Alors non, ce n’est pas un changement de génération. Comme ce fut le cas pour la PS4 Pro, il n’y aura pas de bond technologique gigantesque, ni d’explosion sur les graphismes. Mais la machine a tout de même de sérieux atouts dans sa manche. De plus, Sony n’a eu de cesse de nous faire des promesses en martelant que les joueurs PS5 sont partagés et utilisent majoritairement les modes graphiques favorisant les performances puisque la plupart des modes censés améliorer la qualité graphique ne sont pas fluides ou manque de stabilité. La Pro a donc pour mission de satisfaire tout le monde, réunir performance et graphisme. Et elle va devoir sortir les muscles pour ça. Est-ce que c’est le fameux monstre de puissance tant attendu ? Voici notre verdict après quelques jours d’utilisation.

Un design classique, qui ne change pas vraiment

Avant d’entrer dans le vif du sujet, on va rapidement faire un tour du propriétaire. Le design est connu depuis un moment et les unboxing ont déjà eu lieu. La PS5 Pro conserve les courbes similaires de ses grandes sœurs, mais a désormais trois évents sur ses façades pour un meilleur flux d’air et surtout une petite touche de caractère supplémentaire. Les joueurs déjà amoureux du design de la machine originelle ne changeront certainement pas d’avis, tout comme ceux qui comparaient la PS5 classique à un coquillage.

Côté dimensions, elle est à peine plus haute que la PS5 Slim. La Pro mesure 38,8 x 8,9 x 21,6 (hauteur x largeur x profondeur, posée verticalement) contre 35,8 x 8 x 21,6 pour la Slim ( posée verticalement). En termes de poids c’est aussi très similaire puisque la PS5 Pro affiche un peu plus de 3kg sur la balance. On est donc sur une console plutôt standard finalement, qui ne se démarque pas vraiment visuellement de la Slim, désormais devenue la nouvelle console PS5 standard.

A noter que si vous disposez d’une PS5 Slim avec le lecteur amovible, ce dernier est compatible avec la PS5 Pro. La façade inférieure de la Pro pourra même être mise sur votre PS5 Slim pour remplacer le lecteur. En revanche, les façades supérieures de la PS5 Pro sont uniques et ne peuvent pas être remplacées avec les modèles précédents. Pour les plus bricoleurs, sachez aussi qu’il sera aussi toujours possible d’ajouter un nouveau SSD pour augmenter le stockage de la machine et cette fois-ci, il sera même possible de changer la pile bouton qui gère l'horloge interne de la machine. La pile se situe dans la même zone que le lecteur amovible. Tout est bien pensé pour le coup et ça facilite grandement les potentielles réparations.

La question du prix, est-ce que la PS5 Pro est un bon coût ?

Dans la boîte sont fournis trois câbles (alimentation, HDMI et USB-C), un petit support plastique pour la soutenir lorsqu’elle est en position horizontale et une manette Dualsense. C’est tout, rien de plus. Comme annoncé, si vous voulez un socle pour garantir sa stabilité en position verticale (fourni pour le test), il faudra sortir la carte bancaire. Même chose, et c’est plus grave pour le coup, avec le lecteur amovible (non fourni pour le test). C’est un coup dur dans le portefeuille des joueurs d’autant plus pour une console vendue plein tarif à 800€. Pour avoir l’attirail complet, il faudra être prêt à débourser 950€ (PS5 Pro : 800€, Lecteur amovible : 120€, socle : 30€). Ça fait de cette PS5 Pro, la console de salon la plus chère du marché actuel.

Plus qu’avec la PS4 Pro à son époque, la question du prix se pose réellement, notamment vu les temps qui courent. Est-ce que la PS5 Pro vaut un tel investissement ? Après plusieurs jours de test, soyons clairs, il est encore difficile pour moi de statuer définitivement sur la question. J'ai toujours le cul entre deux chaises et je vais vous expliquer pourquoi.

