eux deux la franchise la plus jouée de toute ma carrière de joueur sur Steam, débutée il y a 18 ans (le coup de vieux est grand…). 

Ainsi, dire que mes attentes autour de Monster Hunter Wilds sont monstrueuses est un bien doux euphémisme. Capcom a bien conscience que beaucoup surveillent ce prochain jeu avec une fébrilité presque égale à la mienne. Et, de ce qu’on en a vu jusque-là, le studio japonais entend nous proposer le meilleur jeu Monster Hunter jamais vu. On part donc dans les Terres Interdites pour faire un tour des promesses très séduisantes de Wilds, et mes attentes personnelles pour ce qui s’annonce sur le papier, en tout cas pour moi, comme la formule ultime de la franchise.

Monster Hunter Wilds : le fameux « World 2 » tant attendu, et plus encore ?

De manière schématique, Monster Hunter implique de créer son chasseur, de choisir parmi pléthore d’armes pour aller chasser de gros monstres faisant presque systématiquement office de combats de boss, en récupérer des morceaux pour fabriquer des armes et armures toujours plus puissantes, et répéter l’opération jusqu’à plus soif. Au fil des jeux et du temps, cette formule s’est naturellement étoffée en nouveaux monstres, nouveaux équipements et nouvelles fonctionnalités. 

Après avoir été pendant longtemps l'apanage des consoles portables et de Nintendo (notamment sur Wii), Monster Hunter World allait à sa sortie en 2018 (d’abord sur PS4 et Xbox One, puis plus tard sur PC) durablement marquer l’histoire de la franchise, mais aussi de Capcom au sens large, en se plaçant comme LE jeu le mieux vendu de tous les temps pour un studio pourtant déjà fort de licences légendaires comme Resident Evil et Street Fighter. Grâce à son excellent moteur maison, le RE Engine, le titre était un plaisir pour les yeux, nous présentant des décors et des monstres plus crédibles que jamais. L’immersion était également magnifiée par un monde bluffant de réalisme, avec une vie endémique cohérente. Insectes, petits animaux et monstres avaient leur vie propre, indépendante des actions de notre chasseur. 

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© Capcom

Chaque combat était proprement unique et un pur pied de tous les instants. Avec 14 armes aux styles très variés et une myriade de possibilités pour mener à bien notre chasse, Monster Hunter World apportait un souffle épique formidable à la franchise. Son extension, Iceborne, n’a fait qu’enfoncer le clou, avec notamment l’ajout du grappin. Monster Hunter Rise, à la base destiné à la Nintendo Switch, avant d’être porté sur PC et les autres consoles, ainsi que son extension Sunbreak, apportaient également un dynamisme fou au gameplay de la franchise, grâce notamment aux Filoptères. Ce hélas au détriment de l’immersion, la faute entre autres aux limitations techniques de la console hybride de Big N, signifiant donc des sacrifices nécessaires d’un point de vue game design. Monster Hunter Wilds, comme World, va uniquement cibler le PC et les consoles PS5 et Xbox Series. Au vu de ses ambitions proprement monstrueuses, ce titre représente sur le papier le fameux « World 2 » que votre serviteur et nombre de fans attendaient depuis si longtemps, et peut-être même plus encore. 

Au cœur de sa proposition, Monster Hunter Wilds entend en effet offrir l’une des expériences les plus immersives jamais vues dans la licence. Ce notamment grâce à un système de changement météorologique en temps réel et particulièrement ambitieux, transformant alternativement chaque région en zone luxuriante ou extrêmement inhospitalière. Cette mécanique totalement inédite dans la licence devrait donc pousser son caractère immersif à un tout autre niveau et représente certainement l’une des nouveautés qui m’intrigue le plus. J’ai vraiment hâte de voir en jeu ce qu’elle apportera à l’exploration des différents biomes. J’entretiens également là-dessus beaucoup d’attente, après World qui m’avait vraiment impressionné par la cohérence de son monde et de ses différents terrains de chasse. Il me tarde vraiment d’arpenter les Terres Interdites de Monster Hunter Wilds, d’en découvrir tous les secrets, le tout à dos de Seikret, nouvelle monture exclusive qui reprend le déjà solide système des Chumskys de Rise pour une fois encore le pousser au niveau supérieur. Il semblerait par ailleurs que, pour la toute première fois de la licence, les différentes régions du jeu ne seront pas cloisonnées et pourront être explorées de manière fluide sans temps de chargement. Si tel est le cas, l’immersion n’en sera que plus forte encore, pour mon plus grand plaisir.

