Alors qu’ARC Raiders n’a pas donné de ses nouvelles depuis un petit moment maintenant, The Finals, lui, s’apprête à sortir en bêta du 7 au 21 mars 2023. En amont, à l’occasion d’un événement live supervisé par le studio, nous avons pu jouer près de trois heures à ce nouveau gros FPS free-to-play à venir sur consoles et PC. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça envoie sérieusement.

Un FPS de type “extraction”

The Finals suit la grande mode des FPS de type “extraction” et propose une expérience entièrement conçue pour le compétitif, avec ou sans classement. Le jeu sera même doté d’un mode tournoi intégré qui permettra à 16 équipes de s’affronter dans une série de rounds avant que l’une d’entre elles ne soit déclarée grande gagnante. Les joueurs, par équipe de trois, sont poussés à s'entretuer dans des arènes entièrement destructibles inspirées d’environnements du monde entier. Dans le mode de jeu principal, le seul que nous ayons pu voir et essayer lors de cette preview, quatre équipes de trois joueurs se mettent joyeusement sur la tronche pour emmagasiner de l’argent et être en pôle position à la fin du chrono (huit minutes par match). Cet argent, on le gagne en effectuant diverses actions, mais surtout en mettant la main sur des boîtes de cash qui apparaissent de manière aléatoire dans la zone de conflit et surtout, en nombre extrêmement limité. Une fois la boîte entre les mains, il faudra aller faire valider ses gains à des emplacements précis et patienter jusqu’au chargement des fonds. Le hic, et vous vous en doutez, c’est que chacune de ses étapes est marquée, en gros, sur l’écran d’absolument tout le monde. Ce qui signifie que toutes les équipes se battent pour les mêmes bouchées de pain. Et le combat est rude, acharné et destructeur, soyez en sûr.

On peut littéralement TOUT faire péter, c’est démentiel

THE FINALS 1

Ce sont d’ailleurs là les gros arguments de The Finals, et ce dès son annonce. Du fast FPS, des combats intenses, du fun instantané et une destruction totale de l'environnement. Et pour le coup, Embark ne nous avait pas menti. En trois heures de temps, sur deux cartes distinctes, l’une à Séoul et l’autre à Monaco, nous en avons vu de toutes les couleurs. Si l’aspect fast FPS dépendra surtout de la classe que vous choisirez (nous y reviendrons), le reste, l’intensité des affrontement et la destruction, seront au rendez-vous quoi que vous fassiez. C’est simple, tout ce que vous voyez à l'acran est destructible en grande partie. Façade de bâtiment, sol, plafond, décor… rien ne résiste aux explosions. Mieux encore, ça fait carrément partie intégrante de l’expérience puisque chaque profil de personnage possède un ou plusieurs atouts pour réduire en miettes l’environnement.

Alors non, The Finals n’est pas un shooter à héros comme Overwatch. Il vous permet simplement de choisir trois gabarits de personnages (lourd, moyen et léger) et de les customiser comme bon vous semble pour créer des classes sur mesure. Avec un personnage lourd, vous pourrez par exemple encaisser davantage de dégâts, mais votre mobilité en prendra un coup. Cette classe dispose d’un arsenal principalement centré autour de la défense (dôme bouclier, bouclier déployable…) et la destruction (armes lourdes, lance-flammes, capacité de charger pour tout détruire face à soi, etc.). À l’autre extrémité, on retrouve les personnages légers qui peuvent jouir d’une agilité améliorée, mais ont assez peu de vie. Côté arsenal, ils disposent de tout un attirail pour entraver les ennemis et faire des embuscades discrètes (fumigène, invisibilité, armes silencieuses, etc).

Enfin, les soldats de gabarit moyen sont les plus polyvalents. Ils touchent à tout et auront surtout un rôle de soutien. Ils peuvent par exemple déployer plusieurs outils pour se déplacer rapidement avec leur équipe (tyrolienne, trampoline), soigner en utilisant une arme spéciale ou encore protéger les objectifs avec un lot d'accessoires comme une tourelle portative et des mines.

Vous pourrez concevoir vos paquetages avant de partir au combat et en changer à la volée. De nombreuses armes, et plusieurs dizaines de gadgets seront mis à votre disposition. Nous n’avons clairement pas eu le temps d’en faire le tour en trois heures de temps, néanmoins, on a pu constater que chaque classe avait ses forces et faiblesses et qu’une équipe complémentaire est indispensable pour s'en sortir.

Difficile de parler d’équilibrage pour le moment malheureusement, la session de jeu était trop courte. Il sera préférable d’arpenter la bêta qui débutera dès demain pour étudier la question. Nous mettrons cette preview à jour le cas échéant.

