Le 29 août, si tout va bien, sortira S.T.A.L.K.E.R. Clear Sky. Oui, déjà. Vu les longues et douloureuses années qu'il a fallu à GSC pour accoucher du premier opus, la surprise est de taille. Une suite réalisée en si peu de temps ? Faut-il flipper ou crever d'impatience ? Une telle question mérite bien une bonne réponse de normand en plusieurs parties...
Premier point important, le scénario de ce Clear Sky vous propulse un an avant l'aventure du premier épisode. Le but est de vous faire découvrir par petites touches successives le pourquoi du comment de certains événements et l'importance capitale de certains personnages. Exit donc le Tatoué, cette fois vous serez Scar, un barbouze qui sert au début du jeu de guide à une expédition de scientifiques.
Et soudain, c'est le drame
Un blow-out, sorte de tempête radioactive, balaye votre petit groupe. Et vous en serez le seul rescapé. Scar n'est évidemment pas complètement "comme les autres" et vos talents vont intéresser les différentes factions qui peuplent la Zone. Ce système de factions est même au coeur de Clear Sky. Selon vos choix, les missions et événements devraient différer pendant la première partie du jeu. La seconde sera plus dirigiste, avec une seule fin, dans le but évident de faire la jonction avec le début de Shadow of Chernobyl. Comme d'habitude avec GSC, difficile de savoir si ce système de faction fonctionnera à plein régime ou sera à ranger au rang de gadget, d'expérimentation de gameplay pas forcement convaincante. Au passage, précisons que Clear Sky est le nom d'une faction de scientifiques, qui tente de stopper l'expansion de la Zone et de ramener la paix dans l'espoir d'étudier tranquillement ce qui se passe. Pauvres idéalistes...
Déjà vu
Clear Sky sera composé de 12 zones, dont 6 entièrement nouvelles. Les 6 "anciennes" seront l'occasion de redécouvrir des terrains connus, mais occupés différemment, dans un état parfois différent. Certains camps militaires seront des fiefs de Stalkers, certaines bases seront abandonnées, etc. Le tout offre des graphismes plus riches que dans le premier opus. Les développeurs ont bossé pour redonner un coup de jeune à leur moteur 3D et le résultat est plutôt réussi. D'une manière générale, le but de ce Clear Sky est de gommer les défauts et ratages de son aîné. Ça passe par une refonte partielle de l'interface, une nouvelle gestion des missions avec un PDA amélioré et la possibilité de se faire téléporter d'un point à un autre en parlant à certains NPC (les guides). De quoi éviter les longues marches ennuyeuses du premier jeu. J'espère que le feeling des armes sera également corrigé et que cette fois, vider un chargeur dans le dos d'un ennemi à bout portant aura toujours l'effet attendu...
L'argent, nerf de la guerre
Dans la tonne de promesses de GSC, on en trouve aussi une qui parle d'argent : cette fois, les montagnes de billets amassés seraient utiles. Upgrade d'armes sous forme d'arborescence, artefacts et babioles diverses sont au menu et certains équipements seront quasi indispensables à votre succès. Il faudra aussi faire preuve de patience pour découvrir les artefacts les plus puissants. Ils seront cachés dans des zones avec anomalies, comme dans le premier épisode, sauf que cette fois ils seront invisibles. À vous de jouer du détecteur - plusieurs modèles, du plus rustique au plus sophistiqué seront disponibles - pour les trouver. Encore une fois, difficile de savoir si ce genre d'activité ne sera pas vite barbante.
Radiations entre amis
Côté multijoueurs, GSC prévoit 32 joueurs en simultané, avec un nouveau mode nommé "capture the artifact", qui sera de leur propre aveu très proche d'un capture the flag classique. Si les nouvelles armes (5 sont prévues) apportent un peu de sel à tout ça, pourquoi ne pas se laisser tenter. Les fans apprécieront sûrement. C'est tout le problème de ce Clear Sky justement : séduire les fans du premier opus sera facile, mais quid des réfractaires dans mon genre ? Avec les nombreuses corrections promises par GSC, on peut espérer être happé pour de bon dans ce monde rouillé et déprimant. Mais pour le moment, impossible de s'avancer. Le jeu présenté était encore intégralement en russe, avec beaucoup d'éléments temporaires destinés à boucher les trous de cette version preview, qui va nécessiter un été studieux pour toute l'équipe s'ils veulent sortir à l'heure leur bébé. Une chose est certaine, cet OVNI du monde des FPS ne devrait laisser personne indifférent !