La puissance de la console sur le papier et ses spécifications techniques

Oui, la PS5 Pro est bel et bien plus puissante que la PS5 classique. C’est vérifiable d’entrée de jeu en jetant un œil aux specs techniques de la machine, même si ces dernières sont un poil floues. On nous annonce une puce personnalisée basée grosso modo sur la même architecture que la PS5 standard. Rien de plus n’est spécifié à son sujet sur le manuel qui accompagne la console, si ce n’est qu’elle est une fois de plus faite sur mesure. Les rumeurs parlaient de gravure plus fine, de RDNA 2 booster voire de RDNA 3, c'est visiblement le second choix qui a été validé, mais c'est difficilement identifiable par l’utilisateur moyen. On nous promet toutefois un GPU (la puce graphique) de 16,7 téraflops de puissance brute au lieu des 10 de la console standard. Un gain de puissance donc qui se couple toujours aux 16Go de mémoire GDDR6, mais également à 2 Go de DDR5 supplémentaires. Toujours plus de mémoire, qui permettra à la machine de supporter davantage de charge de travail.
Le stockage est quant à lui doublé et passe donc à 2 To (un poil moins une fois l’espace dédié au système soustrait). Pour vous donner un ordre d’idée, ça m’a permis de télécharger près de 30 jeux avant de toucher la limite, dont de très gros morceaux (FF7 Rebirth, Black Myth Wukong ou encore Call of Duty Black Ops 6)

Spécifications techniques de la PS5 Pro (issues du manuel fourni avec la console)

  • CPU : x86-64 AMD Ryzen Zen 2 8 coeurs/16 Threads (3,85GHz)
  • GPU : 16,7 TFLOPS, moteur RDNA (non spécifié) AMD Radeon
  • Mémoire : 16 Go GDDR6 + 2 Go DDR5
  • Alimentation : 390W
  • Dimension : 388 x 89 x 216 (hauteur x largeur x profondeur en mm, position verticale)
  • Poids : 3,1kg (sans lecteur)
  • Connectivité : Bluetooth 6, Wifi 7

Le PSSR véritablement impressionnant

Tout ceci c’est bien beau, mais pour le commun des mortels ça n’a finalement que peu d'intérêt. Ce qui importe surtout, c’est le comportement de cette PS5 Pro en jeu, ce qu’elle apporte à nos plus gros blockbusters, nos indés et nos bons vieux jeux PS4. Parce qu'ici encore les promesses sont belles. On nous a vendu pas mal de rêve, notamment avec le PSSR (Playstation Spectral Super Resolution) qui permet d’améliorer aussi bien les graphismes que la fluidité générale grâce à l’IA. Les joueurs PC connaissent déjà très bien le procédé, grâce à l’équivalent chez Nvidia, le DLSS, véritable "game changer" sur énormément de jeux.

Rien à dire ici, Sony fait un travail monstrueux. Le PSSR est capable d'envoyer du très, très lourd si il est bien utilisé. Le truc, c'est que c'est une technologie encore jeune et elle a certainement plus à offrir que ce que l'on peut voir pour le moment. De même que les développeurs ne peuvent pas l'utiliser efficacement sur un simple claquement de doigts. Il faudra donc certainement un peu de temps avant de le voir tourner à pleine puissance. À cela s'ajoutent des jeux PS5 qui doivent être patchés pour nous en mettre plein les mirettes, et une amélioration native de milliers de jeux PS4. Qu’est-ce que ça donne une fois en jeu ?

PS5 Pro Stellar Blade
Dans Stellar Blade, le PSSR permet de jouer avec une fluidité extrême et des graphismes au top, c'est très efficace ©KiKiToès pour Gameblog

Le Game Boost pour améliorer nativement les jeux PS4 est perfectible pour le moment

En jetant un œil dans les options, on pourra en effet trouver la possibilité de diffuser du contenu en 8K, et même de booster nativement les jeux PS4. Il faudra au préalable activer ce nouveau paramètre dans la section « Écran et Sortie Vidéo » de votre PS5 Pro. Sur le papier, la console sera donc en mesure d’améliorer les graphismes des jeux PS4 et ce, sans patch. Je ne vais pas vous mentir, sans matériel adapté pour prendre les mesures, c’est très difficile de remarquer quoi que ce soit à l'œil (c'est pourtant ce que l'on recherche).

