Lors d'un événement organisé par Frontier Developements, nous avons pu tester les nouveautés majeures de F1 Manager 2024 sur une version en cours de développement.
Dès la première édition de F1 Manager, en 2022, les équipes de Frontier Developments avaient une base très solide. Un jeu de simulation de management porté par les licences officielles de la formule 1 et des qualités visuelles indéniables. Il y avait cependant une certaine lassitude qui pouvait s’installer après plusieurs dizaines d’heures de jeu, une fois qu’on avait trouvé quelques astuces pour performer en course. Le studio avait donc apporté une première nouveauté non négligeable avec F1 Manager 2023 en donnant la possibilité de changer d’écurie en fin de saison.
Ayant toujours à cœur de peaufiner son jeu, Frontier a encore ajouté de nouveaux éléments pour F1 Manager 2024, que nous avons pu découvrir en jouant à une version en cours de développement. Une preview sur laquelle il ne sera donc pas pertinent de parler des graphismes ou d’éventuels bugs – d’autant que, pour notre part, rien d’alarmant ne s’est produit lors de notre cession. Mais qui nous a permis de découvrir des nouveautés importantes.
Créer sa propre écurie de A à Z
Pour cet événement, les équipes de Frontier avaient prévu de nous faire découvrir plusieurs éléments spécifiques, en commençant par “la création d’équipe”. Pour cette nouvelle édition de F1 Manager, il sera en effet possible d’ajouter une 11e écurie sur la grille de départ.
De la même manière que sur les jeux de course de F1 d’EA Sport, on pourra donc choisir le nom de notre équipe, créer un logo et choisir le design de la monoplace. Concernant les infrastructures, la compétitivité de la voiture ou encore le budget, il y aura la possibilité de faire “son histoire” en choisissant tout de A à Z, ou de suivre une “origin” pré-établie. Concernant les pilotes, il faudra soit choisir des pilotes existants pour une association unique (imaginez Verstappen en duo avec Hamilton), soit prendre des nouveaux talents générés par le jeu – il en va de même pour le staff.
Enfin, il faudra choisir les sponsors qui nous accompagneront tout au long de la saison. Chaque marque ayant des objectifs différents et un impact sur la notoriété de l’équipe. Ces sponsors pourront ensuite apparaître comme on le souhaite sur notre monoplace.

Des détails peaufinés
Une fois dans le menu de notre écurie, nous avons pu voir des ajustements intéressants, comme pour les contrats. Plus besoin de faire une offre à l’aveugle, puisqu’une jauge permettra désormais de bien identifier ce que souhaite le pilote ou le membre du staff. Il en va de même pour la performance de la voiture. Le nouveau système imaginé par Frontier Developements devrait permettre de mieux comprendre sur quel élément de la monoplace travailler pour améliorer sa vitesse, la préservation des pneus ou encore l’efficacité du DRS.
Pas sûr par contre que la mise en avant de la section "mentality", qui permet de voir de manière plus détaillée le moral de son équipe, soit d’un grand intérêt. Mais il faudra plusieurs heures de jeu pour juger de cet élément. Tout comme pour le système d’affiliation, qui consiste à parrainer des pilotes de F2 et F3 pour préparer le futur.

Les vraies nouveautés : problèmes mécaniques et simulation des courses
Frontier Developements a donc clairement abordé ce mode de création avec sérieux et pensé à l’essentiel, tout en amenant quelques ajustements pour une meilleure prise en main. Il sera intéressant de voir l’impact d’une 11e écurie sur la grille lors des qualifications, puis en course. Durant notre cession, nous avons pu nous y essayer avec le Grand Prix de Bahreïn. L’occasion de voir un peu ce que donnait notre bolide en course. C’est là que nous avons pu voir une des nouveautés importantes de ce nouvel opus : la simulation de course.
En effet, F1 Manager 2024 va permettre de simuler l’intégralité du week-end si on le souhaite – les essais libres, les qualifications, et même la course désormais. De notre côté, nous avons tenté une première séance de qualification, passée sans problème, même dans le trafic. L’occasion pour nous de voir une IA qui semble réagir toujours mieux pour ne pas gêner les autres pilotes sur un tour lancé. Mais il faudra attendre la version définitive pour s’en assurer.
Enfin, si la course n’a pas vraiment changé par rapport aux précédents opus, avec toujours une gestion des pneus et du carburant, les développeurs ont décidé de provoquer davantage de problèmes mécaniques. Jusqu’à présent, il était facile d’éviter la moindre casse en suivant la détérioration du moteur, de l’ERS et de la boîte de vitesse, et en changeant ces éléments si nécessaire. Mais on sait bien que, dans la réalité, une boîte de vitesse peu lâcher dès le premier Grand Prix. C’est ce genre de situation que nous avons alors pu tester, en chargeant une partie prédéfinie par les développeurs.

Les Red Bull en panique !
C’est ainsi avec les Red Bull de Max Verstappen et de Sergio Perez que nous avons dû faire face, dès le premier tour du Grand Prix d’Australie, à des problèmes mécaniques. Comment gérer un moteur sur le point de lâcher d’un côté, et un ERS qui part en lambeaux d’un autre côté, en étant au milieu du peloton ? C’est là que la stratégie devient vraiment intéressante. Car qui dit trafic, dit surchauffe du moteur. Or, pour dépasser, il faut bien pousser sur le carburant et attaquer.
Nous avons alors vu dans notre partie un Verstappen remonter doucement au classement avant de tout donner dans les derniers tours pour remporter la victoire malgré un moteur qui fumait de plus en plus (un effet visuel intéressant). Pour Perez, la course aura été bien plus compliquée avec une lutte interminable avec Guanyu Zhou, avant de finir 12e à 14 secondes de ce dernier.
C’est donc une vraie difficulté qui s’ajoute à F1 Manager 2024 avec ces problèmes mécaniques, car ils ne pourront, a priori, pas être anticipés. Cependant, comme nous l’évoquions avec les développeurs, il faudra voir à quelle fréquence ce genre d’événement arrive durant une saison. Mais cela reste pour nous l’ajout le plus pertinent pour les courses. Un des problèmes des F1 Manager précédents était la facilité à remporter un Grand Prix avec une voiture performante. Ces problèmes mécaniques devraient donc ajouter un peu plus de suspense et, pourquoi pas, bouleverser certaines saisons.
