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Même si le genre n'est pas totalement mort, il est clair que l'engouement pour la baston n'est plus le même. Les joueurs n'ont plus forcément le temps de s'investir (saleté d'âge adulte...) dans un jeu pour en comprendre toutes les subtilités et les centaines de titres du genre ont sans doute saturé le marché. Cependant, les grandes licences perdurent, notamment au travers de suites à répétition et grâce à une 3D toujours plus travaillée, pour certaines. Le nombre de soft est donc volontairement réduit sur cette page pour ne garder que les plus marquants et illustrer leur série respective.
Virtua Fighter 4 (2001 - Sega - 3D)
Tout en conservant son gameplay caractéristique ; VF 4 profitera d'une réalisation de haute volée sur PlayStation 2. Toujours plus vif et technique, le titre de Sega s'adresse aux élitistes et aux spécialistes. Peu accessible aux débutants, tout comme Virtua Fighter 5, il restera sans doute l'un des jeux 3D les plus fins qui soient. Cette profondeur de jeu, on la ressent dans les timings, la gestion de l'espace, le rythme des enchaînements et surtout dans le roster de personnages : malgré leur nombre limité, ils sont tous, uniques dans leur genre tant dans leurs manière de se mouvoir, que dans leurs aspects et leurs coups respectifs. A l'heure ou les doublons dans les jeux de baston sont légion, Virtua Fighter 4 fait dans la qualité plus que dans la quantité !
Super Smash Bros. Melee (2001 - Nintendo - 3D)
J'en vois déjà qui font leur mauvaise tête. Et pourtant, alors que le jeu de combat est à l'aube de son déclin, Nintendo a apporté sa pierre à l'édifice dans le registre (apparemment) casual en sortant Super Smash Bros. Melee sur GameCube. Si Super Smash Bros. (1999 - Nintendo 64) est resté finalement assez discret, il faut reconnaitre que ce volet 128 bits proposait un melting pot complet de héros Nintendo avec des combats dans lesquels il fallait éjecter son adversaire de l'aire de jeu, bien plus "techniques" qu'il n'y parait. Là encore, la dualité entre les hardcore et les amateurs fait rage mais quoiqu'on en dise, il en faut pour tout le monde. D'autant que Nintendo a, une fois encore, proposé une vision alternative dans un genre qui peine parfois à se renouveler...
SoulCalibur II (2002 - Namco - 3D)
Alors que le premier SoulCalibur (1999) avait scotché tout le monde sur Dreamcast, cette suite fait aussi sa révolution puiqu'elle sera portée sur les trois plates-formes du moment avec un personnage unique supplémentaire pour chaque marque, Sony, Nintendo et Microsoft. Voilà qui aura au moins le mérite de démocratiser la série ! Avec un système combat plus peaufiné encore (contres, 8-Way-Run, etc.) et une réalisation qui frise le "perfect", il s'impose, tout comme son prédécesseur, et devient la référence du genre baston à l'arme blanche.
La recette des Tekken, vous la connaissez (même s'il y a eu une refonte depuis le quatrième volet) mais cet épisode se démarque par son casting impressionnant (plus de trente personnages jouables) et l'utilisation, pour ne pas dire l'abus, des enchaînements contre les murs (repris de Tekken 4). En effet, en projetant un adversaire contre une bordure, vous pouviez continuer à le castagner facilement, à moins qu'il ne maitrise la technique pour rouler sur le côté et reprendre l'ascendant, chose finalement assez rare chez la plupart des joueurs. Enfin, on n'oubliera pas l'arrivée du système de crush.
Des jeux de professionnels
Très logiquement, avec la technicité requise pour maitriser certains de ces jeux de combat, beaucoup de joueurs sont carrément devenus des encyclopédies vivantes sur certains titres. Il s'agissait d'ailleurs, carrément, de champions, sacrés au cours de tournois anonymes. Le succès de ces affrontements fût tel que de véritables championnats officiels virent le jour, tels que le Tougeki au Japon ou l'EVO au Etats-Unis, pour ne citer que les plus prestigieux. Ces tournois sont encore en vigueur aujourd'hui, pour le plus grand bonheur des amateurs du genre, et nous avons même droit au notre, en France : la World Game Cup !