NOUVEAU RENDEZ-VOUS. Désormais quand l'actualité nous le dictera, la rédaction de Gameblog prendra sa plume pour s'adresser directement à un acteur du jeu vidéo (éditeur, développeur, etc) et l'interpeller sur une question précise.
Pour cette première, nous sommes ici plusieurs à faire partie de la génération Dorothée. Dragon Ball Z ou Les Chevaliers du Zodiaque : nous avons grandi avec et y sommes restés très attachés.
Alors lorsque nous voyons ce que le studio japonais CyberConnect2 parvient à faire avec Naruto, cela suscite une certaine jalousie. En effet, le héros de Masashi Kishimoto bénéficie d'un traitement vidéoludique imparable. Tandis que Goku, Seiya et d'autres sont tristement malmenés. Cette situation nous pousse aujourd'hui à lancer un appel solennel à l'éditeur qui s'occupe de ces licences : Bandai Namco, confiez vos licences manga/anime à CyberConnect2 !
Une première lettre ouverte écrite à 4 mains, par Romain et Plume.
Quant à DBZ et Saint Seiya...
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Je commencerai (Romain) cette lettre ouverte en parlant de Dragon Ball Z. Si vous visitez fréquemment Gameblog ou que vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous connaissez mon amour pour Dragon Ball (Z, GT, et même Super). Et je suis loin d'être le seul. Les contenus ayant trait à Dragon Ball sont fréquemment parmi les plus populaires sur Gameblog et je sais qu'il en est de même ailleurs sur le web.
Pour ce qui est des représentants français d'éditeurs de jeux vidéo avec qui j'ai eu l'occasion de parler du cas Dragon Ball, on m'a fait savoir que les adaptations de l'oeuvre d'Akira Toriyama continuent de rencontrer un franc succès dans l'hexagone. Les chiffres communiqués par Bandai Namco Entertainment permettent eux aussi de voir que la popularité de Dragon Ball Z ne faiblit pas à travers le monde.
L'éditeur japonais a en effet distribué 3,13 millions d'exemplaires de Dragon Ball Xenoverse, jeu sorti il y a quasiment un an. Le manga original ayant pris fin en mai 1995, que Dragon Ball reste si populaire plus de 20 ans après sa fin souligne le caractère spécial de cette licence. Il est donc triste de voir que malgré sa popularité, et son potentiel commercial, cette série n'a pas le droit au traitement qu'elle mérite.
Au milieu de l'ère PlayStation, les choses semblaient compliquées pour les fans de Dragon Ball Z. Après un Dragon Ball : Final Bout décevant (c'est un euphémisme), l'avenir vidéoludique de la saga semblait compromis. Mais, au début des années 2000, il est arrivé quelque chose de presque miraculeux : Dragon Ball Z est devenu (extrêmement) populaire aux États-Unis. Grâce à cela, la licence a eu le droit à une seconde jeunesse vidéoludique. Pour les joueurs, l'explosion de Dragon Ball Z outre Atlantique a mené à une sorte de nouvel âge d'or des jeux DBZ avec des séries comme celles des Budokai et des Budokai Tenkaichi (sans oublier les Legacy of Goku et Supersonic Warriors sur consoles portables).
Et si ces titres ont clairement fait les beaux jours de la licence DBZ sur consoles, le problème est que leur influence est toujours ressentie aujourd'hui. Trop ressentie. Là où Naruto a eu le droit à une arrivée digne de ce nom sur PS4 et Xbox One, Dragon Ball doit se contenter d'un Xenoverse, un titre techniquement ancré dans le passé avec des éléments que les jeux traînent depuis la génération PS2.
Ne vous méprenez pas, je salue l'initiative prise en matière d'histoire et le petit côté MMO du jeu. En effet, je pense que les jeux vidéo DBZ ont besoin de nouvelles idées et de nouveaux personnages. Mais ils ont également besoin d'une refonte en profondeur de leur gameplay et de leurs graphismes.
Le potentiel commercial des jeux Dragon Ball Z a été prouvé à maintes reprises. Bandai Namco aurait donc tout intérêt à mettre le paquet sur une adaptation de cette licence, pourquoi pas en la confiant à CyberConnect2. Inutile d'être fan de Naruto pour voir que le studio japonais a fait de l'excellent travail sur la série des Ultimate Ninja Storm. Au fil des ans et des épisodes, et malgré une base de gameplay commune, les Naruto Ultimate Ninja Storm se sont vus étoffés de nouvelles fonctionnalités et de séquences de gameplay à la fois inédites et totalement adaptées à la licence (phases de shoot, de poursuite, combos en équipe, etc.). Si l'on ajoute à ça le travail apporté aux graphismes et à la mise en scène des attaques spéciales, on se retrouve face à des expériences Naruto vraiment gratifiantes qui font honneur à la série.
