Attendu pour la rentrée, le remake d’Alone in the Dark donne de ses nouvelles. Date de sortie, casting très prometteur ou encore différences avec l'original, voici ce qu’on a appris.
Si Silent Hill et Resident Evil sont des références absolues du survival horror, ces franchises cultes n’auraient peut-être pas vu le jour sans Alone in the Dark. Un jeu français du développeur Frédérick Raynal qui, encore aujourd'hui, est iconique pour les plus vieux. Une madeleine de Proust qui va avoir son remake PS5, Xbox Series X|S et PC le 25 octobre 2023.
Des acteurs de Stranger Things et Star Wars 9 au casting d’Alone in the Dark
Les remakes ou reboots n’auront jamais été aussi nombreux qu'à notre époque. Un phénomène dont s’est emparé le cinéma, le monde du petit écran et ses séries TV, mais également le jeu vidéo. Un constat d’autant plus vrai pour certaines productions horrifiques de ces dernières années. Dead Space, Resident Evil et prochainement Silent Hill 2 Remake, toutes ces gloires du survival horror reviennent sur le devant de la scène. Une occasion en or de dépoussiérer des classiques en élargissant la base de joueurs.
Dans quelques mois, Alone in the Dark sera lui aussi de retour avec un passage par la case remake. Une nouvelle version supervisée par le game director et scénariste Mikael Hedberg (Amnesia The Dark Descent, SOMA). Étant donné que l’histoire du jeu fait la part belle aux personnages, le studio a voulu soigner plus que jamais ces derniers. Par quel biais ? En recrutant des acteurs d’Hollywood. Afin d’incarner le détective Edward Carnby, les équipes se sont offert les services de David Harbour. Jim Hopper dans Stranger Things, la série Netflix au carton planétaire.
Un choix évident pour Hedberg “David a une forte présence en tant qu'acteur. Il est capable de rendre drôle les moments marrants, et les moment dramatiques très intenses”. Et par le plus grand des hasards, il s’avère que Harbour est friand de jeux vidéo… spécialement ceux qui appartiennent au genre de l’horreur. “Je connaissais les précédents jeux. Le monde du jeu vidéo est un univers qui m’intéresse beaucoup de manière générale. Et surtout les titres d’horreur”. Un acteur qui sera d’ailleurs à l’affiche du film Gran Turismo. Pour le rôle d’Emily Hartwood, c’est Jodie Comer (Killing Eve, Star Wars 9…) qui a été choisie. Un profil qui, selon le game director, permet d’apporter de la nuance à l’héroïne principale de cette histoire. “J'adore le mystère du jeu et sa personnalité (ndlr : d’Emily Hartwood). Il y a tant de choses que j'étais pressée de découvrir” a déclaré la jeune femme.
Deux personnages, deux fois plus de plaisir ?
Comme dans Alone in the Dark, l'original de 1992, deux personnages sont jouables. D’un côté Edward Carnby (David Harbour), un détective privé bourru, dure à cuire, mais doté d'un certain humour et qui est connecté au lieu de l'action sans qu'il ne sache pourquoi au début. De l'autre Emily Hartwood, un personnage relativement peureux, curieux et sur le fil du rasoir. Après avoir reçu une lettre dérangeante de son oncle, Jeremy Hartwood, elle engage Carnby et se rend avec lui dans l'hôpital de campagne Derceto. Contrairement au détective, Emily est liée plus intimement à l'histoire. Elle fera face également à une malédiction qui touche sa famille.
Loin d’être un gimmick - du moins d’après les développeurs -, ces deux personnages sont essentiels pour avoir une vue d’ensemble du remake d’Alone in the Dark et de son scénario. En effet, jouer Emily ou Edward permettra d’avoir un point de vue différent de la même trame. Les PNJ croisés ne réagiront pas de façon identique, l’histoire différera et qui plus est, certaines portions de l'hosto sont exclusives à Emily ou Edward. “Donc vous devrez réellement vous assurer de faire deux parties” insiste Mikael Hedberg.
Même si le début est une quasi copie de l'original, là encore, il y aura des changements. Un des exemples le plus probant est le fait que Jeremy soit vivant ici. Il ne s’est pas suicidé. L'objectif étant d'emmener Alone in the Dark dans une nouvelle direction, avec des surprises, mais en y glissant évidemment des tonnes de références. Un jeu pour les fans et les nouveaux-venus avec des thèmes similaires mais plus approfondis.
Alone in the Dark… mais en mieux
“Nous avons reimaginé le jeu en observant l’original, et il y a cette impression que nous cultivons une graine qui a été plantée 30 ans plus tôt. Une graine qui s’est transformée en quelque chose de plus sombre, de plus sinistre même”.
Des modifications qui ne changeront pas les fondamentaux de la franchise et du premier jeu. Les piliers du survival horror sont conservés avec de l'exploration saupoudrée de flippe, des énigmes exigeantes, des combats où les balles vont compter, ainsi qu'un scénario d‘horreur psychologique. “Une histoire profonde dans la meilleure tradition de Silent Hill et des premiers jeux Resident Evil” ajoute un porte-parole de THQ Nordic. Bien qu'il y ait des affrontements avec des armes à feu, de mêlée et des objets de lancer, c’est un titre qui tend plus vers l’exploration et la résolution d’énigmes. Et si le joueur venait à bloquer, il pourra toujours choisir de recevoir davantage d’indices pour avancer.
Les plus sensibles devront-ils redouter des jumps scares en pagaille ? Non. C’est une histoire effrayante, teinté d’humour et d’étrangeté dixit le directeur du jeu, mais pour ce dernier, la recherche de mystère d’une tension et plus importante que l’amoncellement de jumps scares. Ainsi, l'atmosphère, qui a l'air intéressante, sera clairement une priorité. D’ailleurs, Mikael Hedberg a expliqué s'être inspiré du film Angel Heart avec Robert de Niro et Mickey Rourke, et de Twin Peaks pour l'ambiance générale et l'aspect étrange qui s’en dégage. On a fait pire comme références et on les approuve totalement.
Et pour rendre toute cette atmosphère encore plus unique, les développeurs ont embauché Jason Kohnen. Une légende du doom jazz.
On l’attend Alone in the Dark… avec beaucoup de curiosité
Après cet Alone in the Dark spotlight, et surtout les éléments apportés lors la session questions/réponses, on doit dire qu'on est très curieux du résultat. Ne serait-ce que parce qu'on prend très volontiers tous les survival horror ou jeux d'horreur intéressants. Si les combats ne nous paraissent pas très engageants, l'ambiance, elle, a réellement du potentiel. Surtout avec un côté film noir qui est loin d'être commun pour le genre représenté ici. À voir si cette promesse sera tenue, comme celle d’énigmes un minimum recherchées.