Monster Hunter Wilds Météo
© Capcom

Autre point sur lequel j’attends énormément Monster Hunter Wilds s’agissant d’améliorer le côté immersif de la franchise : les différentes interactions avec notre environnement. World apportait déjà beaucoup de belles choses sur ce terrain avec des pièges naturels, des éléments de décor à utiliser durant nos chasses, et autres. De ce qu’on a vu pour l’instant, Wilds devrait pousser cet aspect encore plus loin, afin de nous mettre dans la peau d’un chasseur de la manière la plus convaincante possible. De même, alors que World était déjà superbe graphiquement, ce nouvel opus s’annonce encore plus beau grâce à un RE Engine au top de sa forme, avec notamment des animations plus détaillées que jamais. J’espère donc que l’aventure parviendra, même après plusieurs dizaines d’heures, à toujours m’en mettre plein la vue et me donner toujours plus envie d’explorer son monde toujours changeant et fascinant et chasser du gros monstre. 

Un gameplay plus épique et viscéral que jamais ?

En parlant de chasse aux monstres, j’ai également d’énormes attentes sur ce sujet dans Monster Hunter Wilds.  En plus de retrouver les 14 armes emblématiques de la franchise (voire peut-être une quinzième totalement inédite, l’espoir fait vivre), j’ai hâte de voir quelles nouveautés le jeu va apporter sur ce terrain. Historiquement, chaque opus permettait d’introduire des mécaniques inédites ou des nouvelles panoplies de coup pour faire varier le gameplay. Dans World, cela s’est notamment illustré dans son extension Iceborne avec le controversé grappin, que j’avais personnellement beaucoup aimé. Dans Rise, c’était les Filoptères qui changeaient totalement le gameplay. De son côté, Wilds va introduire le mode « Focus », permettant de viser une partie spécifique d’un monstre. 

Monster Hunter Wilds Focus
© Capcom

J’ai personnellement très hâte de tester les changements qu’apportera cette mécanique à mes armes de prédilection que sont les double lames, l’épée longue, la grande épée, la morpho-hache et l’insectoglaive. À noter d’ailleurs que, dans le cadre de la bêta ouverte d’octobre dernier, j’ai justement pu rapidement les essayer. Et ce petit aperçu a largement comblé mes attentes, avec notamment un nouveau coup justement ajouté aux doubles-lames par le mode Focus, qui prend la forme d’une action délicieusement stylée et acrobatique, qui m’a instantanément fait tomber autant amoureux de ces armes que leur gameplay très aérien encouragé par Rise. 

Ainsi, les combats devraient se montrer globalement plus spectaculaires et satisfaisants que jamais. Et une telle perspective m’enchante énormément, avec cependant le petit regret de l’absence dans la bêta du « hit-stop », un ralentissement de quelques frames de certains coups pour offrir un satisfaisant sentiment de puissance. Fort heureusement, Capcom a entendu les complaintes des joueurs à ce sujet, et la version finale du jeu devrait donc à sa sortie fin février prochain correspondre davantage aux attentes des fans. Le studio japonais semble en effet vouloir mettre le paquet pour que le lancement de Monster Hunter Wilds soit une réussite totale, et ce n’est certainement pas pour déplaire aux chasseurs que nous sommes.

Outre ces excitants ajouts de gameplay, la chasse n’aurait pas la même saveur sans des monstres à la hauteur de la tâche. Sur ce point également, Capcom devrait beaucoup nous gâter. Si on ne sait pas encore combien de créatures différentes seront présentes, nous devrions être bien servis. Ceux qu’on a pu affronter dans la bêta ouverte (au nombre de quatre) se montraient déjà très convaincants et plaisants à combattre, avec là encore de nombreuses mécaniques totalement inédites et excitantes, comme un système de meute pour les plus « faibles ». 

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© Capcom

Sur le papier, Monster Hunter Wilds devrait donc encore plus pousser le côté tactique et stratégique de la chasse, et j’ai très hâte de voir à quel point au fil de mon aventure. Il me tarde également d’affronter les tous nouveaux monstres imaginés par Capcom, en plus de retrouver des grands classiques dans le domaine. J’espère d’ailleurs y revoir certains de mes monstres favoris de World, comme l’Odogaron ou le spectaculaire Safi’jiiva, ainsi que de rencontrer des créatures que je n’ai jamais vu car n’ayant pas joué aux opus précédents. Clairement, la perspective de découvrir le bestiaire de Wilds est un autre élément sur lequel j’entretiens énormément d’attente. Je pense que je ne serai globalement pas déçu du voyage, au vu de ce qui a déjà été présenté jusque-là, et les sûrement très nombreuses et belles surprises qui m’attendent.

