Avec ses aventures épiques, où des êtres aux pouvoirs ou facultés extraordinaires, combattent à coups de rayons cosmiques, de souffles glaçants ou d'ondes télépathiques, le comics américain est un parfait terreau pour alimenter le pur divertissement qu'est le jeu vidéo. Et en effet, bon nombre de licences ont été adaptées, principalement piochées chez les deux géants DC et Marvel, certaines avec l'aisance d'une célèbre amazone pour rentrer dans sa culotte étoilée, d'autres aussi lamentablement qu'un géant vert à qui on demanderait de faire attention à ses vêtements.
A l'occasion de la sortie de Batman : Arkham City, voici un retour chronologique, non exhaustif, à travers les âges et les jeux les plus marquants, qu'ils soient bons ou mauvais, sur une histoire d'amour entre super-héros US et jeu vidéo, qui n'est pas prête de s'arrêter !
Sommaire
Fin 70, années 80 : surhommes en trois pixels et aventures textuelles
C'est un oiseau ? C'est un avion ? Non, c'est un tas de pixels !
Qui d'autre que le plus archétypal et certainement l'un des plus puissants super-héros de l'univers, pour être le tout premier à voir ses aventures adaptées en jeu vidéo ? Le Kryptonien Kal-El, alias Clark Kent, aka Superman bien sûr ! Très simpliste visuellement, Superman sorti en 1978 sur Atari 2600 (la même année que le film éponyme avec Christopher Reeve), représente le héros DC Comics à l'aide de quelques pixels rouges et bleus, disposés dans une forme vaguement humanoïde. Il en va de même pour Lois Lane (le petit tas de pixels verts) et pour les divers criminels que l'on devra transporter jusqu'en prison. Si l'on imagine aisément que le titre a pu amuser bon nombre d'enfants à l'époque, aujourd'hui Superman ferait plutôt office de trip conceptuel, porté par des effets sonores assez... surpuissants. A noter que le jeu était jouable à deux, le premier stick branché permettant de contrôler les mouvements latéraux du héros, alors que le deuxième permettait de le déplacer de bas en haut. Un trip, vous dis-je.
L'Araignée ! L'Araignée ! Nananinananinana !
Après l'extraterrestre Superman, c'est le jeune Peter Parker qui vient tisser sa toile sur Atari 2600, avec Spider-Man, sorti en 1982. Comme son homologue de chez DC Comics, l'Araignée Marvel n'est reconnaissable qu'aux deux couleurs des pixels qui le caractérisent et qui sont également le bleu et le rouge. Dans ce titre Parker Brothers, il sera question de grimper sur un building afin d'y combattre à son sommet le Bouffon Vert et de désactiver la super bombe posée par ce dernier. Vous noterez évidemment le bruit de fusée si caractéristique des toiles déployées par Spidey.
La Chose est ma chose
En 1984, un duo d'aventures textuelles baptisé Questprobe propose aux joueurs sur Atari 8-bit, Commodore 64, DOS et ZX Spectrum, de diriger Spider-man et The Hulk. Eh oui, il faut alors se creuser les méninges avec le géant vert... Questprobe: Featuring Human Torch and the Thing sortira un an plus tard sur les mêmes plateformes mais également sur Apple II et Amstrad CPC. Ce qui ne fut jamais le cas du quatrième titre Questprobe, qui devait mettre en scène les X-Men, seulement à moitié codé par Scott Adams, Adventure International, l'éditeur de la série, faisant faillite en 1985. Ce titre partiellement codé est cependant disponible sur le net et sur quelques sites de fans.
Superman, de Fernando Herrera (pas le poète...)
Sept ans après le premier Superman, sort Superman : The Game sur Acorn Electron, BBC Micro, Commodore 16, Commodore 64, Commodore Plus/4 et ZX Spectrum. Superman ressemble un peu plus à celui qu'on connaît sur papier (et même si pour l'époque, le jeu est moche) et le gameplay propose des phases de jeu alternant entre le labyrinthe et le shoot'em up vertical. Encore, une fois, avec quelques substances qu'il vous resterait des années 70, l'expérience peut s'avérer intéressante.