Fin 2020, sorti de nulle part, débarque Ghostrunner, un fast FPS pur sang qui nous balance dans un univers cyberpunk sans foi ni loi. Dans la peau d’un cyber ninja suréquipé, on traverse un gigantesque complexe, la Tour, qui est devenu un espace de non-droit ultra violent. En tout cas pour nous, puisqu’entre les tueurs qui traînent partout et les systèmes de sécurité, le jeu nous en faisait voir de toutes les couleurs.
C'est encore en suivant cette voie que débarquera prochainement Ghostrunner 2, toujours développé par la fine équipe de One More Level. On incarne une fois de plus le fameux runner armé de son sabre, prêt à décimer tout ce qui passe avec la plus grande classe, mais toujours sans prendre le moindre coup, sinon c'est le trépas. Oui, Ghostrunner 2 est toujours aussi hardcore, j'ai eu l'occasion d'en faire les frais en essayant le soft sur une démo d'une petite demi-heure jouable plusieurs fois, histoire de s'améliorer, ou pas.
Ghostrunner 2 tranche dans le vif

Cette démo fut brève et surtout, m'a directement catapulté dans le vif du sujet. Pas de chichi, pas de cinématique ou de dialogue à rallonge. Mon cyber ninja, doué de parole, semble chercher quelque chose, ou quelqu'un, et on est lancé à sa poursuite. De petits tutoriels m'ont rapidement appris les bases : on clique pour jouer du sabre avec un petit dash si l'on cible un ennemi, on peut ralentir le temps en plein saut et/ou lors d'une ruée aérienne, et on peut s'amuser avec quelques pouvoirs accessibles d'une touche, ici des shurikens hyper efficaces et une sorte d'impulsion pouvant renverser les ennemis et bouger de gros objets.
La suite, les fans du premier opus la voient déjà venir, ça se passe à 200 à l'heure. Pas le temps de se reposer que l'on a déjà des ennemis à découper sur le chemin qui, à première vue, semble moins segmenté que dans l’épisode précédent. Après, la session de jeu d'une trentaine de minutes (en comptant des morts) est bien trop courte pour juger de quoi que ce soit, mais je ne suis finalement tombé que sur une seule et unique séquence en arène me demandant de faire le ménage dans une zone donnée avant d'avancer. Ce qui était un peu (trop ?) le credo de certains passages dans le premier jeu. J'attendrai de voir davantage le jeu avant d'en tirer des conclusions définitives. Pour ce que j'ai pu faire en tout cas, ça ne s'arrête pas, le rythme est soutenu, effréné même. La recette ne change absolument pas, on enchaîne les phases de plateforme et de parkour à vitesse grand V en jouant avec le décor. Sauts et courses sur les murs, glissades à gogo, utilisation du grappin pour se catapulter dans les airs... la totale. De nouveaux mouvements devraient être de la partie également, au même titre que des gadgets et des pouvoirs. Mais vous vous en doutez, dans cette démo, je n’avais pas grand-chose à me mettre sous la dent. J’ai tout de même remarqué de nouvelles interactions, comme la possibilité de glisser sur les rails au lieu de s’y suspendre et de nouvelles animations lors des mouvements, plutôt classes.
Ici encore c’est réussi. Le fun est instantané, la prise en main est immédiate. C’est davantage les réflexes qui sont une nouvelle fois mis à rude épreuve. La démo essayée n’avait beau pas être bien longue, j’ai mordu la poussière près d’une cinquantaine de fois lors de ma première run pour au final terminer ma course en une trentaine de minutes. Le moindre coup et c’est la mort. Les ennemis sont parfois nombreux, disposés ça et là dans l’environnement, nous obligeant à trouver une “route” pour les liquider rapidement, d’un coup eux aussi. Je me garderai de parler des ennemis, ici je n’en ai vu que 2 ou 3 types maximum. Trop peu donc. Mais dans tous les cas, j’ai dû esquiver des projectiles, me battre avec des fous furieux qui me chargeaient et même affronter des ninjas aussi doués que moi en parkour. Beaucoup de sueur, quelques larmes, mais c’est passé. Difficile donc, mais terriblement grisant.