PS5 pro game boost PS4 et 8K

J’ai testé certains des jeux les plus populaires et techniquement loin d’être irréprochables, comme ce bon vieux Bloodborne par exemple, qui a tout de même pris un sacré coup de vieux (technique). On note une légère amélioration, mais clairement rien qui viendra nous pousser à relancer le jeu ou à le redécouvrir. Même son de cloche pour d’autres titres comme Infamous Second Son, Assassin’s Creed Syndicate, Unity et Origins ou encore les Batman Arkham. On attendra de voir si cet aspect sera amélioré à l’avenir, ou si d’ailleurs les jeux seront tous vraiment compatibles en définitive. Pour l’heure, on est un peu dans le flou encore une fois.

Pour le cas de Bloodborne, sur les images ci-dessous, on note un peu plus de netteté lorsque le mode Game Boost est activé. On peut le voir notamment sur le visage du personnage ou sur le bâtiment à droite des captures. Le problème, c'est que le plus gros des soucis de l'époque est toujours présent. Ici, on peut voir énormément d'aliasing.

Les jeux optimisés PS5 Pro : de l'impressionnant au perfectible

Pour ce test, j’ai passé en revue plusieurs gros titres ayant eu l'amabilité de se mettre à jour dans les temps pour nous faire profiter de leur patch maison. À chaque jeu ses améliorations, il n’y a pas réellement de standard, comme pour la PS4 Pro. Lors de la présentation de la console, Sony avait déclaré que l’objectif était d’allier performance et fidélité, de ne plus obliger les joueurs à choisir. Une promesse qui pour l’heure n’est qu’à moitié tenue, mais encore une fois ça dépend surtout des titres et des studios. En revanche, en faisant le tour d’un peu tout ce qui est actuellement disponible, on est en mesure de voir ce que le PS5 Pro a dans le ventre. Et si parfois on a du mal à discerner les détails, pour une poignée de jeux ça change vraiment tout, certains sont même impressionnants.

Les jeux vitrines : la PS5 Pro change vraiment tout, ou en tout cas beaucoup de choses

L’exemple le plus marquant et largement visible à l'œil nu, est sans aucun doute FF7 Rebirth. Square Enix a mis les petits plats dans les grands pour son patch qui peut largement faire office de jeu vitrine pour la PS5 Pro. Souvenez-vous, tout aussi beau qu’il puisse être, tous les joueurs de FF7 Rebirth devaient faire un choix : fluidité ou résolution. Le jeu était même assez vilain en mode de performance extrême, poussant les joueurs à sacrifier le framerate pour de meilleurs graphismes, chose toujours d’actualité même s’il y a eu du mieux. Avec la PS5 Pro, c’est terminé. Le nouveau mode « Fluidité et Résolution » fusionne le meilleur des mondes. C’est plus fin, plus beau et détaillé que le mode Résolution de la PS5 classique et ça s’avère aussi vif qu’en Fluidité. On oublie aussi les chutes de framerate, ou les textures pas folichonnes. La PS5 Pro fait ici un travail remarquable au premier coup d'œil, c’est clairement pour ce genre de choses que l’on se tourne vers ce genre de matériel.

Sur les captures ci-dessous, on voit nettement l'écart entre chaque mode graphique. Il suffit de jeter un œil aux ombres et aux textures, notamment les arbres et le sentier. Les mode Résolution et Fluidité de la PS5 Pro (tout à droite) offre un rendu qui change clairement l'expérience de jeu.

