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Parole de fan(boys)
Davy Mourier, Animateur et Auteur de BD, à retrouver sur badstrip.net
Lorsque j'ai joué pour la première fois à Spider-Man sur Megadrive, j'avais la sensation d'avoir enfin une vraie simulation de Spider-Man entre les mains. Malgré une prise en main difficile et super rigide, on pouvait se balancer au bout d'une toile, adhérer aux murs, créer un bouclier de toile, prendre des photos. Lorsqu'on mettait le jeu sur "pause", on pouvait glander dans l'appart' de Peter. Je ne pensais pas qu'on pourrait un jour, faire plus immersif dans la vie du tisseur. Bon, évidemment, je regardais ce jeu avec mes yeux de mec qui vit en 1991 et qui est super content de porter un sweat LC Waikiki... Le jeu était super dur ! Pas de sauvegarde, pas de code de sauvegarde, rien. Je peux le dire aujourd'hui, je n'ai jamais, JA-MAIS !, JJJAAAAMMMAAAIIISSS !, réussi à terminer ce PUT*** de jeu. J'ai tenté des tips de ma création afin de recommencer directement au dernier niveau (je vous parle d'un temps où Internet n'existait pas). Je restais sur l'écran-titre du jeu et j'appuyais sur tous les boutons dans des ordres différents. Là aussi, j'ai perdu beaucoup de temps. Puis, j'ai lâchement abandonné Peter face à la difficulté de l'entreprise. Un grand jeu n'implique pas forcément une grande persévérance...
Sullivan, Rédacteur en Chef de COMICSBLOG.fr
Mon souvenir le plus marquant de jeu vidéo de super-héros et qui est aujourd'hui d'ailleurs "ma plus belle madeleine", reste le Spider-Man PSone, où gamin, j'ai dû passer quelques heures à simplement me balader dans ce New York où l'on ne pouvait pas toucher le sol, à me trimballer pendu au bout de ma toile, entre les buildings, en m'inventant un mode "ghost" au gré des heures de jeu. Tout ça avant d'aller botter le train d'un méchant tout droit sorti du dessin animé des années 90.
Kamui est journaliste. Il étaye ses obsessions de comics, de politique et de super-héros sur son
blog Kamui Robotics.
On dit souvent, à tort, que les adaptations de super-héros sont nulles. C'est plutôt que nous, fans hardcore, sommes très exigeants. Tout jeune, une de mes lubies était, déjà, de repérer ce qui cloche dans ces adapt'. Prenez Batman de Sunsoft tiré du premier film de Burton, un jeu génial, tellement
difficile comme quasiment tous les jeux de l'ère Famicom. Batman y tabassait des robots, des mecs avec des lance-flammes, y rebondissait contre les murs comme Ninja Gaiden... Des éléments, certes inédits, mais qui participent à toute cette awesomeness qu'un môme est en droit d'attendre. Mais dès sa première scène, dans son propre film, Batman se fait tirer dessus et s'écroule comme une grosse merde. Ce qui, même dans un regard naïf de pré-ado, me paraissait être une hérésie. Batman de Sunsoft pousse le sacrilège encore plus loin. A la toute fin, Batman y assassine le Joker ! Comment peut-on se méprendre sur lui à ce point ?! Depuis, une de mes lubies, en bédé, en film ou en jeu, est de débusquer ce qui est in ou out-of-character. Arkham Asylum se consacre beaucoup au défonçage de tronches de criminels mais ne perd pas de vue l'aspect "World's Greatest Detective" que j'aime tant dans le Batman de Neal Adams des 70's. Mais le meilleur Bat-game reste quand même Batman & Robin de Konami, un bijou de cohérence narrative et visuelle,comme à peu près tout ce qui touche à The Animated Series. La cohérence, encore elle... C'est un
miracle si, après toutes ces années, les comics et les jeux vidéo ne m'ont pas transformé en gros réac.