En tant que fan de DBZ, difficile de ne pas regarder les Ultimate Ninja Storm avec un air envieux. La richesse de l'univers de DBZ et le côté spectaculaire de ses combats pousse à croire que CyberConnect2 serait le studio tout indiqué pour s'occuper d'une de ses prochaines adaptations. Cela permettrait également de mettre un peu de sang neuf dans le développement de jeux DBZ, licence qui tourne sur consoles de salon avec Dimps et Spike depuis bientôt 15 ans (le premier Dragon Ball Z Budokai est sorti en 2002). Même si cela ferait sortir l'éditeur japonais de sa zone de confort vis-à-vis de Dragon Ball Z, cela ferait du bien à la licence et aux fans.
A la lumière de l'ensemble de ces éléments, dans l'intérêt des joueurs comme le vôtre, cher Bandai Namco, je vous le demande : confiez Dragon Ball à CyberConnect 2 !
Amicalement,
Romain
Attendez, attendez, ne remballez pas encore cette missive. J'ai moi-même - Plume, veuillez m'excuser de l'intrusion - des choses à vous dire sur le sujet. Je n'ai rien à ajouter sur Dragon Ball. Je pense que Romain a tout dit. Il est clair que CyberConnect2 DOIT reprendre en mains les boules de cristal et les serrer bien fort pour que jamais elles ne le quittent.
Mais ce serait bête de limiter à l'oeuvre d'Akira Toriyama qui a, par le passé, déjà eu l'occasion de briller. Et très puissamment, façon Genkidama ultime. Il y a tellement de dessins-animés et mangas de ma jeunesse qui n'ont même pas eu droit au quart du dixième de l'attention dont a bénéficié le ninja de Konoha sur toute sa carrière vidéoludique. Dans le tas, il y a un soldat à sauver, et de toute urgence : Saint Seiya.
Oui, je sais, le studio de Hiroshi Matsuyama a aussi, entre autres, du Jojo's Bizarre Adventure sur le feu. Pourquoi diable confier les aventures des Chevaliers du Zodiaque à CyberConnect2 ? Parce qu'ils sauraient quoi en faire. Et ils n'auraient même pas besoin de recréer un concept.
En fait, quitte à reprendre la recette employée par les Ultimate Ninja Storm, comme les deux dernières versions signées Dimps l'ont tenté sans succès, autant s'adresser directement au chef. Vous imaginez un peu ne serait-ce que la Bataille du Sanctuaire (qui a eu droit à une adaptation en film d'animation en 2014) relatée à travers un jeu de combat bien réalisé et surtout dynamique ? J'ai envie de faire péter mon Cosmos comme il se doit avec les chevaliers de bronze et d'or. Pas n'importe comment.
J'appelle de tous mes voeux un vrai bon Saint Seiya depuis la NES et son petit La Légende d'Or , sympatoche sans plus. Cela n'est jamais arrivé. Les générations de consoles se sont suivies et pas une fois les étoiles n'ont été correctement alignées. Les fans sont toujours là, plus de 30 ans après la naissance du manga de Masami Kurumada, ils ont la dalle. Et puis il y a plein d'histoires dans la mythologie générale, notamment The Lost Canvas, s'il faut varier les plaisirs. C'est le moment. Allez-y. Et puis ne vous inquiétez pas, si c'est bon à la manette et à l'écran, ce sera bon dans le portefeuille.
Bon, et tant qu'on y est, il existe une autre série, Ken le Survivant, qui aurait bien besoin qu'on redore son blason pixellisé. En fait, tant qu'on y est : donnez TOUS les mangas et anime à succès à Cyberconnect2. Même Ranma. Même Lucile, Amour et Rock'n'Roll, Olive et Tom, Samourai Pizza Cats. Tout ! Quoi les droits ? C'est quoi les droits ? Mais. Laissez-moi terminer, j'en ai encore !
Je vous le demande donc, CyberConnect2 allez demander à Bandai Namco de vous laisser réaliser des jeux avec leurs célèbres licences manga !
Cordialement,
Plume
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