On va maintenant jeter un œil aux The Last of Us. Je vous vois venir, oui le premier est un remake, le second est un remaster, mais le fait est que The Last of Us Part 1 et 2 profitent pleinement de la PS5 Pro. Et surtout, encore une fois, ça se voit à l'œil nu et c’est exactement ce que l’on cherche : le confort à tous les niveaux. C’est réussi pour les deux chefs-d'œuvre de Naughty Dog qui proposent eux aussi un nouveau mode graphique pour lier performances et fidélité graphique. Le résultat est visuellement supérieur au mode graphique de la PS5 Standard (même si ça se joue de peu finalement) et surtout d’une fluidité à toute épreuve. C’est une fois encore plus fin et détaillé, notamment sur les textures fines ou les ombres, et on n’en perd pas une miette puisque le framerate est aux petits oignons. Que ce soit TLOU Part 1 ou Part 2, si vous comptez les refaire, ou les découvrir, avec la PS5 Pro vous en profiterez au maximum.

On peut le voir sur les images ci-dessous, les textures des arbres, du visage d'Ellie et le traitement des ombres (sur le mur à droite de l'image) changent nettement d'un mode à l'autre. Avec le mode PS5 Pro, tout est plus fin et détaillé. Ajoutez à cela un framerate ultra fluide et on obtient un confort de jeu assez impressionnant.

D'autres jeux sont notables également comme Marvel's Spider-Man 2 qui eu le droit à un excellent traitement à grand renfort de ray tracing, tout comme Gran Turismo 7 d’ailleurs. Ce dernier vous permettra même de prendre des clichés ultra détaillés si vous avez l’écran adapté. L’excellent No Man’s Sky profite lui aussi pleinement des capacités de la machine pour non seulement devenir bien plus joli, mais aussi et surtout fluide. On a là encore clairement l’impression de redécouvrir le jeu, ça fait un bien fou.

Les jeux qui en profitent à fond, même si on ne le voit pas toujours. 100% confort, 100% plaisir

Cette sensation de confort et de redécouverte, on la ressent sur bien d’autres titres, même si pour le coup il est très, très difficile de savoir pourquoi finalement. Des jeux déjà visuellement superbes comme Horizon Zero Dawn Remaster, Forbidden West, Stellar Blade ou encore Ratchet & Clank Rift Apart ont tous leur patch PS5 Pro. Il n’y a pas à dire, profiter d’Horizon Forbidden West ou du remaster du premier épisode avec les graphismes les plus fins de la version PS5 classique et une fluidité de tous les instants, c’est un réel plaisir. En revanche, les autres modes qui permettent, sur le papier, d’avoir un rendu encore plus joli, quitte à scalper le framerate, c’est bien plus difficile à cerner. Oui, une fois le mode Résolution maximale activé sur les jeux Horizon, on en prend plein la vue. On voit bien que les effets de lumière sont plus doux, que tout semble être plus fin, etc. L’ensemble flatte la rétine, on ressent le changement visuel, mais il est quasiment impossible de déterminer ce qui change. Ne cherchez pas de bouleversement significatif, il n’y en a pas.

Sur les images ci-dessous, si l'on fait abstraction du mouvement dû au vent, on remarque que les textures ne bougent que peu, si ce n'est pas du tout. Pourtant il s'agit des deux modes extrêmes de la PS5 Pro. D'un côté le mode Performance (qui assure une grande fidélité graphique et 60 fps) et de l'autre le mode Résolution (fidélité graphique maximum et 30fps). Dans les deux cas, le jeu est sublime et visuellement au dessus de la version PS5 classique.

Même chose avec Stellar Blade qui propose plusieurs nouveaux modes graphiques, bien plus parlant cela dit, mais qui relève clairement du grand confort premium tant l’expérience d’origine est au top. On pourra ainsi choisir de jouer jusqu’à 120fps, d’avoir un rendu graphique au top à 60 fps ou de pousser encore plus loin la fidélité graphique au détriment de quelques images par seconde (tout en restant très fluide). Là encore, on voit clairement que quelque chose a changé à l'écran. Le jeu et évidemment Eve, sont plus beaux que jamais, mais impossible de déterminer avec exactitude ce qui change à l’œil nu. Il n’y aura pas de chamboulement massif ici non plus.

