Une histoire de fous

vant de décortiquer un peu le jeu, parlons de l'équipe. Elle se compose donc du chef des fous, Camille, 32 ans et loin d'en être à son coup d'essai. Il était déjà fondateur et PDG d'Infraworlds (devenu ensuite Filao), une société de JV pour téléphones portables. Un concurrent de Gameloft. Aux graphismes, on trouve un phobique de la photo, Aurélien (en position "tu vois, c'est là que les bactéries attaquent"), 26 ans seulement et déjà un petit côté Pascal Sevran "je veux être certain que je suis beau sur la tof, stou !". Vu le talent, on peut vanner et après respecter. Il est fort le bougre. Au code, le doyen de la "core team", Eric, 36 ans et tous ses neurones : c'est lui qui fait en sorte que la DS vous impressionne. Et ça marche. Surtout quand on voit le décor de fond s'animer en 3D (le tout avec deux polygones et demi). La musique ? Y'en a. Plein. Et de la bonne, merci au duo Yubaba Smith and Fortune. Derrière ce nom de code que je m'abstiendrais de qualifier, se cachent les deux énergumènes chargés des bruitages et musiques. Ils font ça avec une classe indéniable. Fan d'électro-pop, allez donc jetez une oreille sur leur site. Je sais, passé le truc minimaliste violet, c'est du MySpace moisi, mais tant pis. On peut écouter quelques prods, et c'est l'essentiel. "JustLikeaGhost"... Mmmm un morceau parfait pour écrire la nuit. Dernière recrue en date d'Arkedo, Maiwen, vient doubler (d'un coup d'un seul) la force de travail côté code et s'occupe de la partie multi. Si ça lag, ça sera de sa faute (pressiooooonnnn !)

Perd pas la boule

assons rapidement sur le scénario (hin hin hin) parce que bon, Nervous Brickdown c'est surtout un casse-brique. La base est connue, classique. Versons une petite larme sur Arkanoïd au passage. NB commencera doucement, pour vous appâter. Et puis, c'est le drame. Comme son nom l'indique, tout est prévu pour vous faire craquer : 100 niveaux, 10 mondes différents (9 levels par monde et un bon vieux boss de fin), des bonus (plein) pour ceux qui terminent le jeu sans tuer de voisins. Tout est prévu pour que vos 10 minutes de détente finissent en crise de larmes. Pour rire, vous passerez même pour un abruti si vous jouez en public. Forcément, quand les gens vont vous voir souffler sur la DS pour chasser les fantômes qui ne craignent pas les billes, vous risquez de finir en cellule de dégrisement. C'est tout le charme de Nervous Brickdown : des idées simples, mais un traitement original qui accroche. J'ai hâte de voir mes alcoolos de potes hurler à la mort en multi et pleurer du sang sur les niveaux qui vont tester les limites de leur coordination entamée par la bibine : deux casses-briques en simultané, un mini jeu de plates-formes sur l'écran du haut où il faudra éviter des bidules et des machins... Bon courage pour jouer bourré.