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Jubilatoire et explosif, du fun instantané

Toutefois, cette session de jeu nous a permis de nous faire une idée de ce qui nous attend dans la version finale de The Finals. Les sensations de jeu sont excellentes, notamment en ce qui concerne l’ambiance générale, les impacts et le feeling des armes. On ressent la pleine puissance de chaque coup (peut-être moins avec les armes au corps-à-corps) et c’est globalement très grisant. Le jeu est extrêmement dynamique et camper est pratiquement impossible, ce qui devrait ravir les amateurs de FPS justement. Non seulement le jeu nous pousse sans cesse à aller sur l’objectif, et ne récompense que cette manière de jouer d'ailleurs, mais en prime la destruction empêchera n'importe qui de se planquer dans un coin. Un tireur embusqué en haut d’une tour ? Faites la exploser, elle s’écroulera. Un joueur caché dans un coin ? Détruisez le sol et / ou le plafond et enterrez-le sous les décombres. Si ça ne suffit pas, vous pouvez également utiliser les différents objets qui se trouvent sur le terrain pour tout ravager autour de vous. Bonbonnes de gaz, fûts explosifs, caisses en bois, chaises…
Tout ce qui passe peut être utilisé comme projectile grâce à une sorte de gant de télékinésie. En prime, des caissons sont suspendus au-dessus de chaque zone de conflit et ont différents effets lorsqu’ils sont détruits. Certains peuvent lâcher du gaz, des bombes ou encore des bonbonnes de mousse permettant de créer des murs ou des chemins solides à l’instar du fusil à mousse expansive de Prey. Notons également que divers modificateurs apparaissent durant les dernières minutes de la partie. Ca peut aller de la gravité zéro, permettant de faire des sauts énormes, aux dégâts améliorés en passant par une pluie de météorites destructrices. En bref, The Finals est ultra nerveux, offre une tonne de possibilités d’approche et s’avère être extrêmement récréatif. D’autant qu’il n’est pas vilain du tout.

The finals

Un spectacle réussi ?

Bien qu’il soit encore en cours de développement, The Finals n’est pas vilain du tout et le jeu tourne comme un charme. Alors, oui, nous avons eu quelques couacs comme un ou deux blocages dans les décombres, ou encore un souci de collision lors de l’utilisation d’une tyrolienne, mais rien de bien méchant. Ici aussi, il faudra néanmoins plusieurs parties et surtout, un test en grandeur nature avant de crier victoire concernant l’optimisation. Dans tous les cas, même avec une 2080 Super qui commence à tousser et un processeur Ryzen 7 3700X, le jeu ne bronche pas en ayant tous les curseurs au maximum.
La direction artistique, très épurée, fait un bon travail et permet surtout à l’action d’être lisible, ou en tout cas dans 90% des cas puisque parfois, c’est tout simplement trop. Les effets spéciaux comme la fumée, les éclats, les particules diverses et variées ou encore les explosions, en mettent plein la tronche et assurent le spectacle. Seulement lorsque toutes les équipes s’entretuent dans un espace restreint et que chaque tir fait tomber un pan de mur, ça devient rapidement le chaos. Bon après tout, on est aussi là pour ça.
Si les yeux sont ravis, les oreilles aussi. Le sound design est plutôt réussi et l’ambiance est prenante. Outre les explosions et les armes à feu qui détonnent, on a également le droit à un présentateur qui nous commente les temps forts de la partie comme dans un jeu télévisé débridé. C’est sympa, ça ajoute un peu d’ambiance décontracté et ça ne prend absolument pas la tête.

Le level design des cartes présentées était relativement bon, même si, ici aussi, nous n’avons pas vraiment pris le temps de nous promener en sifflotant. The Finals permet toutefois de jouer sur différents tableaux, bien qu'ils mettent surtout en avant le combat rapproché. Les cartes de Séoul et Monaco offrent tout de même pas mal d’espace aéré et surtout de grandes verticalités exploitables. D'ailleurs, si le jeu, aussi bien dans son approche du dynamisme que dans son level design est un appel au parkour, nous personnage sont naturellement très limité pour se mouvoir comme de petits singes. Pas de course contre les murs (ni à la verticale, ni à l’horizontal), pas de propulsion, d’appui, ou de sauts rapides des obstacles à la Dying Light 2. On peut se déplacer rapidement, glisser et grimper les corniches à bout de bras, mais rien de mirobolant, là où l’on aurait pu s’attendre à beaucoup plus.

The Finals s’annonce donc plutôt bon d’autant que le jeu est prévu pour être free-to-play à sa sortie. En cela, il propose d’ailleurs une boutique en ligne et un battle pass, c’est la coutume dans ce genre de production désormais. Que les choses soient claires toutefois, tout n’est que pure cosmétique. Emotes, costumes, skin d’armes peu importe, le gameplay sera le même pour tous et ne sera aucunement altéré. C’est déjà une bonne chose.

On l’attend… avec impatience et curiosité

The Finals ne s’annonce pas comme une révolution mais plutôt comme un représentant ultra solide et suffisamment rafraîchissant d’un genre qui est actuellement surexploité. Le jeu d’Embark propose une plastique aguicheuse, des sensations de jeu excellentes et une expérience ultra dynamique qui fait la part belle au jeu d’équipe. La destruction massive de l'environnement, aussi tactique que ludique, assure un spectacle de tous les instants et permet par la même d'échapper à la vérole (désolé pour ceux qui aiment ça) des FPS compétitifs : les campeurs. Beaucoup de questions restent encore en suspens, notamment concernant la variété des cartes, les modes de jeu, l’équilibrage et l’optimisation. Pour ça on attendra d’en voir davantage.