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N'oublions pas pour conclure Assassin's Creed Rogue dont vous devez vous demander mon avis, après "tout le mal" que j'ai pu dire d'AC4... D'après moi, Black Flag aurait dû être un jeu Assassin's Creed se déroulant durant l'âge d'or de la piraterie, or, Assassin's Creed IV, malgré ses qualités, est plutôt un jeu de pirates dans l'univers AC. Ce n'est pas ce qu'on attendait de lui en tant qu'Assassin's Creed, et il y a bien une différence entre ces deux concepts, même si elle peut paraître subtile.
On demande en effet aujourd'hui à Unity d'être un Assassin's Creed durant la Révolution Française, et non pas un jeu de révolutionnaire dans l'univers Assassins, ce qui irait à l'encontre de ce qui fait d'un Assassin's Creed... un Assassin's Creed !
Rogue, à la différence de Black Flag, assume parfaitement le fait de renier le Credo des Assassins, expliquant notamment par là le fait que le logo du jeu soit le symbole des Assassins détruit en mille morceaux. Le personnage de Shay Cormac, dont le prénom d'origine gaélique renvoie au Faucon par opposition à l'Aigle des Assassins, permet aussi de justifier la chose. Une justification qui sera poussée jusqu'au gameplay même du jeu en proposant des missions en perspectives inversées. Une mission d'assassinat dans Rogue consistera parfois non pas à assassiner, mais à empêcher un Assassin d'assassiner sa cible. Assassin's Creed Rogue s'inspire notamment du multijoueurs compétitif, désormais absent que ce soit dans Unity ou dans Rogue, qui proposait déjà depuis AC Brotherhood le point de vue des Templiers.
Car oui, Shay Patrick Cormac est bel et bien un Assassin reconverti en Templier ! Là où le gameplay et le personnage était à contre-courant du Credo des Assassins dans Black Flag, la chose est dans Rogue totalement légitime par rapport au contexte et au sujet abordé. Le jeu sera-t-il pour autant à la hauteur de la licence ? Rendez-vous en novembre pour le savoir, même si on sait très bien que LE Assassin's Creed de cette année n'est autre que Unity.
Assassin's Creed Rogue devrait en outre faire le lien entre Assassin's Creed III et Black Flag, en proposant de retrouver des têtes bien connues. Shay croisera sur son chemin des personnages comme Adéwalé, Haytham, ou encore Achilles Davenport. Ce dernier, qui comme vous l'aurez compris, sera le seul survivant du carnage de Shay au sein des Assassins Coloniaux du Nouveau Monde, avant de devenir le Mentor de Connor.
Rogue devrait donc convenir aussi bien aux puristes de la série attendant Unity avec impatience, qu'aux fans de Black Flag et de son gameplay marin. Le jeu n'est par ailleurs pas sans rapport avec AC Unity. Au-delà de la Guerre de Sept Ans dépeinte dans le titre et ayant fait intervenir le Royaume de France, il y a un mystère liant le scénario des deux jeux et s'expliquant uniquement une fois AC Rogue terminé, et Assassin's Creed Unity débuté, ou inversement. Un mystère qu'on imagine aisément lié à un personnage ou à un Fragment d'Eden...
Ubisoft ne se le cache pas vraiment, là où AC Rogue cherche à rentabiliser un parc de machines old-gen très conséquent, AC Unity veut lui marquer un renouveau de la licence en s'inspirant de ses aînés. Ce n'est pas un hasard si les trailers de Unity et la communication autour du titre rappelle fortement Assassin's Creed et Assassin's Creed II. Une inspiration qui est gage de qualité pour les fans de la première heure. Assassin's Creed Unity s'annonce donc comme monumental, et s'il tient ses promesses, l'histoire d'Arno pourrait bien se hisser au niveau de celles d'Altaïr et d'Ezio avant lui. Quant à la métahistoire, qui survivra à la Révolution verra.
Pour rappel, AC Rogue et AC Unity arriveront le 13 novembre en France. Le premier étant exclusif à la PS3 et à la Xbox 360, avant de débarquer sur PC en 2015. On l'imagine donc plus tard arriver facilement sur PS4 et Xbox One, plateformes Next-Gen sur lesquelles débarquera Assassin's Creed Unity en exclusivité. Une nouvelle génération qui n'hésite pas à mettre en avant ses fonctionnalités online et sociales.
Des fonctionnalités dont tirera forcément parti AC Unity, pour le meilleur comme pour le pire. Là où beaucoup attendent impatiemment de pouvoir s'essayer au nouveau mode coop d'Assassin's Creed Unity, d'autres voient déjà d'un mauvais oeil la restriction de (petit) contenu in-game, comme des coffres, nécessitant l'usage du site AC Initiates ou de la prochaine Companion App de Unity pour pouvoir être débloqué. Et dans les sujets qui fâchent, ne parlons pas du récent débat sur la résolution du jeu sur PS4 et Xbox One et de l'affaire #PS4NoParity.
Bref, une nouvelle génération est dorénavant lancée, une génération sur laquelle s'aventure Assassin's Creed Unity pour poser les fondations futures de la franchise Assassin's Creed dans son ensemble. C'est exactement pour cela qu'AC Unity n'a pas le droit à l'erreur et est attendu au tournant comme l'épisode de la réconciliation.
Et c'est pour cela qu'il s'inspire de l'essence même de la licence Assassin's Creed en retournant aux sources. Si la première pierre de la pyramide est instable, celles qui arriveront par la suite, et qui la prendront pour base, le seront tout autant. Les bases semblent toutefois très solides avec cet Assassin's Creed Unity qui a su se faire attendre, depuis le temps qu'on parle d'un épisode durant la Révolution Française, mais il arrive enfin et il était grand temps.
Verdict définitif d'ici la semaine prochaine, sur Gameblog.