Ici encore, Stellar Blade est absolument sublime et au-dessus de la version PS5 classique, mais les détails sont difficiles à discerner à l'œil nu. En revanche le confort de jeu est indéniable, une vraie claque visuelle grâce à la PS5 Pro.

Et l’histoire se répètera avec Ratchet & Clank Rift Apart. Ray tracing, qualité graphique améliorée… ici les changements les plus visibles seront finalement la réduction de la foule ou de certains détails très nombreux de base à l’écran pour que la PS5 Pro puisse utiliser sa puissance plutôt dans les graphismes et les effets visuels clinquants. La magie opère une fois encore, mais pas de quoi tomber à la renverse tant le jeu d'origine est déjà superbe.

Des jeux un peu moins convaincants, mais on note de gros efforts

Et puis il y a d’autres jeux qui profitent bien de la PS5 Pro, mais sans réellement arriver à se transcender pour autant. Là encore, on voit que la console fait le taf, notamment sur Alan Wake 2. Dans son mode graphique le plus poussé, le jeu sacrifie cruellement sa stabilité au profit du ray tracing. Un marché qui peut valoir le coup si c’est bien exécuté, mais malheureusement ici, on peut largement s’en passer. Les paramètres du ray tracing ne semblent pas bien poussés, le rendu n’a rien d’exceptionnel, même si les reflets sont réussis, d’autant que le jeu d’origine est déjà très beau. Il gagnera par ailleurs en fluidité dans ses autres modes visuels, bien plus confortables à l’usage, mais pour le coup, sans réelle amélioration notable, si ce n’est le framerate.

Même chose pour Dragon’s Dogma 2. Aussi excellent que puisse être le jeu, visuellement, c’est loin d’être un étalon sur PS5. La PS5 Pro, grâce au PSSR (c’est explicitement indiqué dans les options du jeu) permet de nettement améliorer le plaisir de jeu. C’est bien plus fluide, mais ça s'arrête là. Les améliorations graphiques ne sont pas aussi significatives qu'espéré. Et au vu de ce qui est fait sur d’autres jeux, on sait déjà que la PS5 Pro est capable de mieux.

La différence entre les modes graphiques de Dragon's Dogma 2 sont visibles notamment sur les ombres et les textures (voir le buisson en arrière-plan), mais il n'y a pas d'autres changements significatifs. Pourtant, il y a ici aussi du ray tracing.

La PS5 Pro est une excellente console, mais…

En résumé, la PS5 Pro est bel et bien plus puissante, c’est indéniable. Que vous soyez fervent admirateur de la marque ou non, le fait est que c’est une console réellement puissante. Elle est capable du meilleur lorsqu’on lui donne sa chance, les exemples sont déjà nombreux même s’il est extrêmement difficile de faire le tour de tout. FF7 Rebirth est absolument splendide et plus fluide que jamais. Là-dessus, la PS5 Pro change radicalement toute l’expérience. Même chose pour les jeux The Last of Us où les améliorations sont visibles à l'œil nu carrément. Même lorsque les jeux sont sublimes de base, comme Stellar Blade et Horizon, on sent que les changements sont notables manette en main et c’est clairement plus confortable à défaut de réellement changer la donne. D’autres titres, enfin, peuvent s’améliorer, mais ne le font pas suffisamment ou ne proposent rien de véritablement pertinent, malheureusement.

