Les températures estivales ne sauraient nous faire oublier que la période de concours et de partiels arrive à grand pas. C'est la raison pour laquelle cette semaine, nous allons parler compétition, peaux de bananes mais surtout jeux vidéo avec Hits Playtime, concours organisé de janvier à juin par lemonde.fr, confrontant une trentaine d'équipes d'étudiants, issus de cinq écoles de jeux vidéo (Creajeux, Enjmin, Gamagora, Isart digital, Supinfogame) sur un projet de création de jeu vidéo. Cette semaine, afin de parler du concours tout en restant sport, je suis partie à la rencontre des équipes Pimp my Cube et Astray, toutes deux en compétition et étudiant à l'ISART digital. Aussi, puisque toute compétition requiert un arbitre, Eric Viennot, membre du jury, co-fondateur et directeur de création du studio Lexis Numérique, interviendra en fin de chronique. Jeu, set...
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Tu fais partie d un groupe d'étudiants de l'ISART Digital qui travaille sur le concours de jeu vidéo Hits Playtime lancé par leMonde.fr.
Dans notre dernière année d'étude à ISART Digital, on doit faire un projet. On a tous présenté nos concepts au début de l'année, certains ont été retenus et nous avons été regroupé en fonction de notre niveau sur ces projets. Kevin a eu l'idée du concept de cube, et le fait qu'il soit lead programmeur sur le jeu est un vrai plus car il sait exactement comment il veut faire son jeu. Le concours est venu après, en décembre, on a été approchés par le service communication de notre école pour nous parler du concours organisé par lemonde.fr. Laurent Checolat nous a ainsi expliqué les modalités et contraintes, puis lemonde.fr a sélectionné les concepts qu'il trouvait intéressants pour participer au concours.
Votre jeu s'appelait au début Cube puis est devenu Pimp my Cube, en référence à Pimp my ride... Je pense immédiatement à Xzibit dans un cube du coup mais j'ai comme un doute. Quel est le principe du jeu ?
C'est un puzzle game, dans lequel il y a à la fois réflexion et action. On a donc des phases avec de petites énigmes à résoudre, et d'autres lors desquelles il faudra réagir très vite pour s'en sortir. On dirige un cube qui est le véhicule du joueur sur un damier différent à chaque niveau. On a plusieurs capacités : celle de se déplacer sur les cases de couleur correspondant au couleurs des commandes de la manette Xbox (sauf si vous possédez la nouvelle manette NDLR), celle de grimper aux murs, toujours avec le principe de case colorée, tout en trouvant un certain rythme. On peut également agripper des cubes et les déplacer avec nous, pour débloquer des chemins et en créer de nouveaux, se protéger contre certains pièges ou emporter des cubes avec lasers intégrés afin de détruire des obstacles. On arrive donc à des possibilités de gameplay très variées.
Ca me fait beaucoup penser à Ilo Milo votre concept.
Le gameplay n'est pas le même. Et la différence est que nous n'avons pas de coop, et que l'on reste en vue isométrique, sans tourner autour de notre monde.
Vous envisagez de proposer votre jeu ?
Ca va dépendre des offres qu'on reçoit. On participe aussi au concours Playsoft, dans lequel le gagnant voit son jeu édité. Mais je trouve que pour se lancer dans le jeu vidéo si on part de rien c'est très compliqué. Il faut acheter les licences des logiciels ce qui coûte énormément d'argent, faire la promotion, une campagne de com...
qui peut être aussi une campagne informelle faite de bouche à oreille comme Minecraft.
Ensuite je pense qu'un éditeur enlève énormément de contraintes. Tout ce qui est gestion des coûts et aide. Mais c'est notre objectif.
Au delà de la création du jeu vous est demandé de tenir une sorte de carnet de bord autour du jeu. Est ce que vous pensez que le côté blog de la créa joue un rôle important ?
Le blog à tenir fait partie du cahier des charges du concours. C'est aussi pour montrer au grand public l'évolution de la création, pour expliquer notre travail tout au long de ces six mois.
Il y a 10 ans, lorsque je voulais être infographiste, mon conseiller d'orientation m'avait dit d'abandonner car c'était une voie sans avenir et aux débouchés faibles. Qu'en est-il maintenant ? Vous qui êtes formés aux métiers du jeu vidéo, avez-vous des craintes quant à votre avenir ?
En tant que game designer, il est vrai qu'on va avoir de plus en plus de mal à trouver un travail demandant juste du game design. Ensuite plein de métiers transverses naissent qui sont souvent du transmedia qui demandent les mêmes compétences mais appliqués à d'autres milieux, souvent dans les métiers de la communication, dans les jeux publicitaires. Beaucoup d'entreprises hors jeu vidéo demandent ce genre de compétences. Pour l'instant ce n'est pas bouché et le milieu évolue en permanence.
Salomé Lagresle
Bloggeuse jeux vidéo et gameuse irréversible, Salomé, jeune fille sage de 22 ans, reste néanmoins la femme d'un seul homme : Snake. Collectionnant les jeux Ken le survivant et les pistolets en plastique, cette étudiante en communication et co-présentatrice de l'émission Gameblog sur DirectStar expose, parfois même en chanson, ses humeurs et aventures quotidiennes sur son site coloré : Junkflood.