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La sélection de Peav
L'année 2012 fut plutôt chiche en sensations fortes, avec des licences en fin de vie qui touchent désormais clairement du doigt leurs propres limites, autant techniques que créatives. Je pense d'ailleurs pouvoir affirmer sans me tromper que je serai l'unique rédacteur à choisir Resident Evil 6 comme meilleur jeu de l'année, ce dernier étant aussi le seul à avoir su parler à mon cœur de bisseux, malgré (ou grâce !) à ses imperfections. Il faut dire que son spectacle hargneux, ses créatures grotesques et la densité de son contenu en font l'une des productions les plus généreuses de cette génération. Un futur jeu culte dont la valeur sera, j'en suis sûr, revue à la hausse avec le temps. Arrive ensuite Journey, véritable « trip » émotionnel qui comme son nom l'indique, nous invite au cœur d'un voyage qui procède autant du parcours initiatique que du cheminement introspectif, appuyé en ce sens par une musique lyrique planante et une beauté naturaliste à couper le souffle. Enfin, Spec Ops : The Line constitue la véritable surprise de l'année, qui sous couvert d'un TPS plutôt lambda, revisite la folie des hommes en confrontant le joueur à ses choix idéologiques, afin de le questionner sur sa propre condition. Une œuvre crépusculaire, à la narration ambitieuse et sans compromis, bien plus intelligente qu'elle n'y paraît.
Mon Top 3
J'ai aussi aimé : Silent Hill : Downpour, Uncharted : Golden Abyss, Deadlight, The Walking Dead - Saison 1, Far Cry 3, XCOM : Enemy Unknown, Sleeping Dogs, Dragon's Dogma, I Am Alive
J'en attendais plus :
Côté déceptions, si je n'ai pas pu m'envoyer en l'air avec de véritables bouses certifiées, deux jeux ne se montreront pourtant pas à la hauteur de mes attentes. A commencer par Lollipop Chainsaw, qui avait tout pour me plaire sur le papier mais qui hérite malheureusement des tares habituelles des jeux supervisés par Suda 51, à savoir : un manque flagrant de finition, une caméra à l'ouest et une maniabilité problématique. Par conséquent, l'intérêt ludique de Lollipop Chainsaw s'émousse rapidement, et ce, malgré la sympathique caution scénaristique de James « Troma » Gunn. Quant à Silent Hill : Book of Memories, s'il n'est pas tout à fait dénué de qualités (sa formule hack'n slash pour le coup originale et un gameplay rapidement accrocheur), son essence même s'en trouve pervertie par une incompréhension totale des thématiques habituelles de la série. Une aberration ludique dont le célèbre patronyme servira essentiellement de caution marketing et un clou de plus dans le cercueil de Konami, sacré éditeur foireux de cette génération par moi-même.