Un effort salutaire sur la narration

Dernier point sur lequel je surveille Monster Hunter Wilds avec une certaine curiosité : sa narration. La franchise n’est en effet pas vraiment connue pour ses histoires écrites d’une main de maître. Le synopsis de World est par exemple en surface assez simple et convenu, malgré quelques très belles fulgurances, et même les personnages (aussi attachants soient-ils) n’ont pas de nom : l’Assistante, le Forgeron, l’Amiral, etc. Rise avait heureusement fait montre d’appréciables efforts à ce niveau, avec une histoire assez convaincante. Wilds entend a priori aller plus loin encore. 

monster hunter wilds gameplay
© Capcom

De ce qu’on en a vu dans les différents trailers de Monster Hunter Wilds, son histoire pourrait nous réserver quelques surprises et intéressants plot-twists. Je suis personnellement plutôt intrigué par ce que Capcom va nous raconter s’agissant des Terres Interdites, et la raison derrière ces biomes aux changements climatiques aussi radicaux. Nous devrions y rencontrer des peuples autochtones (tant humains que félins), avec visiblement des cultures très différentes en fonction des lieux visités. Connaissant la capacité du studio à nous proposer avec Monster Hunter des mondes incroyablement cohérents et minutieusement travaillés, il me tarde de m’immerger dans celui de Wilds et voir si tous ces nouveaux personnages seront plus convaincants que de simples stéréotypes dictés par leur fonction, comme dans les précédents opus.

J’espère également que l’histoire de Monster Hunter Wilds nous réservera un dénouement épique, avec une mise en scène folle et un ultime combat de boss à la hauteur de ce que la franchise nous a proposée par le passé. Capcom devrait également nous gâter d’une seconde lecture du scénario après les crédits, pour justifier l’entrée des joueurs dans le endgame, un élément du jeu sur lequel j’entretiens beaucoup d’espoir pour me tenir en haleine bien longtemps après avoir terminé la « quête principale ». Je m’attends à y retrouver encore des monstres de type « raid » à faire obligatoirement en groupe, proposant des combats épiques à souhait, avec de très belles récompenses en prime, comme la Kulve Taroth de World, ou le Safi’jiiva de Iceborne susmentionné. À noter que, dans certains trailers du jeu, nous pouvons voir notre équipe se déplacer sur un vaisseau des sables. Cela pourrait-il se traduire par un combat contre un gigantesque monstre des dunes, comme c’était le cas dans Monster Hunter 4, mais avec le gameplay moderne et le spectacle sur le papier promis par Wilds ? C’est en tout cas ce que je guette avec une certaine fébrilité, entre autres éléments de ce jeu qu’il me tarde terriblement de dévorer dans son intégralité.

Monster Hunter Wilds (Trailer) : Palico
© Capcom

Pour toutes ces raisons, Monster Hunter Wilds est ma plus grosse attente de 2025… voire au-delà

À chaque apparition de Monster Hunter Wilds dans un trailer, mon visage s’éclairait tout seul d’un énorme sourire de gamin. Une chose qui se fait plutôt rare dans l’industrie vidéoludique d’aujourd’hui, qui prend de moins en moins de risques pour éviter d’éventuels échecs commerciaux aux conséquences terribles. À l’inverse, Capcom semble s’être surpassé pour nous proposer à tous les niveaux l’épisode ultime de sa monstrueuse licence. Une tâche pourtant ardue après le magistral World. Qu’il s’agisse de l’incroyable travail abattu sur l’aspect immersif et évolutif des Terres Interdites, le côté plus épique que jamais des combats, ou encore une histoire qui pourrait valoir le coup d’œil, Wilds semble sur le papier cocher toutes les cases pour devenir l’un des tous meilleurs jeux de 2025, en tout cas à mes yeux. Des impressions qui se sont d’ailleurs globalement largement confirmées en essayant la bêta ouverte, malgré un contenu forcément très limité. 

Je n’ai donc qu’une envie difficile à réprimer : me cryogéniser pour arriver plus vite au 28 février prochain, et foncer à corps perdu pendant plusieurs centaines d’heures dans ces Terres Interdites aussi sauvages que définitivement séduisantes. Je n’ai d’ailleurs pas froid aux yeux en disant que Monster Hunter Wilds est probablement l’un des jeux que j’attend le plus depuis l’exceptionnel Baldur’s Gate 3, et avant lui un Cyberpunk 2077 qui m’a profondément touché à plus d’un titre. Le seul autre jeu qui pourrait détrôner Wilds comme l’un de mes plus gros coups de cœur vidéoludiques à venir, c’est The Witcher 4. Soit encore un jeu à base de chasse aux monstres. Ça ne s’invente pas…