Nous avons pû, pendant la Gamescom 2024, nous essayer à ce Ravenswatch durant une courte session. L’occasion idéale pour inaugurer un nouveau personnage tout en plongeant en immersion dans l’univers si particulier d’un titre aux références variées, mais à l’identité unique.

Ravenswatch, c’est quoi ?

Ravenswatch est ce que l’on pourrait définir d’action-roguelite, jouable en solo et en coopération jusqu'à quatre joueurs. Vous serez propulsé dans le monde de Rêverie, présenté comme étant le berceau des Contes et Légendes anciennes. En proie au Maître-Cauchemar, un mal ayant corrompu ses terres et empoisonné l’esprit de ses habitants, le salut de ces lieux ne dépendra alors que de vous, les héros déchus. Appelés par les Corbeaux, protecteurs de Rêverie, vous affonterez la corruption grandissante en formant la Ravenswatch, le dernier rempart contre le mal.

Puisant son inspiration dans l’univers des contes et légendes, Ravenswatch vous propose donc d’incarner plusieurs personnages bien connus de tous, mais revisités à la sauce dark fantasy par leurs créateurs. De multiples profils (au total de 9 actuellement) sont ainsi venus étoffer l’accès anticipé au fil de son développement, allant du Petit Chaperon Rouge à Aladdin, en passant par la Reine des Neiges ou encore le Joueur de Flûte (de Hamelin) et Sun Wukong. Oubliez de suite l’image gentillette que vous vous faites certainement d’eux, les membres de la Ravenswatch sont avant tout de redoutables combattants, bien éloignés de leurs clichés populaires. Imaginez un Petit Chaperon Rouge devenu Loup-garou après avoir été mordu par le Grand méchant Loup qu’elle tuera avant de dévorer sa Mère-grand, ou une Reine des Neige, meurtrière sans scrupule au nom de la protection de son royaume, et vous aurez alors un petit aperçu de ce qui vous attend.

Ravenswatch vous plonge, seul ou accompagné de vos acolytes, dans son aventure découpée en chapitres au contenu généré procéduralement. Les thèmes sont bien distincts, accentués par une magnifique direction artistique tout droit héritée de Curse of the Dead Gods, le jeu précédent du studio. A mi-chemin entre graphismes dessinés à la main et rendu aux traits soulignés façon comics, les visuels du jeu nous immergent de manière cohérente dans le monde des contes, mais toujours en conservant cet aspect sombre et même inquiétant. Les ombres et les teintes foncées dominent, à l’opposé de la représentation colorée que l’on pourrait se faire d’un tel univers. Les attaques spéciales ou magiques, en revanche, viendront éclairer votre chemin lors d'affrontements en pagaille, souvent synonymes d’explosions visuelles aux effets franchement réussis. Un feu d’artifice décuplé en coopération avec trois de vos amis.

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Une liberté d’approche à la carte, mais une stratégie à ne pas négliger

Dès votre arrivée dans les Collines Sombres, lieu illustrant le premier chapitre de votre périple, vous serez alors averti que trois jours et trois nuits vous séparent du réveil du Maître-Cauchemar, le boss ultime clôturant le niveau. Un court laps de temps (une vingtaine de minutes) que vous allez devoir exploiter avec intelligence et organisation pour espérer survivre. La stratégie de déplacement et le choix d’actions à effectuer avant la fin du temps imparti joueront un rôle primordial tout au long de votre run. Ravenswatch a peu de chose près ce que l'on retrouve partout, comme dans un Hadès. Des talents vous seront remis à chaque passage de niveau, lors de l’accomplissement de quêtes (données par les trois petits cochons !) ou de coffres à dénicher, bien souvent protégé par une escorte d’ennemis.

Les talents, qu’ils soient communs, rares ou légendaires vous permettront d’augmenter les capacités liées à votre personnage, en suivant plusieurs possibilités de build selon l’orientation voulue pour votre partie. Roguelite oblige, une mort signera la fin de votre périple et donc la perte de vos améliorations. Avec deux nuances cependant : selon la difficulté choisie, un nombre limité de plumes de corbeau pourront vous ressusciter et vous offrir une nouvelle chance de retourner au combat. Et lorsque la défaite définitive aura sonné, le personnage utilisé n’aura pas tout perdu grâce à un système de niveaux permettant d’acquérir de nouveaux talents ou objets, utilisables sur les tentatives suivantes. Une progression indirecte jouant énormément avec le côté addictif du genre. Les habitués en connaissent bien le concept.

Utiliserez-vous votre temps donné pour exterminer des monstres en masse pour monter en niveau ? Ou bien prendrez-vous le risque d’aller affronter des boss secondaires (baissant la vie du Maître-Cauchemar en cas de réussite) ou remplir des quêtes plus dangereuses, mais permettant d’obtenir les meilleurs talents ou objets ? Ou bien tout simplement glaner le plus d’argent pour acheter vos compétences auprès du marchand ? Dans Ravenswatch, tout sera en permanence question d’équilibre et de prise de risque, pouvant totalement changer le cours de votre expérience selon vos actions, et surtout vos succès ou défaites. De ce fait, chaque expédition sera unique.

Une sensation renforcée par le choix de votre héros, tous ayant bien évidemment des capacités totalement différentes les unes des autres, impactant directement le gameplay. Le Chaperon Rouge se transforme en loup-garou la nuit, pour un corps à corps sanglant. Le Joueur de flûte quant à lui privilégie le combat à distance en envoyant ses nuées de rats au contact. Carmilla, la nouvelle venue, possède un système d’attaques et de défense drainant sa propre vie, mais lui en rendant davantage en cas de réussite. Un équilibre supplémentaire à trouver entre une prise de risque réfléchie et récompensée, ou l’attaque de trop qui entraîne vers une mort potentielle.

Un gameplay varié, Ravenswatch sait ce qu'il fait

Chacun d’eux possède une attaque de base et une esquive, complétés par des actions spéciales reposant sur un principe de cooldown venant dissuader le spam de bouton. Toute action doit être un minimum réfléchie pour espérer lutter efficacement. Et si en apparence le gameplay peut paraître simple, vous comprendrez vite qu’un simple combat contre plusieurs ennemis simultanément, à éviter attaques, zones de dégâts ou encore jets mortels pourra très rapidement donner du fil à retordre et demander une bonne dose d’attention. La montée en puissance progressive de votre avatar prendra alors toute sa mesure.   

Tous les éléments précédemment cités prennent tout leur sens dès lors que vous jouez à quatre avec vos amis. Chacun aura un rôle précis selon son build et son héros, et certaines attaques pourront même se combiner entre joueurs pour en augmenter les dégâts. Nous n'aurons pas eu l’occasion de nous essayer aux joies des joutes à plusieurs, mais aucun doute sur le fait que le plaisir procuré et la satisfaction de progression en équipe, en se répartissant éventuellement les tâches, décupleront l'intérêt et les possibilités d’approche de Ravenswatch.

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On attend Ravenswatch… avec impatience !

Avec son univers unique et son concept ayant déjà conquis toute une communauté de joueurs par l’intermédiaire de sa phase d’accès anticipé, Ravenswatch possède tous les éléments pour être une des belles surprises de cette fin d’année. Oui le titre de Passtech Games s'inspire d’autres jeux et genres, mais en extrait avec intelligence les principales qualités qu’il concentre en une expérience à l'identité comme nul autre, combinant liberté d’approche, stratégie et coopération, ou expérience solo. Fort qui plus est d’une magnifique direction artistique héritée des précédentes production du studio, Ravenswatch fait clairement partie des jeux à ajouter à votre liste et à essayer, si ce n’est pas déjà fait.