Un nouvel éditeur au nom plutôt cocasse, Gamecock vient de se créer. Sa politique libertaire envers les développeurs et le passé des deux bonhommes qui en sont à l'origine laisse présager de choses intéressantes dans cette scène ludo-numérique qui, il est vrai, ressemble de plus en plus à un Hollywood sans silicone et sans coke.
Les plus érudits en culture vidéo-ludique se souviennent à coup sûr de Gathering of Developpers (GOD), un éditeur indépendant qui avait pour leitmotiv de laisser une liberté jusque-là jamais vue aux développeurs qui signaient chez eux. Ca se traduisait par une non-ingérence dans leur travail et, surtout, il les laissaient uniques propriétaires de leurs licences, contrairement aux grosses machines de guerres actuelles qui éditent la plupart des jeux de cette planète. Ils pouvaient ainsi prendre la décision, unilatéralement, de faire une suite ou non et surtout de quelle manière. En contrepartie, le développeur s'engagait à partager les risques financiers en cas de flop. De ce modèle économique bien particulier sont sortis plusieurs titres, tels Max Payne ou Serious Sam. Malgré une réussite somme toute correcte, GOD, un poil acculé financièrement, finit par signer un deal avec Take 2 Interactive, qui lui fit perdre cette indépendance pour finalement fermer ses portes... Laissant à nouveau le monde numérique aux mains de l'affreux NASDAQ.
From GOD to Cock
Et pourtant, Mike Wilson et Harry Miller, les deux fondateurs de la société reviennent sur la scène de l'édition de jeux vidéo, plus décidés que jamais à mettre leur grain de sel dans cette industrie ultra capitaliste. Le nom de leur société donc : GameCock Media Group (les anglophones rigoleront bien). Cette fois, ils sont financés par deux mécènes extérieurs aux monde de "l'entertainement", qui désirent garder l'anonymat. La politique restera principalement la même (à la différence que, cette fois, ils s'attaquent d'emblée au multi-plateforme au lieu de se cantonner au PC), mais il faut espérer que ça ne se termine pas de la même manière... En attendant, cinq jeux ont déjà été signés et annoncés. Nous disposons de peu d'infos sur la plupart d'entre-eux (d'ailleurs, il n'y a même pas de screenshots pour certains) donc on va pas s'emballer tout de suite, mais d'une manière générale, ils titillent tout de même la curiosité. En voici la liste...
Ils sont bien tes jeux ?
Insecticide, développé par Crackpot (qui compte parmis ses rangs des anciens de Lucas Arts et de Pixar) est un titre action/aventure qui, graphiquement, s'annonce très intéressant. Hero, dont la courte vidéo laisse entrevoir une ambiance et des graphismes vraiment au top. Fury et son système de combat que les créateurs qualifient de "jamais vu". Et enfin Mushroom Men : The Spore War et Hail to the Chimp, au design plus léger et dont on ne sait rien ou presque. Le premier titre ne sera pas sur les rayons avant la fin de l'année, alors d'ici là, on aura le temps de voir si tout ces projets sont viables et, surtout, si la politique de Gamecock nous est bénéfique à nous les joueurs.