Après une annonce de retour qui a pris tout le monde au dépourvu, même ceux qui l’appelaient de leur voeu et n’y croyaient tout de même plus, c’est lors d’une présentation tout aussi surprenante que nous avons pu mettre la main sur Top Spin 2K25. Et en parlant de surprise, vous n’êtes pas au bout de vos peines, car pour son comeback sur la scène tennistique, 2K a voulu frapper fort. A-t-il frappé fort ? Allez, sortez votre meilleur short, votre meilleure raquette et rendez-vous sur le court numéro 1 euh… dans les lignes suivantes.
Avions-nous un sourire au moment d’arriver dans l’un des arrondissements de Paris - le 17e et chut, vous n’en saurez pas plus - pour faire connaissance avec le nouveau Top Spin, 13 ans après l’épisode 4 ? Pardon, avais-je le sourire au moment de prendre en photo le logo de Top Spin 2k25 ? Toujours oui. Et je n'étais pas le seul puisque la presse française et des créateurs de contenu/influenceurs ont aussi eu droit à leur dose de smash, de passings et d’amortis le temps d’une journée.
Une journée oui, mais au final ce ne sont que quelques heures de prise en main auxquelles nous avons eu droit. Quelques heures pas suffisantes pour tout voir et tout décortiquer évidemment. Sans rancune, puisque le jeu dans sa globalité n’était pas disponible. Mais on a pu se faire une idée du potentiel futur de Top Spin 2K25 et de quelques défauts déjà apparents. Et on a choppé quelques indiscrétions.
Top Spin 2K25 ? Le 26 avril 2024
Mais la première annonce, le premier ace de cette pré-preview (ou preview vu le timing qu’on va vous révéler dans deux secondes, respiration comprise), c’est la date de sortie du jeu. Top Spin 2k25 sera officiellement disponible le 26 avril prochain. Quoua ? Oui, vous avez bien lu. Soit quelques semaines avant Roland-Garros, qui relancera forcément la hype autour du titre, pour peu qu’elle soit redescendue à ce moment-là. Mais on est surtout loin d’une annonce estivale ou une annonce de rentrée (genre septembre) et encore moins de l’année 2025, certains (c’est réel), pensant encore qu’à cause de son titre, le jeu ne verrait pas le jour avant l’an prochain. Mouais. Ah et oui, le jeu sera surtout dispo en early access le 23. Et pan, deuxième ace.
La seconde annonce, c’est que les deux stars de la jaquette du jeu ne sont autres que Roger Federer et Serena Williams, deux légendes vivantes du tennis. Les deux meilleurs joueurs du jeu ? On y reviendra. A leurs côtés, d’autres légendes et des stars en devenir du tennis mondial, autant européennes qu’américaines (focus sine qua none pour crédibiliser le développement d’un titre sur ce sport sur le continent) comme l’incontournable Carlos Alcaraz, Francis Tiafoe, Iga Swiatek, (tous trois mis en avant dans l’une des trois éditions disponibles à la sortie), Coco Gauff, Emma Raducanu, mais aussi des monuments comme André Agassi (le joueur le mieux modélisé à nos yeux), Steffi Graf et John McEnroe. Trois éditions seront disponibles au lancement : la Standard Edition avec Roger et Serena, la Deluxe Edition, avec Tiafoe, Alcaraz et Swiatek et enfin la Grand Slam Edition, avec tous les trophées du Grand Chelem en arrière-plan derrière Serena et Roger en mode conquérants. Et honnêtement les trois éditions ont vraiment de la gueule. Pan, pan, pan, troisième ace.
McEnroe au tuto, des options à gogo
Mais revenons-en à John McEnroe. Ce dernier a clairement été mis à l’honneur par les développeurs, puisque c’est Môoooosieur qui nous sert de guide lors du tuto, baptisé la Top Spin Academy. L’ancien joueur et consultant s’est investi avec les équipes pour rendre ce mode dynamique, avec un ton qui lui est propre. Les leçons - qui mettent énormément en avant les explications avant de nous laisser entrer en action - sont distribuées selon trois niveaux d’apprentissage : les techniques de base, les techniques avancées et les leçons de style, à savoir le style que vous souhaitez maîtriser : l’attaque de fond de court, la défense de fond de court, le service-volée et le style complet. Ces variantes étaient déjà disponibles dans les précédents. Dans Top Spin 2K25, on pourra choisir de mixer les styles ou maximiser un d’entre eux en particulier. Une volonté revendiquée par les équipes, nous a confié Geert de Cnodder, le Lead Technical Artist du jeu, pour que « la nouvelle génération de joueurs apporte sa propre touche » à son gameplay.
