Ce n'est pas tous les jours que Luigi vole au secours de Mario, et c'est encore plus rare qu'il lui vole la vedette. Son unique prestation en solo (ou presque) remontre en effet au lancement de la GameCube, avec le déjà poussiéreux Luigi's Mansion. Cette aventure lui avait donné l'occasion d'affirmer son caractère, bien différent de son frangin. Car le plus longiligne des plombiers moustachus reste aussi le plus fantasque des deux, et le plus peureux...
Luigi a beau être un incorrigible pétochard, il se montre plus doué que Mario pour chasser les fantômes. Un talent que le Professeur K. Tastroff ne saurait laisser sommeiller, surtout depuis que la résurgence d'ectoplasmes l'a contraint à se réfugier dans son bunker. Les spectres, sous l'influence d'un brouillard maléfique, sont ainsi revenus hanter son manoir, mais également toute la vallée ! Un mal pour un bien quand on se souvient de la durée de vie fantomatique du premier opus, puisque Luigi doit cette fois aller faire le ménage dans plusieurs endroits distincts. Ces lieux disposent de leurs propres atmosphères, largement inspirées des grands classiques du cinéma d'épouvante, comme le soulignent les malicieux clins d'œil disséminés au sein de ces environnements lugubres. Évidemment, leur envergure s'avère plus restreinte que la grande bâtisse du premier épisode, ce qui ne les empêche pas de renfermer davantage de puzzles, aux mécaniques plus élaborées semble-t-il.
Lumière !
D'autant que Luigi récupère un nouveau gadget : le Révéloscope. En projetant de la lumière noire, ce dernier fait apparaître des éléments invisibles, par exemple une porte. A part ça, notre poltron peut toujours compter sur sa lampe de poche et son fameux aspirateur, l'Ectoblast, sans oublier sa console portable. Le Professeur a cependant pris soin de mettre à jour son matériel, en commençant par la Game Boy Horror. A la place, Luigi récupère une DS (alias Détection Sépulcrale), tout aussi efficace pour communiquer avec son acolyte, mais plus pratique pour s'orienter sur la carte grâce aux fonctions tactiles. De son côté, la loupiote devient une vraie lampe torche, suite à l'ajout d'un flash stroboscopique capable de calciner les bestioles qui errent dans les couloirs, tandis que l'aspirateur passe au modèle 5000, potentiellement plus puissant. Dans la même logique, certaines modifications ont été apportées au système de contrôle, en l'absence d'un second stick et de gâchettes analogiques. On doit désormais étourdir les fantômes avec un bon coup de flash avant de les aspirer, puis il faut déclencher des pics d'aspirations au moment opportun afin de vider rapidement leurs points de vie - ou plutôt de mort.
Mission paranormale
Or la visée suit l'orientation de Luigi et ne pivote que d'un quart de tour une fois le souffle activé, de sorte qu'un positionnement précis se révèle nécessaire, qui plus est quand on veut cibler plusieurs fantômes simultanément. Néanmoins, on ne tarde pas à retrouver les sensations de la mouture GameCube, tellement semblables à celles de la pêche, version spectrale of course. Et ça tombe bien, car la qualité de ce gameplay constitue une question sine qua non de la réussite, et de l'intérêt des missions. Vous avez bien lu, la quête est dorénavant scindée en missions, de sorte que l'exploration s'effectue au fil des objectifs fixés. En plus de s'inscrire dans l'approche nomade, ce découpage convient mieux au principe d'évaluation intervenant après chaque mission. Cela donne une raison supplémentaire de fouiller le décor de fond en comble, souvent à l'aide du gyroscope qui permet d'incliner l'angle de la caméra. Sachant que des montagnes d'argent, des joyaux et de facétieux Boos se cachent un peu partout, et que l'évolution de l'équipement dépend de ce travail de recherche, l'exorcisation de Luigi's Mansion 2 devrait prendre du temps. A vérifier pour la sortie sur 3DS en mars prochain, à travers le test complet !