Inversion fait partie des titres que nous avons eu l'opportunité de voir aux Émirats Arabes Unis, lors du Level Up. Chapeauté par Codemasters mais distribué par Bandai Namco, c'est avec le souvenir ému du plateau réalisé à la GamesCom par l'ami Julo (à voir absolument !) que nous nous sommes essayés à ce titre. Résultat : Julox le Magnifique nous a bien plus fait vibrer à l'époque que David Russel, le héros du jeu, ne l'a fait à Dubaï...
Vous voyez ces trailers de films d'action un peu moisis, avec une grosse voix badass qui débite des trucs du genre : "he's a cop. They killed his wife and took his daughter. Now, in a post-apocalyptic world, he must find her. By any methods". Eh bien voilà pour le scénar' d'Inversion... et pour ceux qui seraient restés kéblo au niveau 6ème en english, c'est donc pour retrouver sa fille que David Russel, accompagné de son poto Leo Delgado, va buter du mutant dans un monde délabré, un peu comme celui qu'on nous sert dans tous les FPS récents. Deux badass donc, ce qui signifie du coop' en ligne ou hors ligne, sans que nous puissions vous dire si le jeu en ligne se verra étoffé de quelques modes supplémentaires.
Comme un air de gravité...
Donc si vous avez un peu suivi le schmilblick sur Gameblog au fil des mois, vous savez déjà que l'argument qui est censé faire tout le sel d'Inversion, c'est la possibilité de faire mumuse avec la gravité et son inversion. En effet, il est possible d'avoir a subir une attaque ennemie depuis un pan de mur, les types évoluant donc à l'horizontale dans votre viseur, en défiant donc toutes les loi strictes et ennuyeuses de la gravité. Il est également possible de flotter dans les airs, se déplaçant de parois en parois, volantes. Si de prime abord l'idée est séduisante, on s'aperçoit bien vite que le "zéro gravité" n'est qu'anecdotique. Alors oui, ça change un peu d'avoir des ennemis au plafond mais à part ça... Surtout que la liberté, quand on flotte comme Armstrong, est en fait très limitée, et qu'on passe d'un rocher volant à un autre par une simple pression d'un bouton, sans vraiment "voler" par nous-même. Les changements de plans et de perspective, le jeu avec la gravité, s'effectuent par le biais de plateformes et du coup, on réalise bien vite que le titre est bien moins ambitieux qu'on l'aurait imaginé au départ.
G Zero ?
Alors une fois qu'on réalise que le Zero-G n'est finalement qu'un prétexte, que reste t-il à Inversion ? Eh bien c'est un TPS pur jus, qui s'inscrit dans la moyenne actuelle mais qui manque cruellement de charme et de punch. Alors oui, il y a bien les pouvoirs du personnage, qui permettent de faire flotter dans les airs les ennemis pour leur trouer la peau comme dans un ball-trap, ou encore de les balancer au loin... On peut aussi attraper des éléments du décor pour leur envoyer à la tronche, tout en faisant attention de ne pas vider sa jauge de pouvoirs. Mais si notre copain Delgado est plutôt efficace pour faire parler la poudre, ses ennemis, eux, ne l'ont pas vraiment inventé...
Finalement, Inversion semble être un TPS plutôt basique, à l'écriture insipide et à l'univers pas vraiment marquant. S'il faut reconnaitre que les mécaniques consistant à saisir les ennemis à distance et à jouer un peu avec la gravité sont un bel effort pour tenter de donner une identité au jeu, on s'aperçoit bien vite qu'elles ne suffisent pas à procurer un intérêt réél. Espérons que c'est avec un peu plus de légérêté que nous accueillerons la version finale du titre, prévue sur PS3 et Xbox 360 pour le 10 février 2012... ce qui est quand même super loin, et permet d'accorder le bénéfice du doute au titre.