Une jaquette avec Cristiano Ronaldo, la superstar du Real Madrid, l'actuel meilleur joueur au monde, en lice pour un quintuple Ballon d'Or - le deuxième d'affilée - puis une autre, pour l'Icon Edition (ou Légende Edition) avec Ronaldo, l'autre - LE VRAI comme diraient les puristes du football - celui qui nous a tant enchantés sous les couleurs du Barça, de l'Inter Milan et du Real Madrid. Forcément, avec une communication pareille, EA Sports était sûr de faire le buzz autour de la prochaine édition de son jeu de football fétiche, FIFA 18. Encore fallait-il que ce buzz, aussi dantesque soit-il, se confirme manette en main. Car c'est finalement là et bien là que l'on jugera le nouveau bébé d'EA Sports. Alors ? Alors ? Alors ? Calmez-vous, ça vient.

On va tout de même rappeler que nous n'étions pas à Hollywood (snif) et donc pas à l'EA Play pour éprouver ce nouveau FIFA. Non, c'est lors d'une journée dédiée dans un grand hôtel de la capitale que nous avons eu la possibilité de mettre la main sur ce nouveau FIFA. Le temps pour le producteur de nous présenter les principales nouveautés et hop, il était temps d'en découdre. Et si ce n'est pas la poignée de matches que nous avons fait qui peut faire office d'avis définitif - encore moins lorsque l'on parle d'un jeu loin d'être finalisé - on avait au moins de quoi se faire une petite idée de la bête.

Plus lent. Donc beaucoup plus posé

Donc, après s'être installé devant un des écrans mis à notre disposition, il était temps de lancer notre première partie. Premier constat : pas de changements dans la navigation des menus tactiques ni sur les notes des joueurs. Rien de plus logique : les nouvelles ne seront communiquées qu'à la sortie du jeu. C'est sur le terrain, virtuel que l'on a ressenti le changement entre ce FIFA 18 et la précédente édition. Et on l'a ressenti aussi vite car manette en main, le rythme de jeu était lent. Très lent.

Un constat que l'on fait finalement tous les ans à la même période ou presque - avant que le jeu, comme par magie, ne subisse une cure d'accélération - mais fortement accentué cette fois par une gestuelle des joueurs bien plus décomposée. Si les nouvelles animations ne nous ont pas toutes sauté aux yeux, le rendu à l'écran était en tout cas réussi... et ressenti. Un changement d'appui ne se fait plus avec la même vitesse que sur la dernière version. Certains dribbles, un poil trop cheatés - comme le Stop and Go ou les petits dribbles précis - se sont aussi révélés beaucoup moins efficaces. Est-ce que cette donne sera constante dans le jeu ou bien s'agira-t-il juste d'une habitude et d'un rythme à prendre ? Trop tôt pour connaitre la réponse. Il faudra en jouer des matches avant d'en avoir le coeur net. Mais la promesse sur le papier d'un jeu un peu différent dans son approche n'est pas du tout déplaisante.

Un physique agréable à voir, des gardiens à revoir

D'autant que ce n'est pas le seul changement. Les développeurs ont "teasé" à mort l'arrivée de nouvelles animations spécifiques pour les meilleurs joueurs, une "griffe" dans leur façon de courir, de changer de direction et aussi des mouvements adaptés à leur physique, notamment lors des duels, évitant par exemple au trop frêle Messi de voler en éclats au moindre contact avec un défenseur un peu trop costaud. C'est ce dernier point qui a attiré notre attention, avec, à notre grand plaisir, la vraie sensation de pouvoir disputer un duel à l'arraché pour la conquête du ballon, sans voir l'arbitre sortir systématiquement le carton.

Un autre point était à relever lors de cette session de jeu, un point négatif qui ne devrait pas, on en est certain, le rester trop longtemps. Il s'agit des gardiens. Souvent réputés bons, ces derniers étaient franchement à la ramasse lors de nos différentes parties et ce, quel que soit le gardien d'ailleurs. La moindre frappe cadrée faisait mouche, avec un plongeon souvent en gros décalage avec la frappe. Une sensation pour le moins dérangeante, atténuée par une défense qui nous a paru plus vigilante, plus rigoureuse et plus disciplinée que dans FIFA 17. N'empêche, il faudra bien pouvoir compter sur son gardien en cas de gros craquage sur le terrain.

Plus vivant, plus festif... mais encore bien mystérieux

Et le reste ? Il faudra attendre la Gamescom, prochain rendez-vous médiatique pour FIFA 18 pour en savoir plus. A ce stade de nos parties, difficile d'en écrire plus. On ne serait évidemment pas complet si on ne parlait pas du graphisme de ce nouveau FIFA, quasi identique à son petit frère. Quasi identique oui parce que le moteur utilisé est toujours le Frostbite. Mais pas tout à fait identique puisque l'on sent - et on le ressent d'autant mieux dans le physique de balle et le physique des joueurs - que ledit moteur, un an après, est désormais bien mieux maîtrisé de la part des équipes d'EA Sports. Bref, ce FIFA 18 ne sera pas forcément plus beau, mais aura plus de gueule, avec un gros travail sur les lumières dans les stades, des items en plus comme ses cotillons et des serpentins derrière les buts lors des matches les plus chauds, et plus d'ambiance en tribunes, avec des atmosphères (textures et grains à l'appui) plus conformes au championnat sud-américain par exemple... ou encore des supporters qui viendront se masser en nombre devant les grilles de sécurité pour communier leur joie avec leurs joueurs préférés après un but.

En clair, ce FIFA 18 nous promet plus de vie et ce n'est pas pour nous déplaire. Sa lenteur et sa nouvelle jouabilité sont autant de promesses que tout - heureusement - ne nous a pas été dévoilé. On pense à la personnalité des équipes, qui devraient reproduire à l'identique (avec le placement adéquat des joueurs et les courses appropriées) leur style de jeu dans le monde réel, comme le célèbre Tiki-Taka du Barça.

On pense aussi aux changements rapides en cours de match, qui nous a semblé être plus de l'ordre du gadget qu'autre chose. Enfin, le contenu évidemment. Si on n'en sait pas plus sur le Mode FIFA Ultimate Team - qui devrait être encore plus axé eSport nous a-t-on promis - on sait qu'Alex Hunter reprendra du service dans le mode Aventure. On sait aussi que notre bon vieux gaillard sera entièrement personnalisable, rencontrera de nouvelles figures du football mondial comme Cristiano Ronaldo (bah tiens !) et qu'il sera amené à faire le tour de la planète... sans préciser comment (dans d'autres championnats ?) et pourquoi (rejoindre l'équipe nationale). Encore une zone d'ombre à dévoiler... pour une bonne surprise à l'arrivée ? On en saura plus dans les prochaines semaines.

ON L'ATTEND... AVEC CURIOSITÉ
Les quelques matches passés en compagnie de FIFA 18 ne nous permettent pas encore de nous faire un avis définitif sur le titre EA Sports, tant les réglages étaient encore perfectibles, mais gageons que la version finale devrait une fois encore, nous procurer son lot de nouveautés intéressantes... Mais il reste encore pas mal de zones d'ombre qui ne demandent qu'à être éclairées !