Info importante puisqu’on pourra évidemment créer son propre avatar, dans un mode dédié, MyPlayer. Visage, morphologie, choix des cris lorsqu’on frappe (longs, graves, aigus, continus), choix des noms audio que l’arbitre donnera en cours de match (200 choix annoncés !), la possibilité d’offrir un surnom à votre joueur, qui apparaîtra lorsque ce dernier sera introduit avant le match… ledit mode se veut complet. Avec quel type de challenge à relever ? La quête de la place de numéro un mondial ? Le Grand Chelem ? Un peu des deux mon neveu. Mais de façon scénarisée ? On a bien cru entendre un « peut-être ». Ce qu’on a bien entendu par contre, c’est l’annonce d’un Season Pass. Il sera toujours d’en savoir plus sur son contenu dans les semaines à venir. Pour le reste du contenu, de l’exhibition en 1 vs 1, en 2 vs 2, du local, du online.
Une jauge pour les gouverner tous
D’autres modes seront annoncés, nous a-t-on promis. D’autres chiffres ? Ok. Dix joueurs étaient dispo dans la session de hands-on à laquelle nous avons participé. Ce roster n’est pas définitif et d’autres joueurs et joueuses seront annoncés. Cinq courts étaient jouables (Rod Laver Arena, Wimbledon, Roland Garros, Arthur Ashe et Indian Wells). Sept niveaux de difficulté (dont un niveau Légende) seront disponibles fin avril, cinq l’étaient au moment d’écrire ces lignes. Le roster de terrains disponibles, aux conditions de jeu (ombre ou pas) et à l’ambiance changeante selon les trois horaires paramétrables, est le plus élevé de la licence, avec 48 terrains, toutes variantes comprises.
Et le gameplay ? Top Spin est une licence réputée pas facile à prendre en main. C’était le cas, et ça l’est toujours. Et comme à l’époque, c’est en ponçant le tuto et les matchs que l’on va faire step-up son niveau de jeu. Surtout que le tennis, il a changé. Désormais, une jauge avec une barre verte apparaîtra au-dessus de votre joueur pour vous assister dans le timing de vos coups. Un coup renvoyé alors que votre curseur est dans la zone verte vous garantira un coup réussi et ce dernier sera même parfait si vous visez dans le mille. Un coup tenté et effectué hors de cette zone vous assurera soit une puissance plus faible (pour mieux vous exposer à une sanction adverse), soit à une imprécision de retour, voire tout simplement à un manque de maîtrise de votre coup, qui partira fort oui, mais loin, trop loin. Dans les faits, rien de neuf pour un joueur aguerri à la licence, mais la maîtrise de cette jauge nous a tout de même dérouté.
Rien de plus normal : le service a changé dans Top Spin 2K25 et certaines features d’époque (tourner autour de son coup droit ou de son revers pour s’offrir un meilleur angle) vont nécessiter de la prise en main sous peine d’être en difficulté en match. Il y a donc une volonté affirmée des développeurs de nous offrir quelque chose de connu, mais de neuf, à l’image des nombreuses animations signatures des joueurs, que ce soit dans leurs coups, leurs mimiques ou leurs attitudes sur le court. Les membres du studio présents, dont le Français Rémi Ercolani, qui a bossé sur tous les opus précédents à l’exception du premier, nous a confié lors de sa prise de parole que le rythme des matches voulait épouser ceux de la réalité : plus de coups gagnants, plus de fautes directes et d’erreurs pour raccourcir les échanges. En gros, le jeu sera moins permissif sur les timings un peu serrés et limites.
C’est beau et même temps bah…
Pour ce qui est de la modélisation, c’est là, à date que le bât blesse. Le jeu devant tourner sur toutes les plate-formes ou presque (on vous les rappelle : PS5, 4, PC, Xbox Series, Xbox One), Top Spin 2K25 se veut assez inégal graphiquement. Même si on les reconnaît, tous les joueurs et joueuses ne sont pas parfaitement réussis et le plus impressionnant visuellement lors de notre prise en main a été André Agassi. Les autres, que ce soit lors des cinématiques ou sur le court, oscillent entre le bof et le ok. Idem pour le public, qui n’a rien de l’avion de chasse, mais qui a le mérite d’être extrêmement vivant, avec des réactions très variées. Et certaines qu’il faudra juger sur la version définitive.
