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Les années 90 : l'Âge d'or (partie 1)
Dans les années 90, les superhéros prolifèrent en jeux vidéo et cela pour de multiples raisons. Au début de cette décennie, la Marvel bénéficie d'un nouveau souffle extraordinaire, à travers le travail d'un dessinateur sans pareil : Jim Lee. Aux côtés de Chris Claremont, LE scénariste des X-Men, il casse la baraque avec X-Men #1, modernise et relooke toute l'équipe et la scinde en deux ("Bleue" et "Or"). Todd McFarlane, qui créera ensuite Spawn, ravive également les aventures de Spider-Man, avec un Tisseur plus sombre et un trait de crayon immédiatement reconnaissable. Dans ces mêmes années sera diffusée le dessin animé X-Men à la télévision, puis Spider-man, ce qui finira de populariser ces licences, les plus présentes sur consoles. Du côté de chez DC Comics, c'est le cinéma qui va entraîner une nouvelle dynamique sur consoles, avec Batman et sa suite Batman, le défi de Tim Burton. La série animée Batman diffusée à la télévision parachèvera la domination du croisé à la cape sur les plateformes de jeu vidéo.
Avant le dauphin, l'Araignée...
Spider-Man vs. The Kingpin (1990) est un des grands classiques de la Megadrive et il est resté célèbre pour de nombreuses raisons. Primo, s'il on en croit Randel B. Reiss, le fondateur du studio Technopop, en charge du jeu, trois quart des joueurs Genesis de l'époque, possédait un exemplaire de Spider-man. Un titre à la difficulté assez relevée dont le producteur n'était autre que Ed Annunziata, le futur créateur d'Ecco the Dolphin.
Pingouin, chatte et chauve-souris se battent aussi
Les adaptations de Batman, le défi, le deuxième long métrage livré par Tim Burton, sont légion et on les trouve sur presque toutes les plates-formes de l'époque. Pour sa version, sur Super Nintendo en 1993, Konami choisi un genre très en vogue à l'époque, le beat'em all, dans lequel l'éditeur nippon est passé maître (Teenage Mutant Ninja Turtles, Astérix, The Simpsons, X-Men...). Petit plus du Mode 7, il était possible de conduire la Batmobile dans cette version SNES.
X-Men : le jeu interminable
Chez Marvel Comics, il y a toute une série d'aventures nommée What if ?. En gros, dans ces histoires toujours particulières, on joue avec le principe du Et si ? : et si Captain America était président des USA ? Et si les FF avaient des pouvoirs différents ? Et si Gwen Stacy n'était pas morte ?, etc. Et si j'avais un jour terminé X-Men, sorti en 1993 sur Megadrive ? C'est la question que je me suis souvent posé, après avoir passé des étés entiers avec mes cousins espagnols, à tenter d'enfin le clore. Non pas que le jeu jouable en coop' soit un monstre de difficulté (on connaissait tous les patterns par coeur...) mais c'est juste qu'une fois bouclée le Mojo World, rien ne se passait. Jamais... Nada, niet, pas d'Astéroïde M. C'est des années après que j'ai découvert la terrible vérité : le joueur est en fait berné par l'ordinateur de la Danger Room qui simule le Mojo World. Il devait appuyer brièvement sur le bouton "reset" de la console, et ainsi réinitialiser l'ordi, pour accéder au dernier niveau avec Magnéto... Et franchement, s'il y a un What if ? auquel on a pas pensé, c'est bien celui-ci...
Bruce Wayne, ce ninja...
La première adaptation du premier film Batman, on la doit à l'éditeur japonais Sunsoft, en 1989, sur NES. Si l'on retient ce Batman, c'est bien sûr parce qu'il a fait partie de l'enfance de nombreux joueurs choyés, mais aussi parce que l'Homme-Chauve Souris possédait des capacités assez épatantes pour l'époque, comme celle de s'accrocher au mur. Une technique piquée à Ryu Hayabusa de Ninga Gaiden sur NES. Batou pouvait aussi lancer trois types de projectiles, dont son célèbre batarang.