On taille, on roule, tout explose... on ne s'arrête jamais

Ghostrunner 2 est un shoot d'adrénaline, un jeu qui ne nous laisse aucun répit. Pour preuve, la seule petite cutscene à laquelle j’ai eu le droit était pour me présenter LA grande nouveauté de cet opus : la moto. Un bolide, un monstre même, que l’on pilotera le temps de quelques séquences survitaminées. Ça va hyper vite, il y a des pièges et des sauts partout sur la route. On roule sur les murs, au plafond, dans un tuyau… tout ça a 300km/h. Autant vous dire que la concentration est extrême d'autant que chaque coup de guidon est millimétré comme lorsque lorsque l’on est à pied. Le moindre dépassement est puni.
On tombe dans le vide, on se crash dans un mur, on mange une porte de plein fouet… C’est ici que j’ai d’ailleurs eu pas mal de game over. C’est assez difficile et surtout ça va extrêmement vite. Je pesterai juste sur la conduite qui, au combo clavier/souris, n’est pas hyper précise malheureusement. On s’en sort assurément mieux à la manette pour piloter mais à ce moment-là on perdra nettement en vivacité et en précision lors des affrontements au sol. A voir avec le jeu final, mais vu d’ici je pense tout de même qu’un bon vieux clavier/souris est plus rentable pour que l'expérience soit optimale. Cela étant dit, le jeu est parfaitement jouable à la manette, bien entendu.
J’en ai peu vu, mais suffisamment pour me donner envie d’y retourner instantanément. Manque de bol, il faudra attendre jusqu’au mois d’octobre pour ça, la date de sortie est encore un peu loin. Finalement, la seule chose qui est peut-être regrettable, c’est que le jeu ne semble pas vraiment se démarquer de son prédécesseur, pas si vieux que ça qui plus est. Les souvenirs du premier Ghostrunner ne sont pas si lointains, encore moins si l’on a fait le DLC et du coup, on a un peu de mal à voir où se trouve la grosse évolution qu’une suite amène généralement.. Visuellement, l’identité de la licence n’a pas changé. C’est ultra cyberpunk, plongé dans l’obscurité éclairée à la seule lueur des néons et des enseignes holographiques. C’est beau à pleurer, très clairement, net et ultra fluide coûte que coûte. Même l'OST n’a pas changé, un mélange de sons électroniques bourrés de basses et toujours bien senties. Quelques notes de rock en fond dans les mélodies techno. On est en terrain connu et conquis. Ce n’est pas la possibilité de glisser sur des rails comme le Lombax de Rachet & Clank ou des séquences totalement folles à moto qui vont nous dépayser. Mais tant que l’expérience est assurée finalement, on ne devrait pas être déçu. J’espère en tout cas.
On attend Ghostrunner 2… en transpirant et avec curiosité
En une run d’environ 30 petites minutes, j’ai l’impression d’avoir couru un marathon, mais en sprintant. Comme son aîné, Ghostrunner 2 est un jeu qui demande précision et concentration, il ne lâche pas et ne ménage pas le joueur et c’est ça qu’on veut. On sent déjà venir au loin l’armée d’amoureux de scoring et de speedrun. Et ils pourront s’en donner à coeur joie. Difficile de donner un véritable avis sur ce Ghostrunner 2 en si peu de temps surtout à la vitesse à laquelle le jeu nous pousse à aller, mais qu’est-ce que c’était grisant. Alors oui, ce n’est toujours pas le genre de jeu à mettre entre toutes les mains, mais les amateurs de challenge, de jeux nerveux qui ne tolèrent aucune erreur devraient être aux anges. Ghostrunner 2 ne s’annonce pas comme étant une révolution, mais comme une consécration. Le grand chef sur fast FPS, c’est lui et personne d’autre.