Call of Duty 4 : Modern Warfare
PlayStation 3 / Xbox 360 / PC / DS - 9 novembre 2007, Wii - 10 novembre 2009

Pour la série comme pour le jeu vidéo, il est difficile de ne pas admettre qu'il y a eu un avant et un après Call of Duty 4 : Modern Warfare. Fort du temps supplémentaire que l'alternance avec Treyarch leur apporte, Infinity Ward parvient à imposer son désir de changer de thématique à l'éditeur Activision, et livre en novembre 2007 un premier épisode moderne pour la série, à mille lieues de la Seconde Guerre Mondiale.

Le succès est au rendez-vous, surtout en ligne : il s'impose rapidement comme le meilleur FPS de sa catégorie en Multijoueurs, uniquement tutoyé par Halo 3 qui propose un gameplay moins frénétique et des options communautaires qui savent séduire une autre frange d'amateurs. La structure de ce multijoueurs, qui s'articule autour de niveaux débloqués au fur et à mesure des parties et permettant petit à petit d'enrichir l'arsenal de jeu ainsi que les modes et d'autres possibilités, sera reprise par bon nombres d'autres titres du genre.

Modern Warfare marque aussi une nouvelle étape dans la qualité visuelle et sonore qu'il est possible d'atteindre sur les plates-formes HD, tout en propulsant les forces traditionnelles de mise en scène de la série vers de nouveaux sommets.

Les éloges sont quasi unanimes, tout comme les regrets que la campagne, qui nous propose une alternance de missions tantôt axées infiltration, tantôt guerre totale, soit si courte. Des voix s'élèveront également contre le message sous-jacent qu'on accuse l'épisode de véhiculer, et il sera ainsi taxé par certains d'américanisme primaire et nauséabond. Beaucoup y voient une apologie de la guerre comme unique solution aux conflits mondiaux et passage obligé à l'obtention de la paix mondiale, et ce en dépit du caractère ostensiblement fictif des contextes géopolitiques qui servent de théâtre à l'action.

Cet épisode marque aussi une nouvelle étape en termes de succès commercial : rien qu'en France, les 15.000 pré-réservations témoignent d'une belle attente (même si elle sera, on le verra, explosée par celle de sa suite tout récemment sortie). Le jeu s'est écoulé à plus de 13 millions d'exemplaires dans le monde, phagocytant au passage à sa sortie les ventes de nombreux autres titres pendant la période traditionnellement chargée des fêtes de fin d'année.


Le trailer de l'E3 2007 de Call of Duty 4 : Modern Warfare

LE TEST GAMEBLOG

RaHaN

par RaHaN

Le service militaire minimum

Le FPS tendance réaliste de la fin de l'année est arrivé. Après une beta multi-joueurs impressionnante de qualité, et les diverses présentations passées, il était enfin temps de se plonger dans cette campagne solo qu'on nous présentait avec tant d'enthousiasme... Et ce qu'on retiendra surtout, c'est qu'elle est vraiment - mais vraiment - super courte.

Anecdotes et autres détails

Infinity Ward aurait considéré l'utilisation de plus 1 000 autres noms avant de se décider pour Modern Warfare, y compris des noms humoristiques comme "Call of Duty : Warnado" (en argot anglais, cela peut désigner des relations sexuelles avec un ou plusieurs partenaires du même sexe, une personne qui enchaîne les conneries, ou une femme "ronde").

• Après le générique de fin, un très court niveau à bord d'un avion contient une référence directe au film Y a-t-il un pilote dans l'avion ? : Pendant le chargement de l'écran, une voix masculine dit en V.O. "Surely you can't be serious ?", un autre homme répondant "I'm serious... and don't call me Shirley". C'est un hommage à une scène du film, entre Leslie Nielsen et Robert Hays (visible ici).

• Dans la carte multijoueurs "Vacant", dans l'espace extérieur, un camion porte la plaque d'immatriculation "Я3T4ЯD0", qui ne peut qu'être comprise que comme un clin d'œil à l'insulte "retard" (gogol, golmon, crétin), courante en ligne parmi les joueurs anglophones, écrite en "leet speak".

• Une référence à CoD 4 se trouve dans le film The Wrestler. Alors que Randy "The Ram" Robinson joue au titre NES fictif Wrestle Jam, un garçon mentionne à son attention le titre, lui expliquant que c'est bien mieux que son vieux jeu.