Sommaire
Wii U et 3DS
Splatoon ne se contente pas de redonner des couleurs au TPS, l'usage de la peinture en guise de cartouche redessinant les traits du genre. Ainsi l'encre déteint sur la formule dans son ensemble, qu'il s'agisse des principes de tir, de la gestion des déplacements ou de l'espace. En outre, l'exploitation ingénieuse des fonctionnalités du GamePad transforme la manette en une arme redoutable, même si elle n'étale tout son potentiel qu'en ligne. Car en dépit d'une campagne solo dégoulinante d'imagination, l'intérêt de Splatoon s'exprime essentiellement à plusieurs. C'est là que ce chef d'oeuvre dévoile les différentes couches de son gameplay, au travers des nuances apportées par l'arsenal. La variété d'approches qui en découlent font de chaque partie une toile différente, de sorte que l'on a toujours envie de se replonger dans la peinture. En attendant ses prometteuses évolutions, Splatoon a donc déjà de quoi "s'encrer" parmi les références multijoueurs, et de façon indélébile.
NOTRE VERDICT 4,5/5 (lire notre TEST)
Avec Xenoblade Chronicles, Tetsuya Takahashi avait enfin pu façonner un monde à la mesure de son histoire, mais le roman fleuve écrit pour cet épisode X supposait un univers encore plus gigantesque pour la raconter. Et il y est parvenu en développant les ramifications du scénario à travers une myriade de missions, qui servent de guide pour découvrir cette fascinante planète constituée de la multitude d'influences parfois très hétéroclites de Monolith Soft. Car s'affranchir de repères risquait d'en faire perdre le fil, ou de s'y perdre tout court, surtout avec une telle latitude d'action et d'interprétation. Aussi vertigineuse soit-elle, la liberté n'a guère d'intérêt en l'absence de but. L'équilibre entre la narration et le gameplay est ainsi conservé, Xenoblade Chronicles s'appuyant sur les éléments fondamentaux de son prédécesseur renforcés par les précieux Skells, qui transcendent l'expérience tant lors des batailles que de l'exploration, au point de ne bientôt faire plus qu'un avec la machine. L'introduction d'un avatar implique davantage le joueur au sein de ce macrocosme, plus fourmillant de vie grâce à sa dimension en ligne harmonieusement intégrée. Plus mature qu'il n'y paraît, ce Xenoblade repousse les frontières du J-RPG jusqu'à s'en imposer comme le fer de lance, capable de le croiser avec ses rivaux de la terre entière, armé de son X. NOTRE VERDICT 4,5/5 (lire notre TEST)
Certains verront en Super Mario Maker l'aveu d'un manque d'innovation si souvent reproché à la série. Il s'agit pourtant de la démarche la plus créative jamais entreprise par notre plombier moustachu. Nintendo ouvre ainsi toutes grandes les portes du Royaume Champignon afin que nous offrions à Mario des aventures inédites, grâce à un procédé de construction étonnamment ludique et d'une rare simplicité, GamePad à l'appui. Certes ses principes résolument carrés s'accompagnent de quelques limitations, mais elles n'empêchent pas l'élaboration de concepts ambitieux qui dépassent les frontières de la plateforme. Le partage en ligne vient encore stimuler cette inventivité, en permettant à chacun de jouer tour à tour le rôle de développeur, de débuggeur et bien sûr de joueur. Si Mario était déjà une icône de la pop culture, son univers s'affirme donc davantage comme un courant architectural du level design, art dont il reste l'indéfectible porte drapeau. NOTRE VERDICT : 4,5/5 (lire notre TEST)
The Legend of Zelda : Majora's Mask 3D
Dans le sillage d'Ocarina of Time 3D, cette version 3DS du sombre Majora's Mask ne se limite pas à un simple portage. Le studio nippon Grezzo l'a refondu dans son ensemble, qu'il s'agisse de la facette graphique ou de l'interface, sans jamais dénaturer l'oeuvre originale. Ces sages évolutions ne font ainsi qu'améliorer l'expérience, et rendent l'aventure encore plus intrigante. Littéralement transfiguré, Majora's Mask exprime ici toutes les ambitions portées par son ton résolument dramatique. Fort d'un concept basé sur la gestion parfois oppressante du temps et d'une approche favorisant les activités annexes, cet épisode tourne certes en rond, mais n'en reste pas moins visionnaire. Il n'est donc pas trop tard pour le (re)découvrir... NOTRE VERDICT : 4,5/5 (lire notre TEST)
Xenoblade Chronicles laisse son histoire se raconter comme une rivière qui s'écoule à travers les contrées de cet univers foisonnant de vie. Ses panoramas donnent le vertige, tant par leur beauté que par leur immensité, encore soulignée par l'effet de profondeur. Et un gameplay aiguisé vient compléter ce tableau digne d'un maître du RPG, qu'est justement Tetsuya Takahashi, enfin délivré de ses vieux démons. Hélas le portage d'un tel monument sur New 3DS souffre logiquement de la comparaison avec la version Wii, sur le plan technologique et ergonomique. Cette édition 3D préserve néanmoins l'essentiel, en restituant Xenoblade Chronicles sous une forme quasiment intacte, et dorénavant transportable dans nos poches, de sorte que l'on ne puisse plus jamais s'en séparer. NOTRE VERDICT : 4,5/5 (lire notre TEST)
On pourrait simplement résumer Mario Tennis : Ultra Smash à une transposition de la série en HD, dopée aux Méga Champignons, aux frappes sautées et aux amiibo. Néanmoins, tout n'est pas aussi simple... La simplicité demeure certes de mise en matière de prise en main et de modes, mais Camelot a mis les bouchées doubles afin de littéralement rehausser le gameplay, sans troubler son subtil équilibre. Et si le Méga Champignon pousse un peu trop loin dans le domaine de l'arcade, jusqu'à risquer l'indigestion, les frappes sautées dynamisent brillamment les échanges, au point de ne plus vouloir s'en passer, malgré la formule classique proposée en parallèle aux puristes. Résultat : une recette judicieusement épicée pour plaire à tout le monde, la vocation essentielle de cet opus plus convivial que jamais. NOTRE VERDICT : 4/5 (lire notre TEST)