C’est bien là le problème, puisque lorsqu’on nous demande si la PS5 Pro vaut son prix, difficile de répondre tant les expériences peuvent clairement varier d’un jeu à l'autre. Si tous pouvaient être des FF7 Rebirth je serais tenté de dire que oui. Mais pour l’heure, j’aurais tendance à dire que la machine vise un public « premium », plus encore que la PS4 Pro à son époque. Les technologies embarquées comme le PSSR, hyper impressionnant, ou encore le fameux Game Boost pour les jeux PS4, sont de très belles promesses, mais semblent encore un peu jeunes en l’état. Le PSSR est déjà capable de nous en mettre plein les mirettes, mais nous prouve aussi qu’il n’est pas aussi impactant qu’on aurait pu l’espérer puisque c’est un peu au bon vouloir des développeurs finalement. De plus, tous les changements ne sont pas tous perceptibles à l'œil, pourtant c’est bien avec ces derniers que les joueurs vont se faire leur idée. Tous ne vont pas passer la bécane au benchmark ou utiliser des capteurs pour calculer le nombre précis d’images par seconde affichées à l’écran ou la résolution avant et après upscale.

PS5 PRO test avis
La PS5 Pro ©KiKiToès pour Gameblog

Verdict : La PS5 Pro est puissante et promet de belles choses, mais n'est pas pour tout le monde

Sur le papier donc, la PS5 Pro est une très belle machine, assurément puissante et prometteuse. Un très bel outil pour les développeurs qui, s’ils jouent le jeu, pourront proposer de sacrées claques graphiques. La console est en tout cas l’assurance de jouer dans le confort absolu puisqu’elle tient enfin les promesses faites par la PS5 classique. Oui, la 8K est possible pour quelques élus lorsque les planètes sont alignées. Oui, on a enfin de la fluidité sur tous les jeux que l’on touche, les 60fps semblent enfin bien partis pour être un standard. Et oui, il y a clairement des améliorations graphiques nettement visibles, parfois même vraiment frappantes et le PSSR est incroyable, très puissant.

Mais malheureusement, ça ne suffira certainement pas à pousser les joueurs PS5 à changer de machine en masse. Plusieurs raisons à ça. Déjà son prix qui reste élevé, malgré les justifications qu'on peut lui trouver, et qui se rapproche surtout de celui des PC. Ensuite il y a aussi son modèle économique qui est encore plus difficile à expliquer, vendre le lecteur séparément est incompréhensible. Enfin, si les technologies embarquées sont pleines de bonnes volonté, et peuvent faire de très belles choses, elles ne sont pas aussi impactantes qu’attendu, dans le sens où il faut qu'elles soient toutes bien utilisées en amont pour que l’on puisse en profiter pleinement. Quant au game boost censé améliorer les jeux PS4 sans avoir quoi que ce soit à faire (si ce n’est activer l’option) c’est bien trop timide pour justifier là encore l’achat. Sans compter que pour certaines améliorations (qui devraient normalement se multiplier) il faut au préalable être équipé (écran pour le 120 fps ou la 8K par exemple). Le cul entre deux chaises, je vous l’avais dit.

La PS5 Pro a de très sérieux arguments en sa faveur, et nous fait aussi de très belles promesses pour l'avenir, mais elle peine parfois à nous montrer ce dont elle est capable et nous laisse encore un peu sur notre faim pour le moment. Et lorsqu’on affiche un prix qui réduit drastiquement l’écart entre la console de salon et le PC, on ne peut pas vraiment se permettre de laisser de place au doute. C’est pourtant ce qu’elle fait.

On aime

La PS5 Pro est réellement très puissante
✅ Le PSSR est d’une efficacité redoutable, et promet de très belles choses
✅ On en prend quand même plein la vue, sur certains jeux ça change vraiment tout
✅ La promesse du 60 fps partout est enfin tenue (on espère que ça va durer)
✅ C’est quand même le grand confort
✅ Le mode Game Boost pour améliorer les jeux PS4 nativement existe…

On aime pas

Le prix est élevé
❌ Vendre le lecteur amovible séparément, mais pourquoi ?
❌ Sur certains jeux, les améliorations sont quasiment impossible à voir à l’oeil nu
❌ Beaucoup trop de “si”. “Si j’ai le bon écran”, “si le jeu a le bon patch”…
❌ … mais on a du mal à voir son efficacité