Outre son mode solo apparemment particulièrement soigné niveau mise en scène, Assassin's Creed Brotherhood nous a surtout charmé avec son mode multijoueurs aussi simple qu'efficace. Nous avons pu disputer une partie à 8 joueurs, et découvrir ainsi tout l'intérêt de cette partie du titre.
Le principe est on ne peut plus simple : chacun des 8 joueurs hérite en début de partie d'une cible désignée. On est donc à la fois chasseur et chassé, au milieu de maps peuplées de NPC qui sont tous une réplique d'un des 8 personnages : donc une cible ou un prédateur potentiel. Il s'agit ainsi de rester aussi discret que possible, évidemment, et à l'affût à la fois des indices permettant de deviner quel personnage est celui qu'on recherche, mais aussi lequel nous poursuit.
Chasseur et chassé
Si plusieurs modes sont prévus, nous avons essayé le "Wanted". Un radar, en bas de l'écran, indique la direction vers laquelle aller pour s'approcher de notre cible. Plus le cercle du radar est rempli, plus on est proche, jusqu'à ce que la cible soit en "visuel" et à proximité. Il se met alors à clignoter. Si vous commettez une erreur et tuez un civil à la place de votre cible désignée, une nouvelle cible vous est attribuée et vous révélerez votre présence à votre prédateur. Notez que des points sont attribués pour chaque cible tuée, mais aussi pour chaque fuite réussie. Il est ainsi possible d'utiliser toutes les mécaniques du solo, comme les tas de foin, les foules, bancs et d'autres, comme les portails se refermant derrière soi, pour ralentir notre poursuivant et/ou lui échapper. Il faut donc savoir se montrer futé : comment reconnaître le bon docteur lorsque celui qu'on chasse est immobile, entre deux autres lui ressemblant trait pour trait ? En plus de ces éléments liés à l'environnement, chaque personnage peut choisir une combinaison de deux capacités spéciales. Pistolet et déguisement, bombe à fumée et sprint, ou d'autres combinaisons peuvent donner un avantage décisif, mais ne déséquilibrent jamais l'ensemble. À chaque joueur d'opter pour celles qui correspondront le mieux à son choix tactique ou à son style de jeu.
Une tension permanente
Evidemment, si on se met à crapahuter ou ne serait-ce que courir, notre cible comme notre poursuivant auront vite fait de nous repérer. Il ne faut donc recourir à ces méthodes que lorsqu'on a l'assurance qu'elles porteront leurs fruits. Mais les assassinats discrets rapportent plus de points que ceux qui révèlent leur perpétrateur. Et il n'est pas rare, tout en s'approchant à pas feutrés de sa cible, de faire les frais d'un autre joueur particulièrement discret et de se retrouver assassiné sans avoir jamais eu l'occasion de se douter que notre prédateur était sur nous. Car une fois la cible acquise en visuel, il ne faut pas traîner : chaque seconde passée à la suivre discrètement est une chance de plus pour elle de recevoir une notification que son assassin la poursuit...
Il faudra bien entendu s'essayer plus longuement à ce mode multijoueurs pour le juger efficacement, notamment pour mieux évaluer l'équilibre de chacune des capacités spéciales et des différentes maps, mais cette première partie en "Wanted" nous a plutôt ravis. L'idée est simple, les mécaniques semblent avoir été bien huilées, et l'expérience unique. Cette tension sous-jacente au calme apparent des parties où chacun tente d'être le plus fourbe et le plus habile rappelle dans un genre radicalement différent, la singularité rafraîchissante du fameux multi de Splinter Cell : Pandora Tomorrow, qui inaugurait lui aussi une proposition originale. Encore une fois, au beau milieu des multis qui ne jurent que par les deathmatchs en TPS ou FPS, ça fait du bien !