Evidemment, parmi les "gros jeux de fin d'année", trône l'épisode final de la trilogie des aventures d'Ezio, Assassins Creed : Revelations. Si son sous-titre est lourd de promesses pour tous les fans qui sont restés bouche bée, le coeur battant, et l'esprit frustré par le cliffhanger de Brotherhood, ce n'est évidemment pas avec une petite démo solo, aussi inédite soit-elle que nous allons éclaircir tous les mystères. Mais on peut déjà commencer par raconter des trucs...
Alors, voilà. On va faire un truc, entre vous et moi, c'est que je vais vous prévenir qu'entre maintenant, et le premier intertitre de ces impressions, il va y avoir un petit spoiler sur Revelations. Comme ça, vous vous arrêtez de lire maintenant et vous passez au paragraphe suivant. Vous êtes encore là ? Prêts pour la révélation ? Ok : Desmond n'est pas mort, il est dans le coma (ouais, ok, on s'en doutait un peu).
Ezio, Altaïr, quelle différence ?
Si vous vous attendiez à un véritable épisode réunificateur des deux assassins mythiques de la saga, détendez-vous un coup : ACR reste avant tout centré autour d'Ezio. Mais, comme promis, il y aura bien moyen de jouer Altaïr, à plusieurs reprises, et sur des séquences d'importance. Cette démo solo nous a permis d'en savoir un peu plus sur la manière dont ces scènes auront lieu : Ezio est en effet à la recherche de 5 clefs mythiques, des artefacts d'Assassins qui lui permettront d'ouvrir la Grande Librairie cachée dans les sous-sols de Masyaf, la forteresse des Assassins du premier épisode. Car après avoir vaincu ses ennemis les Borgia, il part sur les traces de ses ancêtres, lui aussi, et ce chemin va le mener, notamment, à Constantinople.
Dans la peau du vieil Ezio
En cherchant à obtenir cette première clef, Ezio se retrouve, bien entendu, en mauvaise posture. Nous le découvrons sur une carriole lancée à tout allure au beau milieu d'un chemin escarpé de montagne, enneigé, alors qu'il est sur les traces d'un certain Leandros. Le grand vilain du trailer en cinématiques mis en musique par Woodkid, dévoilé à l'E3. Le vilain avec la cicatrice. Les gardes réduisent sa carriole en petit bois à l'aide d'une grenade primitive mais efficace, le précipitant en contre-bas. Blessé, il se relève, et cherche à infiltrer la forteresse de Leandros... même si ainsi atteint, il ne pourra plus gambader pour l'instant. Qu'à cela ne tienne : c'est l'occasion parfaite pour révéler certaines des nouvelles mécaniques de jeu qui lui permettront tout de même d'atteindre son objectif, après s'être débarrassé élégamment d'une poignée de gardes envoyés pour s'assurer que sa chute fut bien mortelle.
D'Assassin à Terroriste
Dans cet épisode, Ezio pourra en effet bénéficier de deux talents très utiles. Le premier n'est autre que sa vision d'aigle, qui s'est grandement améliorée et lui permet à présent de voir les "fantômes" de ses proies (le chemin qu'ils ont suivi une fois perdus du vue, quoi), et des gardes (jusqu'où risquent-ils de patrouiller). Tout en espérant que cela ne facilitera pas trop la tâche des amateurs de chasse, passons à sa deuxième capacité : la fabrication de bombes. Par l'intermédiaire de coffres, notamment, il pourra en effet récupérer différentes composantes à utiliser sur l'un des Ateliers des Assassins qui ont été dissimulés aux quatre coins des niveaux par la Guilde. Quand on parle de bombes, évidemment, il y en a de toutes sortes, et leur utilité n'est évidemment pas seulement offensive. Par exemple, il y a la piégée : a planter sur un cadavre qu'on aura au préalable laissé en évidence pour attirer d'autres gardes qui auront tôt fait de la déclencher et d'en périr. Il y a celle à mèche, dont la détonation ainsi retardée permettra aux joueurs d'ajuster leur tir pour la faire rebondir dans un angle, afin de se débarrasser d'un groupe d'ennemis sans risquer de se faire voir. Il y a encore celle qui explose au contact, classique et très efficace moyen de se débarrasser instantanément d'un ou plusieurs gardes, ou encore les pratiques chausse-trapes, qui lancés derrière soi freineront la progression de ceux qui sont à nos trousses.
Des trucs en plus, un en moins
L'interface pour la création des bombes est assez simple : on a ses formules, les ingrédients nécessaires à la réalisation de telle ou telle bombe, et on peut aussi démanteler des bombes déjà possédées pour en récupérer des ingrédients. Mais il faudra choisir ce qu'on emporte avec soi, bien entendu, car ce n'est pas la fête non plus. Pour jongler avec ses armes et ces nouveaux gadgets, Ezio aura désormais accès à deux roues de sélection sur un seul écran : une pour les armes primaires, une pour les secondaires. Sont de retour la guilde des assassins, avec son fameux "Brotherhood Assistance Move", et la plupart des éléments familiers de la série et des améliorations de Brotherhood, comme les contraintes de synchronisation optionnelles qui corsaient et variaient les plaisirs à la fois. Mais, pour une fois, il y a aussi du moins : exit les glyphes à trouver pour résoudre les énigmes du Sujet 16 ! Mais on nous promet autre chose à la place, une sorte de relocalisation de ce mystérieux personnage dans les scènes avec Desmond... alors que celui-ci revisite les mémoire d'Ezio. Car oui, pour finir : ce n'est pas Desmond qui redeviendra Altaïr directement. C'est Ezio, une fois une clef en sa possession, qui pourra, lui-même, revivre les mémoires d'Altaïr. Nous y sommes : 5 clefs, 5 séquences dans la peau de l'ancêtre. Nous avons pu entr'apercevoir l'une d'entre elles, se déroulant deux ans avant Assassin's Creed, alors qu'un Altaïr encore jeune va sauver son Maître, et se faire ainsi remarquer, pour la première fois. Toutes les scènes dans la peau d'Altaïr seront, ainsi, des tournants de l'histoire de ce personnage... mais on n'a pas pu savoir à quelle point elles seraient copieuses en termes de gameplay.
Une fois encore, il semblera bien impossible aux fans de la série de ne pas trépigner jusqu'à la sortie de cet Assassin's Creed Revelations. Fort heureusement, il n'y aura pas tant que ça à attendre, puisqu'il arrivera sur PS3, Xbox 360 (et probablement plus tard sur PC) le 15 novembre. Le lendemain de mon anniversaire, que j'attends avec bien moins d'impatience, perso.