« Par exemple, le public de Roland-Garros portera des chapeaux. A Wimbledon, les tribunes seront remplies de gens en costume blanc. Mais nous voulons aller plus loin que ça, nous a assuré Geert de Cnodder, en charge notamment du rendu visuel des gestes des joueurs, mais aussi de la gestion du public. Quand vous jouez en journée, les gens portent des shorts, des chemises, mais soudain, la nuit, ils portent tous des manteaux et des pulls. Un autre élément que nous avons ajouté, c’est le fait de “gagner” la foule. Quand vous démarrez votre carrière, vous commencez par le bas. Il n'y a pratiquement pas de monde car vous êtes inconnus. Je pense que nous sommes les premiers à implanter ça dans un jeu de sport. Nous vous faisons “gagner” la foule. Et je pense que c'est un sentiment vraiment gratifiant de savoir qu'à la fin de votre parcours, vous aurez une arène pleine avec des gens qui vous encouragent. » Affaire à suivre… à vivre pardon donc. Mais si le rendu est à la hauteur, l’immersion pourrait être totale. A défaut d’éprouver cela, on a pu apprécier l’effort mis dans la mise en scène des rencontres : on voit les joueurs arriver par le tunnel, entrer l’un à la suite de l’autre, avec des visages fermés et concentrés. Convaincant et immersif, malgré les scories graphiques.
De près. Car de loin et vu du dessus, donc en match, là, Top Spin 2K25 a de la gueule. Les gestuelles sont fluides, malgré une rigidité de mouvement visible sur les cinématiques distillées entre les points, le rendu est beau. Roger Federer, Serena Williams et quelques autres joueurs présents dans le roster ont joué le jeu de la motion capture, qui est le même système que le précédent, tout comme le moteur, ce que les équipes sur place nous ont confié. Les matchs se sont enchaînés de notre côté et entre les cris de joie des journalistes ravis de retrouver leur licence chérie, les rires de ceux qui découvraient un Top Spin pour la première fois et faisaient mumuse avec sa difficulté, et nos propres sensations, c’est un gros oui et une belle hype en ce qui nous concerne pour le revival de la licence. Ah oui, tiens, on a failli oublier, à l’heure de déterminer qui était le meilleur joueur du roster présent, ce dernier était… une joueuse. Serena Williams frappe aussi fort que ces messieurs et a un service dévastateur, à tel point que les équipes bosseraient déjà pour atténuer l’avantage de la légende du circuit WTA.
« Le tennis est à nouveau en plein essor, grâce notamment à la série Netflix (BreakPoint, ndlr), nous a confié Geert de Cnodder au moment d’expliquer de son côté cette fameuse hype et les raisons d’un come back aussi tardif. Mais il y a aussi les étoiles montantes comme Carlos Alcarez et Igas Viatek qui arrivent et prennent d’assaut le circuit, ce qui est incroyable. Et il n’y a pas que les trois grands du circuit masculin qui gagnent, par exemple. Je pense que cela ramène l'enthousiasme, et c'est pourquoi nous voulions également revenir. » Un retour gagnant ? En ce qui nous concerne, on a attendu de pouvoir le prendre et si tout n’est pas parfait, on n’a pas été déçu de l’attente. Vivement les prochaines semaines et une version définitive pour savoir ce que vaut vraiment sur la durée et la profondeur Top Spin 2K25.
On attend Top Spin 2K25… avec une grosse impatience !
Quelques heures peuvent-elles suffire à affirmer qu’on a joué à un grand jeu ? Bien sûr que non. Mais est-ce qu’on est en droit de se dire qu’elles peuvent suffire à se poser la question ? Bien sûr que oui. L’excitation née de cette première prise en main n’est pas retombée. Au contraire. Il nous tarde désormais de remettre la main sur le jeu. Pour voir que ce le studio Hangar 13 peut et va améliorer - on nous a assuré prendre en compte constamment les feedback reçus à chaque évolution du développement -. Et voir si le retour du roi du jeu de tennis tant espéré est bel et bien réel.